Chapitre 4 : Le bal des Malfoy partie 2

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Un léger sourire apparut sur les lèvres d'Élisabeth, un sourire teinté de tristesse. Elle inspira profondément avant de murmurer :

— « Je pensais... je pensais que je te décevais. Que je ne serais jamais à la hauteur de ce que tu attends de moi. Je ne suis pas comme Pansy ou d'autres filles que tu pourrais être fier d'avoir comme fille. »

Rogue, surpris par la confession d'Elizabeth, posa délicatement sa fourchette et la regarda droit dans les yeux. La froideur habituelle de son regard s'adoucit. Il prit une profonde inspiration avant de répondre d'une voix calme et posée.

« Elizabeth, » commença-t-il doucement, « je ne t'ai jamais demandé d'être comme Pansy, ni comme qui que ce soit d'autre. » Son regard se fit plus intense, mais non plus froid, plutôt empreint d'une sincérité qu'il montrait rarement. « Si tu crois que mes attentes se résument à ce que tu sois une parfaite Serpentard, ou que tu te conformes à ce que ces gens ici valorisent, alors je n'ai pas su te montrer qui je suis vraiment. »

Elizabeth, légèrement décontenancée, fronça les sourcils. « Mais... tu sembles si à l'aise ici, entouré de tous ces sorciers, admiré par eux... Moi, je ne suis pas comme ça. Je n'ai pas ces ambitions, ni cette soif de pouvoir. Je n'ai pas envie d'impressionner qui que ce soit. »

Rogue hocha lentement la tête, comprenant enfin ce qui la tourmentait. Il posa une main sur la sienne, un geste rare et chargé de tendresse qu'elle ne connaissait pas encore bien venant de lui. « La vérité, Elizabeth, c'est que je n'ai jamais souhaité que tu sois quelqu'un d'autre. Ta force ne réside pas dans ce que ces gens ici valorisent. Et tu ne me décevras jamais en étant toi-même. »

Elizabeth sentit sa gorge se nouer. Les paroles de Rogue lui parurent presque irréelles. Elle avait toujours pensé qu'il attendait d'elle qu'elle se conforme à une image, à une certaine norme, mais ces mots la touchèrent profondément.

« Tu n'as pas besoin de te mesurer à Pansy, ou à qui que ce soit d'autre, » continua Rogue. « Ce que tu es, c'est bien plus précieux que ce que ces sorciers peuvent comprendre. Tu as un cœur, Elizabeth. Un cœur qui n'est ni froid, ni calculateur. Et c'est quelque chose que j'admire. »

Un sourire timide se dessina sur les lèvres d'Elizabeth, tandis qu'une chaleur inattendue la traversait. Elle réalisa alors que, peut-être, tout ce qu'elle avait cru au sujet de Rogue et de ses attentes n'était qu'un malentendu.

« Je suis fier de toi, Elizabeth. » Ces mots résonnèrent comme un coup de tonnerre dans l'esprit d'Elizabeth, balayant ses doutes, ses insécurités. Elle leva les yeux vers Severus Rogue, cherchant à déceler une quelconque trace d'ironie dans son regard. Mais il n'y avait rien de cela. Seulement une sincérité brute, une chaleur presque inattendue venant de cet homme souvent si froid et distant.

Elle sentit son cœur s'alléger, comme si un poids immense avait été retiré de ses épaules. Elle n'était peut-être pas la Serpentard parfaite qu'il aurait pu espérer. Elle n'excellait pas en potions, n'avait pas d'ambitions de pouvoir, et n'évoluait pas dans ce monde avec la même aisance que Pansy ou les autres jeunes sorciers de cette table. Mais malgré tout, il était fier d'elle. Et cela, plus que tout, la réconfortait.

« Merci, » murmura-t-elle, ses yeux brillant d'une émotion qu'elle avait du mal à contenir.

Rogue lui répondit par un petit sourire discret, celui qu'il réservait pour les moments où il se laissait aller à l'expression de ses émotions. Puis, comme pour alléger l'atmosphère, il ajouta en chuchotant : « Tu n'as rien à prouver à ces gens. Sois simplement toi-même. »

Elizabeth hocha la tête, se sentant soudain plus ancrée, plus sûre d'elle. Elle pouvait affronter cette soirée, ces regards, ces jugements, avec cette simple vérité : elle n'avait pas besoin d'être parfaite. Pas pour lui.

Elizabeth Rogue , la fille de Severus Rogue / 3 eme année à PoudlardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant