Lunaria

Chapitre 4

Le lendemain, je vais au lycée. Matthieu est dans le couloir, il semble perdu, il m'appelle :
- Luna ?
Je me retourne. On se salut.
- Tu pourras me montrer où est la salle de sport ? Demande t-il.
- Juste derrière toi, regarde, c'est écrit.
- Ah oui merci.
Après quelques secondes de silence, il reprend :
- J'ai beaucoup aimé faire cet exposé avec toi.
- Moi aussi.
Je sais pas si il me crois, mais c'est vrai. Je le regarde et souris. Elena arrive.
- Lunaaa je t'avais perdue ! Salut Matthieu ! Vous parler de quoi ?
- Désolée Elena. Et bien, on parle de l'exposé d'hier.
- Oh oui d'ailleurs, il faut qu'on le termine, on a pas pu hier à cause de vos blablas !
Elle me fais un clin d'oeil et continue :
- Vous venez chez moi après les cours ? C'est mercredi, on a toute l'aprem !Allez dites oui ! Ma mère n'est pas là, on sera tranquille !
- Bon d'accord, ça marche.
Elle s'écrie :
- Youpii super, Matthieu, tu viens aussi ? On a besoin de toi !
- Euh je sais pas si...
Mais Elena le coupe :
- Allez, s'il te plaît dis-oui !
- Bon, très bien, je serais là...
Mais déja la sonnerie retentie, nous rentrons en cours. La matinée me paraît interminable. A 12h50, nous sortons tous les trois du lycée. Elena, Matthieu et moi. La maison d'Elena est a deux pas, je le sais, j'y vais très souvent. On s'amuse bien tous les trois, Matthieu nous raconte des blagues et toutes sortes de d'histoires. Mais on arrive déjà devant chez Elena, qui nous ouvre la porte. Puis, elle nous demande ce que nous souhaitons manger. Je lui répond :
- Ce que tu veux, mais un repas chaud hein, je crève de froid.
- Aha d'accord, on va faire petit pois et steak, répond mon amie, mais par contre, je vous préviens, la gazinière est en panne, les boutons marchent plus ! Faudra utiliser des allumettes pour l'allumer. Matthieu tu t'en charge ?
- Elena je suis pas sûre que...
- Allez grouille, les allumettes sont dans ce tiroir, et prends une poêle en dessous. Je vais chercher les petits pois au frigo, je reviens tout de suite.
Pendant qu'Elena quitte la pièce, j'observe Matthieu. J'ai l'impression de le connaître depuis toujours, mais ce n'est pas le cas. Il prends la boîte d'allumette et la regarde. Il paraît anxieux. Je le préviens que je vais mettre le couvert, et pars chercher les assiettes. Mais quand je me retourne, je reste bouche-bée, et pousse un cri affolé. Une flamme gigantesque jaillit de l'allumette que tiens Matthieu, sans qu'il est fait quoique ce soit pour l'allumer.