🪶Chapitre 8 : Jaïro🪶

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Ça n'arrive pas souvent, mais je m'amuse comme un dingue à rendre cette meuf tarée. Après de longues négociations, j'ai réussi à louer la maison face à la sienne. Parfait pour installer mon matériel et bien viser son crâne. Elle ne pourra pas m'échapper indéfiniment.

Sonner chez elle est un coup bas qui permet de réagir à ses tentatives de vouloir me faire arrêter par la police la fois dernière. J'ai échappé de peu à un face à face avec un agent.

Cette femme m'aurait presque eu si je n'avais pas plusieurs plans en réserve. Ce qui m'agace le plus, hormis le fait que ma sœur soit en prison à cause d'elle, c'est qu'elle réussit d'une main de maître à déjouer mes tentatives. Soit je suis rouillée et il faut vraiment que j'arrête, soit Sereia est une adversaire pire que redoutable.

Elle me fait tourner en bourrique depuis plus d'une semaine ! Un exploit sachant que mes cibles ne durent jamais aussi longtemps.

Quand je vois son visage rouge de colère à travers la fenêtre, j'esquisse un salut de main. Elle me répond par son majeur avant de sortir en trombe.

Que les choses sérieuses commencent.

Plus les jours passent, plus j'ai l'impression que Sereia tient très peu à sa vie. Aucun n'a eu le courage de me confronter autant qu'elle. Ou alors elle sait qu'en compagnie des déménageurs, je ne ferai rien maintenant.

— Dégage de ce putain de quartier, crache-t-elle avec véhémence.

C'est la première fois que je la vois habillé de façon si confortable et commune. Ses cheveux sont attachés de son indémodable noeud, elle porte un short de sport court ainsi qu'une brassière. Ses baskets sont blanches et ses petites chaussettes à dentelles m'amusent toujours autant.

— C'est ainsi que tu salues ton nouveau voisin ? la nargué-je.

Elle s'empare de son portable en marmonnant :

— J'appelle la police.

Je croise les bras sur mon torse en riant.

— Pour leur dire que j'emménage en face de chez toi ? Mais je t'en prie, ils vont être enchantés de la nouvelle.

Son regard devient assassin face à mon sarcasme qui n'a pas l'air de prendre avec elle. Dommage, j'avais encore pleins de commentaires en stock.

— Où sont tes armes ? répond-elle en jetant un coup d'œil dans le camion.
— Je n'en ai pas.

Mes lèvres s'étirent vers le haut tandis que les siennes se pincent.

— Ne me prends pas pour une conne.
— Ce n'est pas du tout ce que je fais.

Son petit corps se crispe et elle lance, d'un ton venimeux :

— Ce quartier est sécurisé, Jaïro. Il y a des caméras partout et des codes PARTOUT. Ce n'est pas ici que tu m'atteindras.

Je hoche la tête avant de montrer du doigt sa villa.

— Tu en es tellement certaine que tu fermes toutes tes stores.
— C'est pour empêcher la chaleur d'entrée, abruti.

Je regarde derrière elle et sourit à des gens qui font leurs jogging avant de me rapprocher et de chuchoter :

— Est-ce que tu crois que ce sont trois caméras qui vont m'arrêter ? En un coup de fil, elles peuvent toutes s'éteindre. Tu sais quand est le meilleur moment pour agir ?

Je me délecte de sa déglutition légère.

— La nuit ? murmure-t-elle.
— Très tôt le matin. Tu risques peut-être de ne jamais te réveiller.

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⏰ Dernière mise à jour : 5 days ago ⏰

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