Elizabeth Prince, la fille caché de Severus Rogue / 2 eme année à Poudlard

Chapitre 1 : Les habitués du Chemin de Travers

À l'approche de la fin des vacances d'été, Severus Rogue ressentait un mélange d'appréhension et de joie. La perspective de revoir Élisabeth l'emplissait d'une certaine excitation, mais aussi de nervosité. Décidé à la soutenir, il avait pris sur lui de se porter volontaire pour l'accompagner dans ses courses de rentrée sur le Chemin de Traverse.

Lorsque le jour arriva, Rogue se rendit à l'orphelinat, son cœur serré par l'anticipation de cette rencontre. Il trouva Élisabeth dans une pièce à peine éclairée, ses yeux s'illuminant lorsqu'elle le vit entrer. Le contraste entre l'environnement austère de l'orphelinat et la présence de Rogue était frappant. Élisabeth, bien que d'abord confuse par sa présence inattendue, ne put cacher un sourire timide.

— « Professeur Rogue ! Je ne m'attendais pas à vous voir ici. »

Rogue fit un effort pour paraître détendu malgré la tension palpable.

— « Bonjour, Élisabeth. Je suis venu vous aider à faire vos courses pour la rentrée. Je pensais que cela pourrait vous être utile. »

Au début de leur voyage sur le Chemin de Traverse, Severus Rogue et Élisabeth parcouraient les rues animées, mais Rogue ne pouvait s'empêcher de remarquer les signes évidents de maltraitance sur Élisabeth. Sa maigreur et les bleus visibles sur ses bras ne passèrent pas inaperçus. L'atmosphère entre eux était chargée d'une tension palpable, et Rogue ne pouvait s'empêcher de se préoccuper de son état.

— « Élisabeth, vous semblez très fatiguée. Vous avez des bleus... » dit-il, tentant de cacher son inquiétude derrière une façade impassible.

Élisabeth détourna le regard, les lèvres serrées. Au début, elle hésita à parler, mais le regard attentif de Rogue finit par briser sa réserve.

— « J'ai... eu quelques difficultés à l'orphelinat », avoua-t-elle finalement, sa voix tremblante. « La personne qui s'occupait de moi n'était pas très doux. J'ai essayé de me défendre, mais... c'était difficile. »

Rogue écouta attentivement, son visage se durcissant à mesure qu'il entendait les détails douloureux de l'expérience de Élisabeth. Il avait du mal à contenir sa colère face à l'injustice qu'elle avait subie.

En arrivant au Chaudron Baveur, Élisabeth sembla s'émerveiller de la nourriture qui s'étalait devant elle. Son appétit semblait insatiable, comme si elle n'avait pas mangé correctement depuis longtemps. Rogue, remarquant sa faim évidente, lui proposa de lui acheter quelque chose.

— « Vous avez l'air d'avoir faim. Permettez-moi de vous offrir quelque chose à manger. »

Élisabeth hésita, gênée de recevoir un tel geste de la part d'un professeur.

— « Vous n'avez pas à faire ça. Je... je peux me débrouiller. »

Rogue insista, avec une douceur inhabituelle dans sa voix.

— « Ne soyez pas si fière. C'est un plaisir pour moi. Vous méritez de bien manger. »

Les deux s'installèrent à une table et partagèrent un repas. Élisabeth mangea avec voracité, et Rogue, bien que réservé, se sentit touché par l'opportunité de lui apporter un peu de réconfort.

Alors qu'ils terminaient leur repas, Narcissia et Lucius Malfoy entrèrent dans le Chaudron Baveur, accompagnés de leur fils, Draco. Ils saluèrent Rogue avec une certaine familiarité. 

Les Malfoy s'installèrent à la table avec une grâce froide et une élégance naturelle. Narcissa, à la manière de quelqu'un qui sait parfaitement comment se comporter en public, échangea un regard significatif avec Severus Rogue avant de se tourner vers Élisabeth. Leurs sourires affichaient une courtoisie polie mais aussi une curiosité sous-jacente.