Point de vue AriaOk. Ok. Écoutez-moi bien. J'ai un plan. Enfin... non, c'est pas vraiment un plan. C'est un éclat de génie ! Ou peut-être juste une idée folle. Vous savez, comme ces pensées qui débarquent dans votre tête à 2h du matin et vous empêchent de dormir ? Bref, ça m'a frappée : je dois comprendre ce qui se passe avec Gabriella.
Pour ça, il faut que je devienne une détective. Mais pas une détective classique. Sherlock Holmes ? Trop froid. James Bond ? Trop sérieux. Moi, je veux être... une détective épique, complètement déjantée. Avec un carnet en guise d'arme et une logique tellement tordue qu'elle en devient géniale. Aria Bond. Oui. Aria Bond, la fille aux cheveux en bataille et au cerveau en feu.
Mon cerveau s'emballe : comment je vais m'y prendre ? Interroger les gens ? Oui ! Mais aussi fouiller dans leurs regards, traquer leurs silences, déchiffrer leurs mots... Et si je ne trouve rien ? Oh mon Dieu, imaginez que je me ridiculise ! Non, non, stop. Je dois rester concentrée. Concentrée. Euh... de quoi je parlais déjà ? Ah oui. Gabriella.
J'écris dans mon carnet pour m'organiser. Parce que sinon, mon cerveau va partir dans mille directions.
« Étape 1 : Trouver des infos sur Gabriella. Étape 2 : Trouver un moyen de lui parler. Étape 3 : Gagner sa confiance. Étape 4... »
C'est quoi l'étape 4 ? C'est quoi déjà ? Ah, j'en ai marre. Pas grave ! J'improviserai. Je suis géniale en improvisation. Enfin, sauf quand ça foire. Mais bon, on verra.
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Point de vue omniscient
Le lendemain, Aria arriva au lycée, le carnet serré contre elle comme un bouclier. Elle avait à peine dormi, les pensées tourbillonnant dans sa tête toute la nuit. Mais même avec ses cernes, elle débordait d'énergie, comme si une force intérieure la poussait en avant.
Elle repéra rapidement un groupe de filles assises sur un banc. Le genre de filles dont la méchanceté suinte à travers leurs sourires. Parfait. Des suspectes idéales. Sans réfléchir plus longtemps, Aria fonça, portée par une nervosité frénétique qui la faisait marcher trop vite.
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Point de vue Aria
Je m'approche. Mon cerveau fait des pirouettes : et si elles m'ignoraient ? Et si elles me riaient au nez ? Mais si je pars maintenant, je serais une lâche ! Allez, Aria, sois cool. Cool... Mais mon cœur, lui, bat comme un tambour géant.
Salut !
Elles lèvent les yeux vers moi. Trois paires d'yeux. Trois regards qui disent clairement "Casse-toi". Génial. Je sens déjà la sueur dans mon dos. Pourquoi je suis là, déjà ? Ah oui, Gabriella.
Vous êtes dans la classe de Gabriella, non ?
Une des filles plisse les yeux. Je crois que mon cerveau va exploser. Elle répond enfin :
Pourquoi tu demandes ?
Pourquoi je demande ? Bonne question. Pourquoi je suis venue leur parler ? Mon cerveau explose de nouveau. Plan ? Quel plan ?
Bah... Je la trouve fascinante, dis-je un peu trop vite. Genre, elle dégage une énergie... électrique, vous trouvez pas ?
Silence. Mauvais signe. Une fille hausse les épaules, mais son regard pourrait me réduire en poussière.
Franchement, il est dégoûtant. C'est un mec. Ça se voit, non ?
BOUM. Mes pensées s'emballent. Un mec ? De quoi elle parle ? Gabriella est une fille. Pourquoi elle dit ça ?
Je prends sur moi. Ne pas réagir. Ne pas exploser.
Pourquoi ? Pourquoi tu dis ça ?
