Lunaria

Chapitre 18

J'ouvre les yeux. Mes paupières sont lourdes. Je tremble, j'ai froid. Je suis dans une pièce humide et lugubre. Des petites fenêtres à barreaux, dont les volets sont fermés. A mes pieds, de la terre battue. On dirait une cave, ou une prison. Mes poignets me font horriblement mal. J'essais de les bouger, mais impossible. Je réalise alors que je suis attachée à une chaise. A quelques mètres, une autre chaise, une autre personne. Il fait nuit, mais j'arrive à distinguer de qui il s'agit.
Elena.
Elle semble inconsciente.
Qu'est-ce que c'est que ce cauchemar ?
J'entends des pas qui se rapproche. Des yeux perçants me fixe à l'autre bout de la pièce. Loïc est là. Il s'avance, un grand sourire au lèvre. Je suis attachée, faible, impuissante. Il me dévisage et me dit :
- Je pense qu'on va bien s'amuser tout les trois. Mais il nous manque un convive. Ne t'inquiètes pas, à cette heure il doit te chercher partout comme un dingue. Il finira par trouver...
Je serre les dents et sens la rage monter en moi.
Mais déjà, il recule et s'en va.
Elena est toujours évanouie. Du moins, j'espère qu'elle n'est pas...
Je cherche une solution. Il faut partir d'ici, et vite. Je sens un objet dans ma poche, mon couteau. Il me l'a laissé ce pauvre idiot ! Je garde espoir, et arrive à l'attraper avec le bouts de mes doigts. Puis en le fesant glisser petit à petit, j'arrive à défaire la corde. Je m'en débarasse et attaque les chevilles. Une fois achevé, je lève sans bruit et m'approche d'Elena. Elle a de grosses marques rouges sur les bras. Je pose ma tête sur sa poitrine. Elle respire. Je pousse un grand soupir de soulagement et commence à défaire ses liens. Elle ouvre un oeil, puis deux, et pousse un cri aïgue.
- Elena tais toi !
- Luna ? Qu'est-ce qui se passe ? Oh !
- Chut !
Mais c'est trop tard, Loïc rapplique en courant. Alors je me dirige vers la porte et tombe nez à nez avec lui. Il n'a pas le temps de réagir, je lui plante le couteau dans le bras. Il hurle de douleur, me prends par le cou et me jette avec son autre main à travers la pièce. Ma tête se fracasse contre le mur. J'ai mal, une douleur insoutenable.
Loïc s'approche de moi, les yeux enflammés par la colère...