Point de vue externe.
TaeHyung regarde avidement ses cahiers remplis de formules incompréhensibles, avant de sortir une feuille blanche d'une pochette ainsi qu'un stylo de sa trousse bordeaux. Il se perdait dans toutes ces notes, dans ses devoirs qu'il n'avait aucunement l'intention de faire, car il n'avait ni l'envie, ni la patience pour ce genre de connerie qui ne lui servirait à rien pour le futur ! D'un coup de bras, il envoi valser ses cours à l'autre bout de sa chambre avant de s'écrouler sur son oreiller, ayant la vaine pensée de vouloir s'étouffer avec ce dernier.
Il était terriblement mal.
TaeHyung reprend la feuille et un crayon jonchant le sol, puis il commence à écrire mécaniquement, les larmes aux bords des yeux, malgré un immense vide dans son cœur. Les mots dansent, se formant grâce à l'encre noir, et les sentiments renfermés depuis quelques mois de Tae, se dévoile petit à petit.
« Papa, maman, vous me manquez éperdument. C'est très dur, ici, vous savez. Vous m'avez abandonné trop tôt. Ma vie part en miette, toutes les personnes qui me sont cher partent en coup de vent.
Maman, ton rire me manque. Tes talents de cuisinière aussi, je ne pensais pas que tes petits plats pouvaient autant combler mes rêves et cauchemars. Tu sais, il y a deux semaines, mon colocataire a dû jeter la bûche que tu avais faite pour votre Noël, à papa et toi, et je n'ai jamais pu la gouter. C'était trop dur, si tu savais, maman.
Tes câlins me manquent, et je regrette tellement tout ce que j'ai pu te dire par le passé alors que tu essayais juste de m'aider car je me bousillais la vie avec ces conneries de pilules.
J'aimerais revenir en arrière, te revoir me dire bonjour pendant que tu buvais ton café dans la cuisine, les premières lueurs du soleil éclairaient tes cheveux clairs et tu me souriais entre deux gorgées. Alors que je venais de t'avouer mes soucis de deal, tu me montrais que tout allait bien et que je n'avais rien à craindre du moment que j'arrête. Merci, maman.
Papa, toi aussi, je ne supporte plus d'être loin de toi. Il n'y a plus personne pour changer l'ampoule de ma lampe lorsqu'elle grille – je savais le faire, tu sais, je n'étais pas si niais, mais la flemme me gagnait à chaque fois -, plus personne pour m'aider à faire mes exposés, il n'y a plus personne. Tu n'es plus là.
Tu sais déjà tout ce que je pense de toi, mes regrets, mes remords et mes satisfaction, je ne compte pas les énumérer maintenant, mais sache une chose – Je t'aime, papa. Tu es le meilleur. Merci pour tout.
Je souhaitais vous dire aussi que je vous ai menti, je ne suis pas aimé, ni même apprécié, et encore moins supporté. Je vis très mal cet isolement. On m'a fait les pires coups durs à Seowon School. J'en bave, je souffre, on m'harcèle, on m'insulte, on m'humilie. J'ai tenté de me supprimer, vous savez. Je suis détruit, je ne suis plus rien. Je suis la bouteille qu'on a abandonnée à la mer, et qui a coulé dans les profondeurs de l'abime. Ne m'en veuillez pas, de toutes façons, vous ne pouvez pas, de là-haut. Je ne recommencerais pas cette erreur, même si la faucheuse m'attise du coin de sa grande fourche pointue. Je ne veux pas vous rejoindre dans la mort, j'ai envie de vivre, mais je suis coincé sur une Terre où plus personne ne veut de moi. J'ai peur, de ne plus jamais avoir personne. J'ai peur, de perdre de nouveaux êtres qui me sont chers. J'ai peur.
Il fallait aussi que je vous dise que j'ai rencontré quelqu'un. Jeon Jeong Guk. Il est le garçon typique que maman aurait aimé que je ramène à la maison, - puisque je suis toujours gay -, du moins, physiquement. Car son mental est bien différent de sa perfection corporel. Il se montre manipulateur, égocentrique, narcissique, égoïste, méchant, froid, sévère, dangereux. Mais ce n'est qu'une facette de sa personnalité, puisqu'en réalité, il est adorable, gentil, protecteur, amusant, attentionné, réconfortant. Même s'il a été mon persécuteur un certain temps. Et je suis tombé amoureux de lui.
En fait, papa, maman, je suis con. Vraiment. Il vient de me recaler, explosant mes sentiments avec quelques petits mots montrant sa relation avec moi – amicale. Ou du moins, c'était le sentiment de base de cette relation de cohabitation, tandis que maintenant, il n'y a plus rien. Il est parti.