La deuxième fille ricane, un rire aiguisé comme une lame.
Parce qu'il essaie de jouer les filles. C'est pathétique.
Pathetique ? Non mais elles se rendent compte de ce qu'elles disent ?
Mon cerveau hurle, mais je reste figée, à essayer de comprendre. Elles continuent, leurs voix acides s'entrechoquent dans ma tête.
Si tu veux mon avis, il joue les victimes pour attirer l'attention.
Puis, enfin, la troisième, la plus silencieuse jusque-là, murmure quelque chose. Sa voix est douce, presque coupable.
Moi, je pense qu'il est juste... seul.
Seul. Ce mot s'accroche à mon cœur. Je déteste ce mot.
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Point de vue omniscient
Aria passa le reste de la journée à courir partout, posant des questions à tout-va. Son carnet se remplissait rapidement, des fragments éparpillés d'un puzzle qu'elle essayait désespérément d'assembler. Une surveillante lui parla d'un bleu que Gabriella essayait de cacher sous du maquillage. Un professeur mentionna qu'elle mangeait rarement à la cantine.
Plus Aria en apprenait, plus elle sentait un poids grandir dans sa poitrine. Gabriella portait un fardeau monstrueux, et personne ne semblait le voir. Mais Aria refusait de reculer.
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Point de vue Aria
Chez moi, j'étais censée me reposer. Sauf que c'est impossible. Ma tête bouillonne. Je griffonne des idées sur mon carnet, mais rien ne me satisfait. Gabriella est comme un mur. Une forteresse imprenable. Mais je dois trouver une faille.
Je fixe ma fenêtre, perdue dans mes pensées. Tout semble flou. Puis, un mouvement attire mon attention. Gabriella.
Elle est là, dans la fenêtre d'en face. Nos regards se croisent, et mon cerveau s'arrête. Elle m'a vue. Est-ce qu'elle sait ? Est-ce qu'elle m'en veut ? Elle ne bouge pas, mais son regard est... intense. Comme si elle m'étudiait. Puis elle lève une main, lentement. Un geste minuscule, mais tellement direct que je me fige.
Je prends une grande inspiration. Mon cœur bat la chamade. Allez, Aria, dis quelque chose. N'importe quoi.
Tu sais... je t'ai vue aujourd'hui, dis-je, ma voix tremblante. J'ai essayé de comprendre, mais... je sais pas par où commencer.
Elle reste immobile, me fixant avec un mélange d'intérêt et de défi. Puis, un sourire énigmatique apparaît sur son visage.
Si tu veux comprendre, alors vas-y, dit-elle. Mais ne crois pas que ce sera facile.
J'hésite. Les mots me manquent. C'est rare.
Je veux juste... savoir pourquoi tu te bats seule. Pourquoi tu fais semblant que tout va bien.
Son expression change. Pendant une fraction de seconde, je vois une lueur dans ses yeux. Mais elle referme brusquement la fenêtre.
Je recule, confuse, prête à abandonner. Puis elle rouvre la fenêtre.
C'est aimable, mais garde ta pitié. Si tu veux parler, on peut discuter. Mais ne te prends pas la tête pour moi, Aria.
Cette fois, elle referme pour de bon.
Je reste là, figée, mon cerveau en ébullition. Est-ce que j'ai avancé ? Reculé ? Tout ce que je sais, c'est qu'elle m'a répondu. Gabriella a répondu. Pas facilement, pas comme je l'espérais, mais elle a ouvert une porte.
Et moi, je suis prête à la franchir.
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Chapitre 5 finiiiiiii
J'espère qu'il a pluJe suis toujours disponible pour des remarques.
Bisousss
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"I am"
Genç KurguLe fait de savoir que tout humains n'acceptent pas ces choix ainsi que sa propre famille. Ils avaient l'habitude de détruire Gabriella, car elle était une femme trans. Ses parents la méprisait inconditionnellement et attendait qu'elle parte de la ma...