Chapitre dix
Je reste étonné devant le bout de papier, confus, pourquoi est-ce qu'il me demandait ça, à moi ?
Bon, par contre il savait que j'allais le reconnaître, car il n'a pas signé.
Je ferme mon casier, la feuille en main et rentre chez moi, oubliant les livres que je voulais prendre.
Je devais lui dire oui, ou non ?
Ça se trouve, c'est quelqu'un qui a imité son écriture de plus.
« Tae, ai un peu confiance en toi merde ! Un jour t'auras bien un petit ami, puis tu en a déjà eu, et t'es pas moche, t'es normal, tu es plutôt bel homme même. Donc demain tu iras le voir, et tu lui diras oui ! »
- Ta gueule conscience.
Je me retourne et remarque un blondinet, me regardant comme si j'étais devenu fou.
« Tu t'arranges pas toi hein. »
Nam Jun s'approche de moi, et m'arrache le bout de papier de mes mains encore humide, il le lu à haute voix avant d'exploser de rire.
« Bon bal avec ton amoureux. »
Puis il partit, me poussant contre les casiers, auquel je laisse une belle marque humide sur leur façade. La voix qu'il avait prit me fit froid dans le dos, il y avait de la colère, de l'arrogance, de l'ironie, de la malice mais à la fois, une sorte de compassion.
Non, ça ne pouvait pas être de la compassion, aucune compassion ne pouvait être éprouvé par Nam Jun. Nam Jun n'avait aucun sentiment.
Mais comment a-t-il compris que la personne qui m'avait invité était un homme – sûrement dû à l'écriture peu soignée.
Je prends une bonne douche chaude et m'habille d'un jogging avant de m'allonger sur mon lit, et de m'endormir après avoir de nouveau scruté ma petite boite contenant mes anciennes pilules, poudres et autres. J'étais content, que ma période de « manque » soit terminée, mais j'avais souvent peur de retombé dedans. Peur de redevenir un drogué et de sortir la nuit, pendant des heures, à traîner dans des petites ruelles vides, torché comme jamais, à la merci de n'importe quelle personne. Je ne me suis jamais fait agresser. Du moins, pour l'instant, mais bon, je suis un homme.
En me rappelant d'avant, de mes souvenirs, mes soirées entres potes, les comprimés avalés, les verres bus, les cuites prises, les sorties en voiture dans Daegu, les heures de colles avec Sura-hyung, la bande, les exclusions de cours continuelles, les rendez-vous chez le directeur, tout ça, tout ce qui faisait mon passé. Je ne le regrettais pas, mais je n'étais pas très fier de moi, en un an, c'est à cause de ça de que je retrouve ici. Sans rien.
Oh, puis demain je dois aller voir la psy. Dit comme ça, on dirait que je suis devenu cinglé, oh... quelle tristesse... Mais ça se trouve, je suis vraiment devenu cinglé.
Je rentre dans le lycée et cherche quelqu'un des yeux, avant de l'apercevoir, avec toute sa bande de potes.
« Comme d'habitude. » Pensais-je.
J'essaye d'attirer son regard sans trop me faire remarquer par les autres. Jin me voit, et parle au châtain avant de lui donner une tape sur l'épaule, ce dernier se lève, époussette son jean et me rejoint, détournant un peu le regard et en se grattant le crâne d'un air incertain.
« Salut... »
- Salut.
- Eum, ça va ?
- C'est... toi qui m'a fait ce mot ? Il jette un coup d'œil et me regarde, se mordant la lèvre inférieure, trop mignon.
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Cross my heart and hope to die.
FanfictionLa pluie tombait sur la capitale coréenne. Les rues étaient vides, seul une personne marchait sur le trottoir humide. Ses cheveux châtains se collaient à son visage diaphane, il tremblait mais ne se pressait pas. Le visage baissé, ses yeux noirs com...