Si je vous écris cette lettre que je brulerais par la suite, c'est pour apaiser mes maux. Je voulais essayer de me souvenir de vous, avant de faire mon deuil. Je veux préserver le souvenir, de notre vie de famille. Je ne vous oublierais jamais, certes, mais je veux m'en rappeler au mieux. Je vous aime. Adieu. »
TaeHyung se lève, la feuille en main, il prend une bougie trainant sur une commode et allume la mèche avec la gazinière. Ouvrant la fenêtre de son petit salon, il sort la lettre tout en faisant attention à ne pas la mouiller avec la pluie battante. Le feu s'approche du papier, habillement, avant de commencer à la consumer. Lentement, les cendres tombent au sol, accompagné des larmes du garçon.
Point de vue JungKook.
Je porte le gobelet à mes lèvres en fixant une jeune fille se déhanchant sur la piste de danse improvisée. Elle me lance un regard furtif avant de secouer ses longs cheveux blonds colorés, puis ses yeux verts foncés – des lentilles - se replongent dans les miens, et j'y découvre une passion qui m'était bien connu. Elle me désirait déjà, d'un simple regard.
J'avance d'un pas non chaland, posant du bout des doigts, mon verre en carton sur la première table que je trouve. Ma nouvelle convoitise s'approche aussi. Elle devait à peine être majeur, ses cheveux lui arrivait dans le creux du dos, elle portait une robe violette, très courte du haut, comme du bas. Je voyais la quasi-totalité de son corps, ses jambes vertigineuses et la moitié de sa poitrine étaient exposées au monde entier.
Nous nous retrouvons face à face, son nez effleure le mien, elle pose sa main parfaitement manucurée sur ma joue à peine rasé, mais j'étais imberbe de toutes manières. Je colle nos deux corps avant de déposer mes lèvres sur les siennes, l'embrassant à pleine bouche avant de laisser danser nos langues. J'empoigne ses fesses, tout en sachant que les invités de la petite soirée avaient les yeux rivés sur nous. Elle agrippe mes cheveux avant de venir me chuchoter :
« On continue ça en haut, oppa ? »
Elle mordille le lobe de mon oreille avant de se diriger vers des escaliers squattés par une bande d'ado saouls. Je la suis, nous pénétrons dans une chambre vide et une fois la porte fermée, elle se jette sur moi. Mes doigts agrippent la fermeture de sa robe que je descends fougueusement avant de jeter le tissu sur le sol, j'aide la jeune fille à enlever ses talons puis je l'embrasse de nouveau. Elle enroule ses jambes autour de ma taille, je la soulève et la colle à la porte, elle gémit lorsque je dépose des baisers durs et sévères sur sa mâchoire. Ma nouvelle amie attrape de nouveau mes cheveux, jouant avec mes mèches avant de tirer lentement dessus.
« Prends-moi. »
Je me recule d'elle, regardant un instant son visage. Je faisais une connerie, je me sens mal, je ne devrais pas être là. Mais pourquoi ? Je culpabilise, de qui, de quoi ? De TaeHyung.
Enervé par la simple pensée de mon ancien colocataire, je m'en prends plus brusquement à ma partenaire. Je déboutonne mon jean et saute les préliminaires, elle était déjà prête à la pénétration, elle était assez excitée. Je n'avais pas de temps à perdre avec des caresses et des gestes tendres, fallait juste que je me soulage, j'ai eu un temps d'abstinence bien de trop long.
Je passe de nouveau ma main dans ses cheveux blonds, regardant une dernière fois ses yeux verts avant de la sauter. Un instant, je me suis imaginé tenir TaeHyung, ses maigres cuisses entre mes grandes mains, ses yeux marrons déconcertés devant mon manque de tendresse, dévisageant mon visage, ses cheveux courts, son sourire timide répondant au mien. Son torse plat et ses cris masculins.
Mais merde, faut que je me reprenne ! Je me reconcentre sur la belle créature blonde, oubliant TaeHyung, et je continue ce que j'étais en train de faire.
S'en suivi d'une bonne partie de baise, à la Jeon Jeong Guk.
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Cross my heart and hope to die.
FanfictionLa pluie tombait sur la capitale coréenne. Les rues étaient vides, seul une personne marchait sur le trottoir humide. Ses cheveux châtains se collaient à son visage diaphane, il tremblait mais ne se pressait pas. Le visage baissé, ses yeux noirs com...