Chapitre 11

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Il hésite, puis franchis le seuil de la maison.
Même si, pendant des jours, j'ai refusé de lui adresser la parole, finalement je suis contente qu'il soit là. Pendant quelques minutes, on reste assis sur le canapé, sans mots. Puis il prends la parole :
- Je suis désolé...d'être partis comme ça...l'autre jour.
Voyant que je n'ouvre pas la bouche, il poursuis :
- Il faut que tu comprennes. Je ne suis pas comme les autres.
- Je sais. Ça m'est égal.
Il soupire, prends la tête dans ses mains.
- Luna... Je suis dangereux. Je ne veux pas te faire de mal... J'essaye de te protéger.
J'ai du mal à discerner ce qu'il essais de me dire. Il continu à parler :
- Ce que je voulais te dire c'est que...
Il hésite.
- Quoi ?
- Si je fais plus d'une heure de bus matin et soir, si je suis venus dans ce lycée là, c'est pas au hasard. - Pourquoi alors? - C'est pour toi.
Pour te rencontrer, parce que j'en avais besoin. Et maintenant c'est pire. C'est devenu vital pour moi de te voir, de te parler, d'être avec toi. Ces derniers jours ont été dificils sans toi.
Je suis stupéfaite.
- Mais... On ne se connaissaît pas avant que tu arrives au lycée ! Répondis-je.
- Non, tu as raison. Mais, je t'ai déjà vu, une fois.
- Mais où ? Quand ?
Je veux absolument tout savoir, qu'il m'explique.
Mais il ne répond pas. Je comprends que je n'en saurais pas plus. Du moins, pas aujourd'hui... Je reprends :
- Dès que je t'ai vu, j'ai eu l'impression, très étrange de te connaître.
Il n'a pas l'air étonné et me confie :
- J'ai eu comme une décharge électrique. Je suis fou je sais. Et j'ai sentis un lien, entre nous deux.
- Un lien ?
- Luna, ça peux paraître très étrange...Mais ya une connexion entre nos esprits.
J'ai du mal à le suivre. Je demande, perplexe :
- Comment ça, une connexion ?
- Et bien, je capte tes émotions, mais ce n'est pas sur ton visage. Même à distance, je ressent tout ce que tu éprouve : peur, tristesse, colère, joie...
Je reste immobile, les yeux grands ouverts. Il n'a pas l'air de mentir. J'essaye de me raisonner, c'est impossible, on ne peux pas comme ça, voir ce que ressentent les personnes. Mais, ce contrôle de maths... J'avais très peur, mais je n'ai rien dit ! Il l'a su...

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