Elizabeth Rogue , la fille de Severus Rogue / 3 eme année à Poudlard

Chapitre 6 : Remus Lupin

Les premiers jours de la rentrée furent particulièrement difficiles pour Harry. Entre les Détraqueurs qui avaient perturbé son voyage vers Poudlard et la révélation choquante concernant la relation entre Rogue et sa mère, qui avait donné naissance à Elizabeth, tout semblait se liguer contre lui. La nouvelle s'était répandue à une vitesse fulgurante, et les Serpentard s'en donnaient à cœur joie pour le tourmenter.

Drago Malfoy et son groupe prenaient un malin plaisir à rappeler à Harry cette vérité douloureuse, lançant des piques à chaque occasion. Pourtant, malgré leur cruauté envers Harry, ils restaient étrangement respectueux envers Elizabeth. Les Serpentard, loyaux à leur maison, évitaient de l'impliquer dans les moqueries, ce qui ajoutait une couche de complexité à la situation. Cela n'échappa pas aux Gryffondor, qui, déjà en colère à cause des attaques contre Harry, commencèrent à s'irriter de cette différence de traitement.

Elizabeth, de son côté, était consciente de cette dynamique. Elle voyait bien que les Serpentard la traitaient avec une certaine déférence, probablement par respect pour son lien avec Rogue. Cela la mettait dans une position inconfortable. Même si elle n'appréciait pas les actions de ses camarades de Serpentard envers Harry, elle ne pouvait pas non plus complètement se détacher de leur respect, sachant qu'elle devait maintenir sa place dans cette maison qui la protégeait.

Severus Rogue, quant à lui, observait tout cela avec une satisfaction tacite. Son aversion pour Harry était bien connue, et voir les Serpentard tourmenter le garçon tout en préservant Elizabeth de cette tempête le rassurait. Il respectait l'habileté des Serpentard de garder Elizabeth en dehors de ces conflits. Même s'il ne montrait pas ouvertement ses sentiments, il était soulagé que sa fille soit épargnée de cette humiliation publique, tout en étant secrètement content que Harry souffre un peu plus.

Ainsi, les jours passèrent dans cette atmosphère tendue, chaque maison se positionnant dans cette étrange guerre de liaisons et de secrets, tandis qu'Elizabeth tentait de naviguer entre ces tensions, un pied dans chaque monde.

Le premier cours de potions de l'année avait toujours une certaine aura d'appréhension, mais cette année, les tensions étaient plus palpables que jamais. La rumeur sur la relation entre Severus Rogue et Lily Potter, et la révélation d'Elizabeth comme leur fille, avait fait le tour de Poudlard. Ce n'était pas un simple retour à la normale. C'était un champ de bataille émotionnel.

Elizabeth entra dans les cachots en même temps que les autres élèves de Gryffondor et Serpentard. Le brouhaha habituel dans la salle semblait soudainement se taire lorsqu'elle passa la porte. Tous les regards se tournaient vers elle, et même s'ils essayaient de ne pas être trop évidents, elle pouvait sentir le poids des yeux sur elle. Elle chercha instinctivement un endroit où s'asseoir, mais la tension était presque tangible dans l'air.

Elle jeta un coup d'œil rapide à la table des Serpentard, où Pansy Parkinson lui fit un signe de tête approbateur. Draco Malfoy, lui, avait ce sourire en coin caractéristique, et Blaise Zabini lui fit un clin d'œil amical. Mais Elizabeth ne se sentait pas plus à l'aise avec eux qu'avec les Gryffondor. D'ailleurs, elle vit Hermione, Ron, et Harry déjà installés, Harry évitant soigneusement son regard. Elizabeth opta finalement pour une place à l'écart, entre les deux groupes, sans oser rejoindre ni l'un ni l'autre.

La porte du cachot s'ouvrit alors brutalement, et le professeur Rogue fit son entrée avec sa robe noire virevoltante, apportant avec lui cette atmosphère glaciale habituelle. Mais cette fois, il y avait quelque chose de plus. Le silence qui s'abattit sur la salle était presque écrasant.

Rogue s'avança jusqu'à son bureau sans dire un mot. Il regarda la salle avec une froideur maîtrisée, comme s'il cherchait à repérer la moindre infraction avant même que le cours ne commence. Ses yeux s'attardèrent brièvement sur Elizabeth, un instant qui ne dura qu'une fraction de seconde, mais qui parut interminable pour elle.