SPECIAL HALLOWEEN
Tandis que la foule se dispersait, Acte, Britannicus, Cornelius et moi prenions à contrecœur le chemin du retour. L'ambiance qui régnait était douce, presque euphorique, comme si la danse et la musique avaient dissipé pour un temps les lourdes préoccupations du palais.
Alors que nous avancions dans une ruelle étroite et sinueuse, des bruits de pas résonnèrent soudain derrière nous. Ils étaient lents, mesurés, presque calculés, comme si l'inconnu attendait le moment propice pour se manifester. Nous nous retournâmes, prêts à dissimuler nos identités, et c'est alors qu'un homme apparut à la lueur d'une torche.
Il portait une longue cape qui lui tombait jusqu'aux pieds, le capuchon tiré bas sur son visage, dissimulant ses traits. Seules ses mains étaient visibles, fines et d'un teint étrange, presque livide. Sa voix, quand elle se fit entendre, avait des inflexions doucereuses et mystérieuses.
— Des âmes égarées dans les rues de Rome, murmura-t-il d'un ton légèrement moqueur. Peut-être cherchez-vous quelque chose... ou quelqu'un ?
Cornelius posa une main sur la garde de son glaive, mais un signe de tête de ma part l'invita à se contenir.
— Nous n'avons pas besoin de votre aide, répliquai-je calmement, mon regard rivé sur lui.
L'homme esquissa un sourire, visible même sous son capuchon.
— Ah... mais je ne vous propose pas mon aide, noble Lucius. Je vous offre une invitation, un passage vers ce qui reste invisible aux yeux des hommes. Peut-être découvrirez-vous quelque chose d'inestimable, ou bien... un secret qui vous dépasse.
Britannicus échangea un regard incertain avec moi. Acte, quant à elle, frissonna légèrement, visiblement déconcertée par cet étranger et sa manière énigmatique de parler.
— Qui êtes-vous ? demanda-t-elle doucement.
— Je suis simplement un serviteur de ceux qui existent dans l'ombre, répondit-il. Venez... il y a quelque chose que vous devez voir.
Sa main se tendit vers nous, et, contre toute logique, je me sentis poussé à le suivre. Comme si quelque chose de plus puissant que la raison me tirait en avant. Mon frère et Cornelius échangèrent un dernier regard avant d'emboîter le pas derrière l'homme. Acte, hésitante, restait proche de moi, ses yeux passant nerveusement d'un recoin sombre de la rue à un autre.
Nous traversâmes une série de passages étroits et de cours délabrées, l'odeur de la ville plus forte que jamais. La lumière faiblissait à mesure que nous avancions, jusqu'à ce que nous arrivions devant une imposante porte en bois, vétuste, aux gravures à moitié effacées. L'homme frappa deux fois, et la porte s'ouvrit lentement dans un grincement sinistre.
Une faible lueur s'échappait de l'intérieur, projetant des ombres dansantes sur les murs décrépits. Nous entrâmes, hésitants, et fûmes soudainement enveloppés par une atmosphère oppressante. La pièce dans laquelle nous nous trouvions semblait n'avoir ni fin ni début, comme un labyrinthe sans issue.
Le guide inconnu se tourna vers nous et désigna une porte encore plus étroite au fond de la pièce.
— Ce que vous trouverez derrière cette porte, reprit-il, pourrait changer votre perception de Rome... et de ses véritables maîtres.
Cornelius tenta de m'arrêter, mais ma curiosité surpassait toute prudence. Je m'avançai le premier, poussant la porte qui nous menait vers un nouvel espace. Nous pénétrâmes dans une salle circulaire, ornée d'une fresque complexe représentant des figures que je n'avais jamais vues auparavant. Des visages indistincts, des scènes de guerre et des symboles qui semblaient plus anciens que Rome elle-même.
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L'héritier Domitius
Historische RomaneQui dit vrai ? Qui ment ? Choisissez votre camp... Lucius Domitius Ahenobarbus dit Néron, fils d'Agrippine la Jeune et de Gnaeus Domitius Ahenobarbus... L'histoire l'a décrit comme un personnage sanguinaire, assoiffé d'atrocités et d'horreurs. Certa...