Cross my heart and hope to die.

Chapitre trente-sept

Je pénètre dans le car, je ne suis pas émotionnellement remis de ce qu'il venait de se passer quelques minutes plus tôt.

Flash-back.

Je sors de la salle de bain, séchant mes cheveux avec une serviette humide, je préviens JungKook qui débarrassait sa table de petit-déjeuner d'un geste las et fatigué. Il jette un coup d'œil vers moi, je venais de m'habiller pour mon plus grand changement, hors de question que je me promène en sous-vêtement comme à mon ancienne habitude. J'avais troqué mon pyjama par mon uniforme habituel, surmonté d'un pull en laine rouge. Le tintement d'un bol touchant le fond de l'évier retentit dans la cuisine, puis JungKook part dans sa chambre chercher ses fringues, il se dirige ensuite dans la salle de bain à son tour puis il ferme la porte réparée rapidement avec deux clous. J'avais remarqué que parler à mon colocataire le matin ne le dérangeait pas plus que ça.

« Tu finis à quelle heure ? »

Dis-je, assez fort par conséquent, faisant en sorte que ma voix se porte derrière la porte de la salle d'eau. Il entre-ouvre la porte, il avait presque fini de se changer, seul son boxer était encore à sa place. Il me fixe de ses yeux chocolats, il avait de petites poches sous ces derniers, mais pas de cernes, ses cheveux noirs étaient en bataille et ils étaient aplaties du côté droit de son crâne. Effroyablement mignon.

« J'finis par histoire. »

- Oui, comme moi.

- On est dans la même classe, aussi.

Un sourire ravageur s'immisce sur son visage d'ange, un éclair malicieux illumine ces yeux un quart de seconde.

« Ça te dirait de venir faire les courses avec moi, puisqu'on finit à quinze heure ? »

- Oui, bien sûr !

Je le laisse se préparer, pour ne pas être en retard.

Quelques minutes avant que mon car ne passe, JungKook toque à ma porte en me demandant si je suis prêt, je sors en m'appuyant sur la poignée, essayant de mettre ma Vans noir tout en me contorsionnant de toute part. Il me rattrape juste avant que je ne tombe.

« T'es sacrément maladroit. »

Je ri quelques instants puis je détaille sa tenue. Il portait un jean clair, des Lacoste blanches, une chemise en jean, un tee-shirt blanc et une chaîne. Il n'avait pas peur de se faire engueuler par le directeur puisqu'il ne porte pas son uniforme. Mais monsieur avait tout les droits.

« T'arrêtes de me mater ? »

- J'te mate pas !

Je rougi et me dégage de lui, après avoir remarqué qu'il me tenait toujours fermement le bras. Je mets ma deuxième chaussure, puis j'attrape mon sac à dos.

« Attends. »

Il ouvre le frigo, sous mon regard questionneur, et en sort une boite Tupperware. On aurait dit un bento.

« C'est quoi ? »

- Garde le dans ton sac, on ne mange pas à la cantine aujourd'hui.

- Bah ?

- T'inquiètes, tu comprendras. Bon, j'y vais en bagnole, tu sais ce qu'il te reste à faire.

Il s'approche de moi et ouvre grand les bras, je ne comprends pas vraiment ce qu'il se passe avant de me retrouver enlacer par JungKook. Il embrasse ma joue, puis il me chuchote :

« Tu vas me manquer, à tout à l'heure, bébé. »

Les deux dernières syllabes furent lentement susurrées, provoquant des milliers de fourmillements dans mon estomac ainsi qu'une montée de sang dans mes maigres joues. Je le repousse de mes faibles poings en essayant de cacher mon visage avec mes cheveux, mais ils étaient trop court, il riait de sa connerie.