CHAPITRE 6

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Lily

Je suis assise sur un coussin, le même que j’ai balancé sur Sofia il y a une heure, et j’observe les garçons.

Josh a débarqué au moment où Sofia allait partir. Et avec lui ? Max. Le voisin casse-pieds qui a fait vibrer mes murs toute la nuit avec sa musique bizarre. Mais franchement… je ne m'attendais pas à ça. Parce que, malgré ses goûts musicaux plus douteux qu'un karaoké de fin de soirée, Max est… comment dire ? Vraiment canon. Le genre de canon qui te fait reconsidérer le célibat. J’ai beau ne pas tomber sous le charme en général, là… Max, c'est clairement un genre de catastrophe naturelle.

D'abord, son sourire. Mais pas le petit sourire mignon, non. Un sourire un peu trop sûr de lui, du style « je suis l'élu de tes cauchemars ». (Avec des fossettes, faut pas déconner.) Et ses cheveux en bataille… On dirait qu'il a eu un combat avec son peigne, et spoilers alerte, le peigne a perdu.

Ensuite, ses yeux. Deux petites étincelles de malice, un éclat qui crie « Je vais te faire rire, même si mes blagues sont nulles à en pleurer. » J’hésite presque à lui demander s’il collectionne les blagues de mauvais goût.

Côté style, il porte un T-shirt qui a probablement survécu à quelques guerres, mais sur lui, ça rend bien. Un truc chez ce mec crie « catastrophe décontractée ». Je me retrouve à essayer de ne pas pouffer comme une gamine, mais bon… difficile de résister.

Max dégage un charme désinvolte tellement intense que je me demande si un charisme pareil n’est pas carrément illégal. Un serial killer ou un clown de cirque, je ne sais pas, mais je suis curieuse. Je sens son regard glisser sur la pièce, mélange de défi et d’intérêt, et au moment où je commence à retrouver mes esprits, il me jette un de ces regards… Le genre qui te fait sentir comme si t’étais seule dans la pièce. Et bam, voilà, je souris bêtement.

Puis il se tourne vers Sofia, qui enchaîne les répliques de drague sans queue ni tête, mais honnêtement, je suis trop occupée à observer ce mec. C’est dingue qu’il ait cet effet sur moi alors que je le connais depuis deux secondes. Dans ma tête, je me dis : "C'est pas le héros de ton film préféré, calme-toi". Mais alors, il éclate de rire à une blague de Sofia, et je me rappelle qu’il est juste… un gars normal. Un peu trop sûr de lui, certes, mais normal.

Et alors que je me convaincs de garder la tête froide, il s’assoit sur… Momo. Oui, mon doudou rien qu'à moi, mon pauvre Momo. Je secoue la tête.

— Je vais faire à manger, dis-je.

J’ai aucune idée de ce que je vais préparer, surtout qu’hier je n’ai rien acheté. Soirée pizza improvisée, peut-être ?

— Alexa, mets de la musique.

—Je mets de la musique sur YouTube musique.

La musique démarre, et je me mets à faire la vaisselle en me déhanchant légèrement, histoire de rester dans l’ambiance.

Vingt minutes plus tard, je sursaute.

— Sympa, ton appart, on échange ? lance Max depuis le cadre de la porte, bras croisés et sourire insupportable au possible.

Je le fixe, incrédule.

— Ça fait combien de temps que t’es là ?

Il rigole, et bien sûr, même son rire est insupportable. Le mec a tout pour me taper sur le système.

— Depuis que t’es partie, répond-il avec un sourire en coin.

Attends… Il m’observe depuis vingt minutes ? Je suis officiellement flippée. Je le vois déjà planqué derrière une fenêtre, genre psychopathe de série B.

Mon beau voisin, Roi des connards Où les histoires vivent. Découvrez maintenant