Chapitre 14

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- Merci, mais... Comment tu as su, que j'étais là ?
- Peu importe, je te racompagne chez toi !
Une fois arrivée, je repose ma question :
- Comment tu as fait pour savoir où j'étais ?
- Ça fait rien je te dis.
- Je veux savoir.
Il soupire :
- T'es têtue... De toute façon, tu me prendrais pour un fou !
- S'il te plaît.
- Et bien, tout à l'heure, je t'ai vu dans cette rue, avec ce type.
Je suis stupéfaite.
- Tu étais là ?
Il lève les yeux au ciel, puis se tourne vers moi.
- Non.
Je n'arrive pas à comprendre, j'insiste :
- Explique.
- Quand tu es partie du lycée... Ma tête a tourné, je crois que je me suis évanoui. Puis j'ai vu la rue... J'ai vu ton visage, j'ai vu qu'on te suivait. J'ai tout vu. Puis ça c'est brouillé, j'ai ressentis une peur glaciale à travers moi. J'ai compris que c'était toi, que tu étais en danger. Je me suis relevé, pour venir te chercher. Je suis fou, je sais.
- Tu as eu une...vision ?
- En quelque sorte.
- Ça t'arrive souvent ?
- Assez. Mais en général c'est beaucoup plus flou... Et la plupart des visions que je vois sont érronés.
Je ne réponds rien, je refuse d'y croire. Et pourtant... J'ai la certitude qu'il dit vrai. J'ai du mal à accepter cette vérité, lourde et effrayante.
Puis je reprends la parole :
- Ce gars... Je ne veux pas qu'il me retrouve, j'ai tellement peur !
- Je sais.
- Tu le connais?
- Loïc, oui, je le connais bien.
- Mais...
- Ne me pose pas de questions, c'est trop long à expliquer. Il va essayer de s'en prendre à toi. Mais je ne le laisserais pas te faire du mal. Il est bien pire que ce que tu imagine.
Je reste sans voix, puis demande :
- Et le scooter ?Il n'est pas à toi !
- Non. Je t'expliquerais plus tard. Je dois rentrer, on se voit demain.
Puis je le vois s'éloigner et repense à ce qu'il vient de me dire... Comment connaît-il ce monstre de Loïc... Il n'y a pas de personne au monde pire que lui. Il m'a gâché mon enfance, il m'a harcelé, il m'a détruite, il y a 9 ans. Lucas lui a fait payé. J'ignore comment... Et cette phrase de Matthieu " Il est pire que ce que tu imagine ".
Trop de souvenirs sombres, trop de questions sans réponses... Après un grand soleil de bonheur, les flammes effrayantes sont de retour...

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