Quand je mets, dans les discussions des mots en italique c'est pour signifier que Charles parle français. Oui ma fiction est de base en français, mais nous sommes bien d'accord qu'ils se parlent en anglais. Bref je trouve ça mignon d'imaginer Charles lâcher des petits mots français donc je voulais le souligner.
Bisous, bonne lecture xx
—-----------------------------
Le paddock de Formule 1 a toujours été un terrain de tensions entre Max et moi. Des rivaux acharnés, deux caractères explosifs condamnés à se détester sur et en dehors de la piste. Notre animosité faisait les gros titres, alimentant les rumeurs et les discussions des fans. Mais il y avait une vérité que peu de gens connaissaient : cette haine visible masquait des sentiments plus profonds. Quelque chose que je ne voulais même pas admettre moi-même.
Max avait un père. Pas un de ces pères qui étaient fiers de leur fils et le soutiennent inconditionnellement. Non, le sien était un homme dur, cassant, dont l'ambition avait broyé toute douceur. Il n'avait jamais cru en la valeur de la gentillesse ou des encouragements. Max le savait, mais il continuait, obstinément, à parler à cet homme qui l'avait brisé, comme s'il cherchait désespérément quelque chose qu'il ne trouverait jamais. Je le savais, parce que je voyais les fans s'indigner sur les réseaux, je voyais comment beaucoup ne trouveraient jamais normal qu'un père ne soit incapable d'aider son fils et de le soutenir. Et je pensais exactement comme eux, mais j'étais lâche et j'avais peur. Alors je me taisais, et ça faisait de moi quelqu'un d'aussi horrible que lui.
Je l'avais vu pendant des mois, toujours avec ce regard lointain, aveugle même, me concentrant sur les virages plutôt que sur lui. J'avais appris à ignorer ses souffrances silencieuses, à détourner les yeux à chaque fois que j'entendais ses échanges tendus avec son père ou que je voyais des edit sur les réseaux. Parce qu'il y avait quelque chose dans ces éclats de voix, dans la violence de leurs discussions, qui me broyait de l'intérieur. J'avais l'impression que chaque cri silencieux de Max, chaque parole cinglante de son père, m'atteignait plus que tout. C'était trop... trop douloureux. Trop difficile à supporter. Tout ça parce que je n'arrivais pas à savoir comment l'aider, comment faire en sorte qu'il voit qu'il vaut bien plus que ce que lui renvoie son père.
Chaque mot, chaque geste de cet homme me faisait penser à des choses que je n'avais pas envie de confronter, des émotions que je n'étais pas prêt à gérer. Alors, je gardais mes distances. J'enfermais tout ça dans un coin sombre de mon esprit, là où je n'avais pas à y penser. Là où je pouvais prétendre que ce n'était pas mon problème.
Mais ce soir-là, tout avait changé.
La course était terminée, et comme souvent, je m'étais retrouvé derrière Max. Encore une fois, une raillerie constante entre nous, toujours ce petit jeu où il me devançait juste assez pour me narguer. Max ne laissait passer personne, personne.
Mais ce soir, c'était différent. Je ne pouvais pas détourner les yeux. Pas après ce que j'avais vu.
Ils étaient là, sur le côté, Max et son père. La colère de l'un, et l'incompréhension de l'autre. Je pouvais sentir la tension dans l'air, cette violence sourde qui vibrait entre eux. Puis, soudain, le père de Max avait levé la main, un geste brutal, comme s'il n'y avait aucune limite. Max s'était redressé, comme s'il allait riposter, mais avant qu'il ne puisse réagir, je m'étais précipité. Je m'étais mis entre lui et son père, sans réfléchir, sans rien dire. J'avais juste agi, comme un instinct, une impulsion incontrôlable. Son père m'avait regardé, choqué, mais je n'avais pas pu me permettre de reculer. Pas cette fois.
C'était la première fois que je me retrouvais vraiment face à ce qu'il vivait. Et ça m'avait débloqué. Son père avait lâché un soupire, pas plus perturbé d'avoir été interrompu et était parti. Il allait vraiment le frapper ? Qu'est ce qu'il pouvait bien lui reprocher cette fois ? Max était premier, il avait fait une super course, comme toujours. Et même si ça n'avait pas été le cas, rien ne pouvait cautionner de lever la main sur son enfant.

VOUS LISEZ
Recueil OS F1
RomanceTout est dans le titre... Des petits OS entre nos pilotes préférés de F1 📝 Lestappen, Landoscar! [ Responsable de ce que j'écris mais pas de ce que vous lisez. ]