Chapitre 57

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Pdf de Peyton 


 Ses doigts se refermèrent doucement autour des miens, me guidant sur la piste de danse. Nos corps se mirent à bouger en harmonie avec la musique, lentement d'abord, puis un peu plus intensément à mesure que les accords devenaient plus passionnés. Ses yeux, brillants et pleins d'étincelles, ne quittaient pas les miens, et à chaque mouvement, à chaque tournant, je sentais une connexion profonde, comme si nos âmes se parlaient.

Le temps semblait suspendu, le bruit de la musique s'éloignant peu à peu, comme si le monde autour de nous n'existait plus. Tyler, presque imperceptiblement, se rapprocha encore, réduisant l'espace entre nous. Il était si proche que je pouvais sentir la chaleur de son souffle sur ma peau, et c'est là, dans ce silence suspendu, que je le vis, ce regard. Un regard qui semblait me dire tout ce qu'il avait gardé en lui pendant si longtemps, un regard empreint de désir et de douceur, une lueur de vérité et de libération.

Et puis, sans que je puisse réagir autrement que de me laisser emporter par ce moment parfait, il m'embrassa. Doucement d'abord, ses lèvres effleurant les miennes, mais très vite, l'étreinte devint plus passionnée, plus profonde. Mon cœur battait à toute vitesse, mes pensées se bousculaient, mais je n'avais pas la force de m'arrêter. Ce baiser, si doux et en même temps si intense, semblait effacer toutes les incertitudes qui me tourmentaient. Je n'avais plus de questions, plus de doutes. Juste l'envie de vivre ce moment à fond, de savourer cette connexion brute et sincère.

Finalement, à bout de souffle, nous nous séparâmes. Ses yeux brillants me fixaient, et, avec une douceur infinie, il prit ma main dans la sienne. « Viens, on s'éloigne d'ici », dit-il, son ton serein mais légèrement teinté d'urgence.

Nous nous dirigeâmes ensemble vers la sortie, et alors que nous traversions la grande porte du bal, je le regardai, toujours un peu perdue dans l'intensité du baiser que nous venions d'échanger. Une question brûlait sur mes lèvres, mais je n'osais pas la poser tout de suite.

Une fois à l'extérieur, sous le ciel nocturne, je me tournai vers lui, hésitante. « Tyler... pourquoi ? Pourquoi tout ça ? Tu m'as dit que tu avais fait une promesse à Lucy avant sa mort. Tu m'as poussée à abandonner ce pari avec Trish... alors... pourquoi maintenant ? Pourquoi tout changer ? »

Il s'arrêta, m'observa, et je vis dans son regard une mélancolie qu'il n'avait pas laissée paraître jusque-là. « Ma promesse à Lucy... » commença-t-il, son regard se perdant un instant dans l'obscurité, comme si les souvenirs lui revenaient en bouffées. « Elle a pris fin il y a deux semaines. C'était une promesse de protéger mon cœur, mais je  savait aussi  qu'un jour viendrait que je devais me libérer de ça. Je t'ai observée, je t'ai vue te battre pour ce pari avec Trish, pour nous, pour tout ce qui semblait impossible. Et à chaque moment où tu t'approchais de moi, je savais... je savais que ce que je ressentais pour toi, ce n'était pas juste un sentiment passager. »

Il marqua une pause, comme s'il pesait chaque mot avant de continuer.

« je t'aime s pardonné. Juste  je voulais être sûr de ce que tu ressens. J'ai vu la vérité dans tes yeux, et j'ai su que tu ressentais la même chose. C'est pourquoi je t'ai laissé gagner ce pari, pour te montrer que je te faisais confiance. Parce qu'au fond, je crois en nous. »

Ses mots me frappèrent comme un éclair. Chaque geste, chaque parole qu'il avait eue en ma direction prenait maintenant un sens plus profond. Je comprenais enfin tout. Et une chaleur douce se répandit en moi.

Il me regarda intensément avant de poursuivre : « Je sais que tout ça a été confus, et j'ai agi de manière égoïste parfois. Mais je voulais te prouver que ce n'était pas juste un petit pari  Ce n'est pas un jeu. Que ce qui se passe entre nous  c'est réel. »

Je baissai les yeux un instant, mes pensées tourbillonnant. Il m'avait donné une réponse, mais je n'étais pas prête à tout comprendre tout de suite. Pourtant, quelque chose en moi était calme, apaisé par ses paroles.

« Et maintenant ? » murmurais-je, une question qui semblait simple mais qui portait tout le poids de mon incertitude.

« Et maintenant, tu veux rentrer chez toi, et moi je te conduis, » répondit-il en souriant, avec cette lueur d'espoir que j'avais vue à plusieurs reprises dans ses yeux.

Il me prit la main et, ensemble, nous nous dirigeâmes vers sa voiture, un nouveau chapitre de notre histoire commençant à peine.

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