>> Chapitre II <<

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La semaine se passa normalement, Jules me faisait toujours des avances que je refusais, les filles ne comprenaient pas pourquoi je cite "ne me jette pas dans les bras de cet Apollon aux yeux magnifiques et au corps de rêve" .

Aujourd'hui nous étions samedi et de nouveaux colons arrivaient sur le centre. Parmi eux, 3 garçons qui venaient s'ajouter à notre groupe. C'était le soir de la boum.

Le seul problème était qu'il fallait bien s'habiller, c'est à dire se mettre en robe, mais qui dit robe dit ballerines dit mal de pieds assuré. Ce soir là j'avais mis une robe bleu marine cintrée à la taille, puis évasée. Elle m'arrivait au genou. J'avais les cheveux détachés ondulés puisque je n'avais pas le temps de les lisser. Je m'étais très légèrement maquillée. Je venais tout juste de finir de me préparer que quelqu'un tapa à la porte. J'allais ouvrir cette dernière et à ma grande surprise (ironie) je vis Jules. Il portait un beau pull bleu en col V de la même couleur que ma robe ainsi qu'un jean noir et était coiffé.

Il s'apprêtait à me dire quelque chose quand j'ai ouvert la porte mais il a paru étonné. Il me regardait de haut en bas, ce qui avait le don de me stresser et s'arrêta sur mes pieds. Je portais des baskets basses bleues pour accompagner ma robe. "Woah souffla il, tu es sublime. Je venais juste vous prévenir que c'est l'heure de manger."

Contrairement à d'habitude les tables étaient toutes alignées ce qui faisait une grand table. Toutes les filles s'assirent d'un côté puis les garçons se plaçaient ensuite. Jules était venu s'asseoir en face de moi. Je ne parlais quasiment pas pendant le dîner, m'efforçant de manger correctement, chose qui n'était pas du tout dans mes habitudes. Puis je senti un coup dans mon tibia. Je fis semblant de ne pas avoir senti. Puis deux. Puis trois. Ces coups venaient de Jules qui, apparemment, n'avait pas compris que quand on fait du pied à quelqu'un il ne faut pas lui mettre des chassés !

Nous finîmes de manger puis la soirée commença . J'avais assez de mal à danser avec la robe puis je m'y suis faite. Je me déhanchait sur Wiggle quand Jules me demanda de le suivre.

Nous sortîmes de la pièce et il m'enmena dehors. "Tu es très jolie ce soir, me dit il. Merci ." Dis je timidement. Nous marchions sous le ciel étoilé quand il s'arrêta. Je fis de même et le regarda dans les yeux. Il se pencha vers moi et m'embrassa. Surprise je le repoussa d'un coup. "Pourquoi tu me repousse Lyna ? Me demanda il. Je suis pas le genre de fille avec qui tu as l'habitude de flirter Jules, lui répondis je, je peux pas m'attacher à toi, je veux pas. Je tiens trop à mon indépendance. Désolée mais entre toi et moi c'est impossible, entre n'importe qui et moi d'ailleurs." Puis je retournai dans la salle où tout le monde était, le laissant seul dehors.

La soirée continua puis vint l'heure du slow. Je me mîs sur le côté quand Jules m'attrapa le bras et m'amena danser. Je n'eus même pas le temps de protester qu'il me dit "c'est qu'une danse, tu n'as pas à t'attacher." Il avait les mains posées sur mes hanches et les miennes étaient sur ses épaules. Comme il est très grand, ma tête était calée dans son cou. Je sentais son parfum, Diesel je pense. Je sentais son cœur accélérer à chaque pas, à chaque respiration, je sentais son souffle sur ma nuque. J'aurais voulu que cette chanson ne s'arrête jamais. J'aurais voulu rester dans ses bras toute ma vie. Mais la chanson se finit, la soirée se finit, et très vite la colo se finit aussi.

Le train arriva sur le quai et je retrouvais mon frère et ma mère. Je scrutais un peu partout mais vit que Jules était déjà parti, sans me dire au revoir. Ça me fit un léger pincement au cœur mais je chassais cette idée en rentrant chez moi, mon frère m'assaillant d'un nombre incalculable de questions.

Puis les vacances se finirent et la vie repris son train-train quotidien, et elle devint de plus en plus morose.

Tout simplement libreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant