Elizabeth Rogue , la fille de Severus Rogue / 3 eme année à Poudlard

Chapitre 2 : Les achats de rentrée

La rentrée approchait à grands pas. Il ne restait qu'une semaine avant que Poudlard ne retrouve ses élèves, et Severus Rogue avait décidé qu'il était temps de se rendre au Chemin de Traverse avec Elizabeth pour qu'elle fasse ses achats de rentrée. Le trajet jusqu'au Chaudron Baveur fut silencieux, comme à l'accoutumée. Elizabeth était encore en train de s'habituer à cette nouvelle dynamique avec son père, et bien que les échanges entre eux soient plus fréquents, il y avait toujours une certaine distance qui pesait sur leurs conversations.

En arrivant au Chaudron Baveur, Elizabeth aperçut au loin une silhouette familière. C'était Harry, accompagné de Ron, Hermione, et de la famille Weasley. Son cœur bondit à la vue de ses amis, et, oubliant tout le reste l'espace d'un instant, elle se précipita vers eux.

« Hermione ! » s'écria-t-elle en lui sautant dans les bras.

Hermione la serra contre elle avec enthousiasme. « Elizabeth ! Je suis tellement contente de te voir ! » s'exclama-t-elle.

Elizabeth embrassa Ron sur la joue et salua chaleureusement Mme Weasley, qui lui rendit un sourire affectueux. Mais son regard se posa ensuite sur Harry, qui restait immobile, le visage fermé. Le bonheur d'Elizabeth vacilla.

Harry la fixait d'un regard dur, presque froid. Son visage s'assombrit davantage en apercevant Rogue derrière elle, à quelques pas. Ce lien avec Rogue semblait insurmontable pour Harry. Ses poings se serrèrent, et il lâcha d'un ton glacial :

« Qu'est-ce que tu fais ici, Elizabeth ? » Ses mots frappèrent comme un coup de poignard. « Les Weasley sont peut-être toujours de ton côté, mais moi... je n'en fais plus partie. »

Elizabeth resta figée, ses yeux écarquillés par l'incompréhension et la douleur. Harry n'avait jamais été aussi direct, aussi cruel avec elle. Son cœur se serra tandis que la trahison s'imposait. Ses yeux s'emplirent de larmes, qu'elle tenta de ravaler.

La tension monta encore d'un cran lorsque les Malfoy arrivèrent. Lucius, Narcissa et Drago, suivis de près par les Parkinson, traversèrent la pièce avec leur habituelle arrogance. Lucius lança un regard dédaigneux aux Weasley avant de les toiser d'un air suffisant.

« Oh, que c'est charmant, une petite réunion de sang-de-bourbe et de traîtres à leur sang, » murmura Lucius en s'approchant de Rogue et d'Elizabeth, un sourire narquois aux lèvres.

Rogue, resté en retrait jusque-là, posa une main ferme et réconfortante sur l'épaule d'Elizabeth. D'un ton glacial mais contrôlé, il s'adressa à elle :

« Viens, Elizabeth. Nous partons. »

Avant de partir, Rogue fixa Harry de ses yeux noirs, le jaugeant de haut en bas avec un regard qui n'était pas sans défi. Harry lui rendit un regard tout aussi plein de haine, et Elizabeth, prise entre ces deux forces, se sentit plus perdue que jamais.

Suivant son père sans un mot de plus, elle quitta le Chaudron Baveur, la poitrine serrée, laissant derrière elle l'amitié précieuse qu'elle avait partagée avec Harry, remplacée désormais par un mur d'incompréhension et de colère.

Rogue et Elizabeth quittèrent le Chaudron Baveur en silence, déambulant dans les rues du Chemin de Traverse. Le poids de la scène avec Harry pesait lourdement sur les épaules d'Elizabeth, et Rogue, bien que toujours taciturne, ne put ignorer la tristesse qui se lisait dans son regard. Il hésita un instant, se demandant s'il devait dire quelque chose pour apaiser la situation, mais les mots ne venaient pas. Pourtant, il connaissait bien sa fille. Sans un mot, il la guida doucement vers Florian Fortarôme, le glacier du Chemin de Traverse.

« Attend moi ici » dit-il en désignant le comptoir.

Elizabeth, surprise par cette attention, ne répondit pas immédiatement. Mais lorsqu'elle vit qu'il commandait sa glace préférée, une boule de caramel au beurre avec des pépites de chocolat, elle sentit ses larmes sécher un peu. Rogue s'était souvenu de son goût préféré lors de leur dernière sortie sur le Chemin de Traverse l'année dernière. , une petite chose qui réchauffa son cœur. C'était la première fois depuis longtemps qu'il lui témoignait une telle attention, et bien que cela ne fasse pas disparaître la douleur, cela adoucit un peu le chagrin.