Elizabeth Rogue , la fille de Severus Rogue / 3 eme année à Poudlard

Chapitre 10 : Langue de serpend

Le vent frais de l'automne soufflait sur les murs de Poudlard tandis qu'Elizabeth se précipitait dans les couloirs, son sac rebondissant sur son épaule. Elle était en retard. Très en retard, même. Elle avait passé trop de temps à la bibliothèque avec Ginny, et en discutant, elle avait complètement perdu la notion du temps. En arrivant devant la salle de Défense contre les Forces du Mal, Elle pri une grande inspiration, elle ouvrit doucement la porte, espérant se glisser discrètement à l'intérieur. Mais à peine avait-elle mis un pied dans la salle que les têtes se tournèrent vers elle, notamment celles des Serpentards, avec Pansy Parkinson en tête, un sourire narquois accroché aux lèvres.

Puis surprise ! Severus Rogue, qui était debout près du tableau noir, cessa immédiatement de parler. Son regard sombre se posa sur Elizabeth, et bien qu'il ne disait rien, sa mâchoire se contracta légèrement, signe qu'il n'était pas content.

« Mademoiselle Rogue, » dit-il finalement d'une voix calme, mais glaciale. « Peut-être que vous pouvez vous permettre d'arriver en retard dans les cours du professeur Lupin, mais dans les miens, j'exige de mes élèves une certaine rigueur et discipline. »

Le ton était sévère, mais il y avait une touche de sarcasme dans sa voix, un pic subtil qui lui était destiné. Quelques Serpentards gloussèrent, mais Elizabeth ne répondit pas. Elle baissa les yeux et se hâta de rejoindre sa place près d'Hermione, le rouge aux joues.

« Désolée, » murmura-t-elle en s'asseyant.

Rogue reprit immédiatement son cours, ignorant l'agitation autour de l'arrivée tardive de sa fille. « Aujourd'hui, nous allons parler des loups-garous, des créatures dangereuses et imprévisibles, surtout lorsqu'elles ne sont pas traitées correctement. »

« Les loups-garous, » continua Rogue, « sont des êtres humains qui, lors des nuits de pleine lune, se transforment en créatures sauvages, incapables de différencier ami de proie. La morsure d'un loup-garou entraîne la transformation de sa victime en un monstre semblable. »

Il se tourna alors vers la classe, ses yeux perçants balayant les élèves. « Elizabeth, puisque vous êtes enfin là, peut-être pourriez-vous nous dire comment l'on peut reconnaître un loup-garou lorsqu'il n'est pas transformé. »

Elizabeth sentit les regards de ses camarades peser sur elle. Elle prit une profonde inspiration, essayant de se concentrer. « Les loups-garous non transformés... ont généralement l'air fatigué et affaibli, surtout à l'approche de la pleine lune. Ils peuvent aussi être particulièrement irritables. »

Rogue hocha la tête avec approbation. « Correct. Cependant, il y a plus de détails que vous auriez pu ajouter. Un loup-garou conserve des cicatrices infligées lors de ses transformations, visibles même sous sa forme humaine. Faites l'effort de lire attentivement vos manuels avant de venir en cours, Elizabeth. » Sa voix portait encore cette ironie mordante, mais il n'insista pas davantage. Il laissa passer son retard sans la pénaliser, ce qui ne passa pas inaperçu.

Les Serpentards, notamment Malefoy, échangèrent des regards entendus. Harry, quant à lui, jeta un coup d'œil à Elizabeth, son expression entre la curiosité et la frustration. Il était évident que Rogue, bien qu'exigeant avec sa fille, la traitait toujours d'une manière un peu plus douce que les autres. Cette attention particulière ne manquait pas de faire grincer les dents, surtout parmi les Gryffondors.

« Potter, » reprit Rogue d'une voix sèche, se tournant vers Harry avec un regard impitoyable. « Peut-être pourriez-vous éclairer la classe sur les précautions à prendre pour se protéger des loups-garous ? »

Harry serra les poings sous la table, exaspéré par le traitement de faveur qu'il percevait envers Elizabeth, mais il répondit avec un ton ferme : « Les loups-garous peuvent être repoussés par certaines plantes et potions. La potion Tue-Loup, par exemple, permet à un loup-garou de conserver son humanité pendant la pleine lune. »