Lunaria

Chapitre 20

Je suis dans le canapé, j'ai dormis chez Elena. Heuresement, il n'y a pas cours, on est samedi. Je me lève, j'ai encore une douleur à la tête, mais c'est mieux que hier. Je m'avance vers le miroir, j'ai du mal à me reconnaître. Mes cheveux sont sales et emmêlés. J'ai des bleus partout, et des grosses cernes sous les yeux. Je vais rejoindre Elena et Matthieu dans la cuisine, ils ont l'air aussi fatigués que moi. Puis je demande :
- Matthieu.. Tu pourrais m'expliquer ce qui s'est passé hier ?
- Et bien, tu es allée sans trop réfléchir à une fête où Loïc ta trouvé, ensuite il t'a amené dans sa cave avec Elena qui devait déjà y être. Puis, je suis arrivé et je vous ai un peu aidé on va dire...
- Mais... Le feu... Et tes yeux... C'était... Impressionant
- C'était rien et je...
Elena le coupe :
- Ouais moi aussi je veux savoir, ce que tu as fait hier... Ça fout drôlement la trouille hein !
- J'ai pas le droit d'en parler.
Je lui dit avec insistance :
- Tu peux nous faire confiance quand même !
Il conteste :
- C'est trop long à expliquer.
- On a tout notre temps, réponds Elena.
Il finit par céder :
- Bon... D'accord. Je vais encore passer pour un fou, mais bon. Mais il faut que vous me promettiez de n'en parler à personne, et...C'est pas le genre de truc facile à avouer, au contraire !
Je le rassure :
- T'inquiètes pas.
Il commence à raconter :
- Quand j'avais deux ans, j'ai eu...un accident. Une voiture m'a renversé. Et...j'en suis mort...
Je frissonne.
- Mon père n'a pas supporté le choc, il voulait à tout prix que je revienne. Tout le monde le prenait pour un dingue, un fou, tout ce que vous voulez. Et pourtant, à force de lire des vielles légendes, il a trouvé un moyen de me faire " revenir ".
Il marque une pause, puis reprends :
- Il existe un cristal maudit, qui peux faire ressusciter les morts. Il se l'ai procuré, mais il refuse de me dire comment. Ensuite il a mis au point un sérum à base de poudre de ce cristal, il me l'a injecté. Et j'étais de retour, un miracle. Les médecins n'ont pas compris, personne n'a compris. J'étais vivant. Mais je n'étais plus le même, différent à jamais. J'ai un moi quelque chose de plus que les autres. Incontrôlable et dangereux.