Chapitre 22

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Pdv de Peyton


En rentrant chez moi, l'ambiance était paisible. La lumière tamisée de la cuisine créait une atmosphère accueillante. Je déposai mon sac sur le sol et, affamé, je me dirigeai vers le réfrigérateur. À l'intérieur, il y avait un plat de pâtes que j'avais préparé la veille. Je le réchauffai au micro-ondes, l'odeur de la sauce tomate se répandant dans la pièce. 

Je m'installai à la table, savourant chaque bouchée. La chaleur de la nourriture m'apaisait, me faisant oublier la fatigue accumulée durant la journée. Une fois mon repas terminé, je rinsai mon assiette et me dirigeai vers ma chambre, mes paupières pesant de plus en plus. Je m'allongeai sur mon lit, le corps lourd, et rapidement, le sommeil m'enveloppa.

Dans le noir, un cauchemar commença à se tisser. Je me retrouvai dans un endroit familier, mais troublant. Au loin, j'aperçus ma sœur, , qui semblait en détresse. Elle m'appelait à l'aide, sa voix empreinte de peur. Mon cœur se serra en entendant son appel. Je commençai à courir vers elle, mais, étrangement, plus je m'approchais, plus elle s'éloignait. L'espace entre nous grandissait, comme si une force invisible me retenait.

Paniqué, je redoublai d'efforts, me lançant dans une course effrénée. Je luttais contre une sensation d'impuissance, mes jambes se démenant dans une lutte acharnée contre l'invisible. Finalement, je parvins à une porte, une porte sombre et lourde. Je tendis ma main vers elle, espérant la saisir, mais au moment où je touchai la poignée, quelque chose de puissant la tira vers le bas. 

Elle  tomba, entraînée dans un escalier sans fin. Son cri résonna dans l'obscurité, et je ressentis une angoisse profonde, comme si le sol se dérobait sous mes pieds. Je m'approchai, mais je ne pouvais rien faire. Je restai figé, le cœur battant, la terreur s'emparant de moi alors qu'elle disparaissait dans l'abîme.

Je me réveillai en sursaut, haletant, la peur encore présente. Mon cœur battait à tout rompre, une crise d'angoisse s'emparant de moi. Je tentai de me calmer, de prendre de grandes inspirations, mais la panique persistait, comme un écho du cauchemar. 

Après de longues minutes à essayer de retrouver mon calme, je décidai qu'il me fallait sortir. Je m'habillai rapidement et quittai la maison. La fraîcheur de la nuit m'accueillit. Je marchai dans le quartier, les lumières des lampadaires éclairant mon chemin. Chaque pas me permettait de laisser derrière moi les ombres de mon rêve. Je m'efforçai de penser à autre chose, à des souvenirs heureux, des moments passés avec Peyton, au rire partagé, plutôt qu'à son cri résonnant dans l'obscurité.

Au fur et à mesure que je marchais, la tension dans ma poitrine commença lentement à se relâcher. Je fis le tour du pâté de maisons, le bruit des feuilles craquant sous mes pieds me ramenant à la réalité. La nuit était calme, le monde endormi, et je me sentais peu à peu apaisé. Je regardai les étoiles scintiller dans le ciel, me rappelant que même dans les moments les plus sombres, il y avait toujours une lueur d'espoir.

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