Chapitre 7

50 6 0
                                    

Jeudi. Elena a la grippe. Et je n'aime pas cette journée, parce qu'elle commence par deux heures de maths. Je vois Manon, en arrivant au lycée. Je décide d'aller lui parler. On discute un peu et elle finie par demander :
- Tu parles à Matthieu maintenant ?
- Bah ouais.
- Tu devrais pas.
- Ah tiens ! Et pourquoi ?
- Il est bizarre.
Je la regarde méchamment.
- Comment tu peux dire ça ? Tu le connais ?
- Plus que tu ne le croit... C'est mon cousin.
Je n'en croit pas mes oreilles.
- Ton cousin ? Il me l'a jamais dit ! Bizarre.
Un sourire victorieux se dessine sur ses lèvres.
- Et ouais ! Tu vois, même toi tu le dis : bizarre ! Mais d'un côté c'est normal qu'il ne te parle pas de moi, il me déteste... Moi aussi d'ailleurs.
- Mais pourquoi ?
- Il est pas normal jte dis !
- Pourquoi tu dis ça ?!
- Hé ! tu me pose beaucoup de questions là ! Et si je te le disais pourquoi, tu ne me croirais pas de toute façon.
Après cette phrase, elle me tourne le dos et s'en va. La sonnerie retentie. Je me dépêche d'aller en maths. Le cours est terriblement ennuyeux, mais le pire, c'est que à la fin, le prof nous sors une interro surprise. Génial, surtout que je ne connais absolument rien au cours, exepté le nom du chapitre écrit sur le tableau " Intervals de fluctuation ".
Enfin, à mon grand soulagement, le cours se termine. A la récrée, je rejoins Matthieu. Il me regarde d'un air inquiet et demande :
- Pourquoi t'a peur ?
- J'ai pas peur !
- Si. Je le sais.
Je soupire. Il devine toujours tout, je ne sais pas comment.
- Je crois que j'ai loupé l'interro.
- Oh ! T'inquiète pas pour ça, t'es pas la seule.
Je souris. Il n'est pas normal. Il est mystérieux. Il est étrange. Il n'est pas comme tous le monde. Et c'est pour ça que je l'apprécie. J'aimerais tellement pouvoir lui dire... mais je n'ose pas. On s'assoit sur un banc. Côte à côte. Je pourrais y rester des heures, avec lui. A partir dans des fous rire, à rigoler pour un rien, à lui raconter tout et n'importe quoi, à l'écouter, à lui raconter mes problèmes, à pleurer dans ses bras. Peu m'importe, du moment qu'il soit là, avec moi.
On passe tous les temps libres de la journée ensemble. Le soir, je rentre chez moi, je m'allonge sur mon canapé. Même si elle commençait par maths, et même si Elena était absente, c'était quand même une chouette journée. A ce moment là, je reçois un message de Manon : " Tu veux toujours savoir pourquoi je le trouve bizarre ton ami ? "

LunariaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant