𝐸𝑐𝑐𝑒𝑑𝑒𝑛𝑡𝑒𝑠𝑖𝑎𝑠𝑡【 Taekook

Chapitre 8

J'ai oublié de poster, pardon ahahaha 😭😭

Bonne lecture !!

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Après ces quelques jours passés à essuyer les remarques de mon père que ma mère a essayé tant bien que mal d'éponger, il n'est pas étonnant qu'Isaé et Jimin me fixent avec étonnement en me voyant arriver à la fac le pas traînant.

Les cours viennent tout juste de reprendre, malgré la condamnation formelle et immédiate de la zone où se déroulaient précédemment les travaux, puisque le corps aurait été retrouvé là-bas.

Des mètres de banderoles jaunâtres ont été déroulés autour du périmètre, accompagnés d'imposantes barrières en métal pour empêcher les regards curieux et les élèves avides de ragots de s'y rendre.

— Ton week-end a l'air d'avoir été terriblement éreintant, me salue Isaé en avisant d'un simple regard mon uniforme négligé que je n'ai pas eu le temps d'arranger.

J'ai préféré la fuite à la perfection de mon accoutrement, attrapant de justesse le bus pour éviter à ma mère de faire le déplacement.

Mon père m'a assez rabâché que je lui faisais perde du temps parce que j'étais incapable de me rendre à l'université tout seul.

Et même si ma mère m'a dit et redit qu'il avait tort et qu'elle ne pensait pas ainsi, je ne veux plus l'incommoder avec mes démons.

C'est à moi de m'en occuper.

À moi de les apprivoiser. Si tant est que ça soit possible...

— Et encore, ma chemise froissée représente bien médiocrement le déroulé des jours que j'ai passés chez moi.

Soudain inquiet, Jimin penche la tête sur le côté, les lèvres pincées, et dépose sa main sur mon épaule qu'il presse légèrement.

J'ébauche un sourire pour le remercier, et leur désigne l'immense hall d'entrée qui n'attend que nous en ne voulant pas m'attarder sur les situations qui bariolent mon quotidien de couleurs disparates.

Je n'ai pas envie d'entacher le rose de leur vie avec les éclaboussures de mon désarroi.

— Prêts pour nos véritables premières heures de cours ?

Jimin acquiesce tandis qu'Isaé est déjà partie en avant.

Ses cheveux blonds frôlent le vallon de son dos quand elle se retourne assez pour me permettre d'entrevoir le mouvement de ses lèvres.

— Aussi prête que l'on peut l'être quand on sait qu'un meurtre a été commis là où nous nous apprêtons à passer le reste de notre scolarité.

***

— On dirait qu'il va s'évanouir...

Le poing pressé contre ses lèvres serrées, monsieur Baker tousse durement en cessant un instant d'écrire sur le tableau de la salle de classe.

Il n'est vêtu que d'une chemise chiffonnée qu'il a négligemment enfoncée dans son jean aux couleurs effacées par de nombreux lavages. Les manches semblent légèrement trop grandes pour lui, et nous permettent d'entrevoir par leur fluidité sa masse osseuse qui ne semble pas très épaisse.

— Ne prêtez pas attention à ma carte de la Grèce antique qui laisse à désirer. Je ne suis pas un très bon dessinateur...

Je ne parviens pas à l'apercevoir, mais j'entends le sourire triste qui perce dans sa voix.

Il ne le montre pas, mais je soupçonne qu'il ait entendu les remarques que promulguent les autres étudiants à son encontre.

Pourtant il ne se laisse pas démonter, et interroge plusieurs élèves sur les commencements historiques de la Grèce avec l'époque archaïque de 800 à 480 av. J.-C.