Chapitre vingt-deux

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La musique se baladait à travers les pièces de l'appartement, les adolescents picolaient, dansaient et draguaient. Il y avait autant de filles que de garçons, et autant de bouteilles que de personnes. Je rentre dans le studio, faisant attention à mes manches.

Des visages se tournent vers Hoseok et moi. Il portait un simple jean, un tee-shirt noir et un blazer. J'avais opté pour un haut rentré dans un jean noir en cuir, et j'avais mis une veste en cuir pour cacher mes cicatrices aux poignets, et au cas où, ma montre s'était retrouvé sur moi.

Ma dernière apparition publique datait du bal, et je commençais à stresser. Et si des personnes me connaissaient ? Non, HoSeok m'a affirmé que ces amis avaient tous plus de vingt ans. JiMin en a vingt. Non ! Stop ! Tae arrête de penser à ce mec ! Mes mains sont moites, je les essuie sur mon haut mais mon compagnon l'attrape et l'entrelace avec ses doigts.

« Ne t'inquiètes pas, ils sont cool. »

Il en savait beaucoup de moi, j'avais réussi à lui faire confiance, en si peu de temps. Mais il était compréhensif, et gentil, je pouvais lui faire confiance, enfin, je l'espère. Il hosait me prendre la main sans penser à l'avis des autres, et en sachant que j'étais gay et que je pourrais interpréter ses faits d'une autre manière. Il a su trouver les mots, cet après-midi, pour me remonter le moral en me disant qu'il ne me restait que six mois à vivre avec ces cons, avant mon bac, et qu'il fallait que je me concentre sur mes études avant de me focaliser sur l'avis de tous ces cons qui m'entoure. Il a bien raison, certes, mais je vis avec ces cons, je les ai continuellement près de moi, respirant le même oxygène qu'eux. Et j'ai peur, qu'à force de souffler le même air pollué qu'eux, je devienne un monstre : me forgeant un caractère ingrat et détestable. Ou au contraire, que je reste le gentil petit TaeHyung : qui se laisse détruire et insulter sans protester, car il a trop peur.

« Tae, Tae, tu es parmi nous ? »

- Oh, oui, excuse-moi HoSeok.

- Viens, j'vais te présenter à deux potes.

Nous avançons et allons dans le salon, il salut deux mecs, bruns, tatoués, et identiques : des jumeaux.

« Je te présente, à droite, Chang-Wan, et à gauche, Gae-Sik. »

- Enchanté ! Moi, j'suis Kim TaeHyung.

- Je sais pas où t'es allé le trouver celui-là, HoSeokie, mais il me plaît bien. Commenta Gae-Sik, tout en me relookant.

- Yoo-Joo te suffit pas, sérieux ? Moi au contraire, je suis libre mon beau. Chang-Wan prit quelques-uns de mes cheveux dans sa main avant de les relâcher.

- HoSeok, je ne savais pas que tes potes c'étaient des gros lourds gay. Riais-je gentiment.

- Oh si tu savais Tae, ils ne sont même pas gay mais en ce moment ils se sont lancés le pari de draguer tous les mecs qu'ils voient. Gae-Sik est passé à tabac en se focalisant sur un mec un peu trop homophobe... Bon, les gars ont vous laisse.

Nous passons devant la table où était disposé les boissons, je prends une bière et commence à la boire au goulot. La musique était assourdissante, et j'avais envie de m'éclater, finir saoul ne me dérangerais même pas !

Lors de la soirée auquel je m'amuse avec HoSeok et ces potes, dont deux filles qui semblaient fort intéressé par le jeune homme, mais il m'avait avoué qu'il n'était attiré par aucune des deux. Beaucoup de filles avaient tentés de me draguer aussi, et mon ami les recalait tous, voulant juste qu'on se bourre la gueule. Il me tend une bouteille, je la bois rapidement. L'alcool me brûle la gorge, mais je continue de boire. Boire pour oublier, boire pour se marrer, boire pour être aimé.

Cross my heart and hope to die.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant