À La Découverte De La Vérité

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Bonne lecture !

Narrateur externe

Assis dans son bureau, éclairé uniquement par la lumière tamisée d’une lampe de bureau, Abdourahmane avait devant lui un dossier ouvert, rempli de notes manuscrites, de photos et de rapports d’enquête. À côté de son clavier, une tasse de café à moitié vide reposait, un léger filet de fumée encore visible, oubliée dans le tourbillon de ses pensées.

Il fixait une photographie représentant un homme en costume sombre, son visage à moitié dissimulé par une ombre. Ses mains tremblaient légèrement lorsqu’il tourna une page, dévoilant une nouvelle piste laissée par le détective privé qu’il avait engagé pour identifier le troisième agresseur impliqué dans le meurtre de son père. Soudain, il saisit la photo dans le dossier et se leva brusquement, incapable de rester assis. Sa chaise roula en arrière sur le tapis dans un mouvement silencieux.
Il s’approcha du tableau en liège, ses doigts effleurant les fils rouges qui reliaient les indices. Sur ce tableau, des documents, des cartes et des articles de journaux étaient fixés par des punaises rouges. Les fils de laine formaient un réseau complexe de connexions. Ses yeux, emplis de douleur et de détermination, trahissaient son obsession de retrouver l’agresseur qui avait détruit sa famille.

Il épingle la photo sur le tableau avant de la relier aux deux autres agresseurs arrêtés pour le meurtre de son père.

_ Qui est cet homme ?

Murmura-t-il d’une voix rauque, alourdie par les nuits blanches et l’accumulation de questions sans réponse. Cette fois, son regard s’attarda sur une autre photo, où l’agresseur apparaissait en train de parler à un homme vu de dos.

Ses yeux se posèrent sur une carte marquée de plusieurs épingles. Une adresse revenait régulièrement dans le dossier et figurait également sur la carte. Il serra les poings, sa mâchoire se crispant tandis qu’un éclair de compréhension traversait son esprit.

C’était l’adresse de l’agresseur, le seul à avoir disparu la nuit où son père avait trouvé la mort. Les agresseurs étaient au nombre de trois ce jour-là, et la police n’a pu en arrêter que deux. Abdourahmane l’avait su à travers l'agent qui était venu lui révéler que la mort de son père n’était pas une simple agression, mais un meurtre prémédité.

Dans un élan de colère, Rahman se précipite vers son bureau, ouvre le tiroir et en sort un revolver soigneusement rangé dans un étui en cuir. Il hésite un instant, fixant l’arme comme si elle représentait à la fois une promesse et un fardeau.

Après un moment, il se redresse, prend sa veste accrochée au dossier de sa chaise, et glisse le revolver dans une poche intérieure. Son regard se pose une dernière fois sur le tableau, comme pour graver chaque détail dans sa mémoire.

_ Je vais l’avoir, murmure-t-il, avant d’éteindre la lampe de bureau et de disparaître dans l’obscurité.

La porte du bureau claque doucement derrière lui, laissant la pièce vide mais chargée de l’ombre de ses intentions.

Arrivé dans le parking, il ouvre sa voiture, y grimpe d’un geste brusque, et le moteur rugit alors qu’il démarre d’un coup sec. Une tension palpable l’envahit alors qu’il compose le numéro de Momo sur son téléphone. Après quelques sonneries, la voix grave et familière de ce dernier répond.