J'ai rassemblé mes photos de toi. Une à une, comme des papillons morts. Et je les ai brûlées. Toutes en même temps, comme un feu de joie.
Dis moi pourquoi je pleure et pas toi. J'sais que les garçons ça pleure pas. Mais pourquoi pas toi ?
Tsais mes mots sont trop froissés pour écrire une chanson d'amour. Ou ptetre que c'est mon cœur que t'as trop bousillé, entre deux cabines téléphoniques, écrasé sous ta semelle. Et mon p'tit cœur trace des p'tites flaques d'amours mortes dans le cuir de tes chaussures.
17 secondes. C'est le temps d'une collision. Le temps de mourir sur un carrefour. J'crois que la mort fait pas de détour.
Je tombe plus amoureuse des vendredis. Je me demande si t'as gardé mon parfum sous ton lit. Si mes rires traînent encore sur ta terrasse.
J'peux plus écouter The Cure. C'est à une lettre près de la malédiction. Tsais t'étais pas une mauvaise chanson. Fin ça c'était avant. Maintenant je t'imagine courir sur leurs vinyles. Et je peux pas m'empêcher de vouloir rayer le disque. Ptetre que tu m'as trop abîmée. Mais ça ptetre que t'y a pas pensé.
C'est ma endsong à moi.
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Bruises
Short StoryEcchymoses. Ou le nom que j'ai donné à tes coups de blues. 04/11/24 (Le jour où j'ai enterré Cure)