Chapitre 10

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Je m'excuse :
- Je suis désolée, je m'en vais, rétablis toi vite !
- Mais... Luna ! Attends !
Je ne l'écoute plus. Je quitte la maison.
C'est décidé, tant qu'il ne m'avoue pas ce qu'il me cache, je n'adresse plus la parole à Matthieu. Je rentre chez moi et m'écroule sur mon lit. Des larmes coulent sur mes joues. J'aperçois la photos de Lucas. Je murmure un faible " Désolée ". Je pensait qu'on était amis, Matthieu et moi, qu'on se disait tout. Mais il ne veux pas me faire confiance, il me ment. Je suis furieuse et blessée. Elena m'appelle, elle doit s'inquiéter. Je ne décroche pas, je n'ai envie de parler à personne.
Les jours passent, j'ignore Matthieu, il fait de même. Je ne sais pas ce qu'il ressent, mais après tout, je m'en fiche. Elena reste avec moi, et va parfois avec lui. Elle a essayer de nous réconcillier, en vain. Pourtant parfois j'aimerais que tout redevienne comme avant.
Juste nous trois. Matthieu, Elena et moi.
Mais c'est impossible, j'aurais l'impression qu'il me ment constamment. Il y a trop de choses étranges dans ma vie, depuis qu'il est là. L'impression de le connaître, la flamme gigantesque qui ne brûle rien, les yeux qu'il cache la nuit. Trop. Beaucoup trop pour moi.
Je rentre chez moi, comme tous les soirs. Je suis trempée, il pleut des cordes. Quelqu'un frappe à la porte. J'ouvre.
Matthieu.
Matthieu, les cheveux bruns en bataille et mouillés. Le visage pâle et comme marqué par la douleur. Les yeux noirs qui me fixent, rougis par la tristesse. Il tremble, reste quelques secondes sans mot. J'ai envie de lui crier de s'en aller, de me laisser en paix parce que je vis très bien sans lui.
Mais les mots ne sortent pas de ma bouche, tous simplement parce qu'ils sont faux. J'ai les larmes aux yeux. Il murmure :
- J'ai quelque chose à te dire. Il faut que tu sache.
Je suis émue. Le son de sa voix m'avait manqué.
Je lui répond simplement :
- Entre.

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