« chapitre quatorze »

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Elle est totalement dans les vapes, distinguant à peine les paroles des hommes qui la tiennent désormais prisonnière. Elle a une affreuse migraine. Son regard est couvert d'un tissu, sûrement pour ne pas qu'elle repère les environs et se souvienne de leur emplacement. Seulement, la tête reposant contre la vitre, elle parvient à soulever quelque peu le tissu, suffisamment pour voir un rôdeur pendu à un arbre, sur lequel est accroché une pancarte. Mais, c'est la seule chose qu'elle voit, puisque, manquant d'énergie, elle ne peut se retenir de refermer les yeux, ne réussissant pas à sortir de son état semi-conscient.

Elle entend un homme, parler à un autre par radio au vu des nombreux grésillements. Puis, le bruit d'une grande et probablement lourde porte qui s'ouvre et enfin, le moteur qui se coupe. Un homme vient placer ses mains en dessous du corps de la jeune femme pour la porter et va l'installer dans une pièce froide et lugubre. L'asseyant sur une chaise, lui attachant aussitôt les mains. On lui enlève le bandeau alors qu'elle reprend enfin un peu de contenance et ce qu'elle voit, la fait immédiatement revenir à elle. La panique la prend automatiquement, et sa respiration s'accélère.

«- T'en fais pas ma belle, réplique l'un d'eux, tu ne vas pas le regretter. »

Les deux hommes sortent, laissant la jeune femme seule dans cette pièce. Enfin, seule n'était pas le mot puisque deux autres femmes sont là, une femme à la peau foncé est sur sa droite, tant dis qu'une autre est sur sa gauche et a tout l'air d'être d'origine Espagnole ou quelque chose comme ça.

«- On est où ? Demande Riley, je comprends rien, on est-ce qu'on est ? »

Son regard n'arrive pas à quitter la pile de cadavres qui est devant elle. Le cadavre de trois femmes, quasiment nues, les unes sur les autres. Toutes mortes, une balle dans la tête. Riley respire un bon coup, il est hors de question que cela ne lui arrive. Cela ne lui arrivera pas. Elle se reprend, réussissant à calmer son angoisse.

«- Riley, je m'appelle Riley, s'exclame-t-elle.

- Maëly, lui répond l'une des deux femmes, et elle, c'est Anaelle.

- Ça sert à rien de te débattre, l'informe la dénommée Anaelle, on peut rien faire.

- Ma sœur va venir me chercher, réplique Maëly, elle ne me laissera pas ici.

- Il faut qu'on sorte d'ici, grogne Riley, désormais emplie de colère, et...»

Elle ne peut continuer sa phrase, entendant le verrou de leur prison s'ouvrir, laissant apparaître un grand homme qui referme directement derrière lui. Il pose sur elle un regard sale, lui faisant serrer les dents. Elle se débat, tentant vainement de défaire ses liens.

«- Ah, tu es enfin réveillé, rétorque-t-il, se mordant la lèvre inférieure, la détaillant longuement du regard sans l'ombre d'une gêne.

- T'es gerbant mec, arrête, dit-elle, faisant semblant d'en avoir un haut-le-cœur.

- Moi, c'est Gouverneur, salope, répond t-il en lui assenant une violente gifle, à la suite, il attrape ses joues de sa main droite, détaillant davantage son visage, j'aime les femmes comme toi, qui ne lâche rien même en position de faiblesse, se réjouit-il, c'est toujours elles qui sont les meilleures au pieu, ricane-t-il avant de lui lécher la joue, ce geste écoeurant semblant lui donner du plaisir, en attendant, à nous ma petite Ana. »

Il lâche le visage de Riley, laissant sa main se balader dans son cou, passant par sa poitrine, effleurant son intimité par dessus son pantalon. Il se place ensuite devant Anaelle, la détachant. La jeune femme est forcée à se lever. Le Gouverneur lui ordonne de lever les bras, lui enlevant son t-shirt, puis son pantalon. Il fait voler son soutien-gorge et la pauvre femme se retrouve en petite culotte, tremblante de ce qui allait lui arriver. Il lui donne une tape sur les fesses, ricanant sadiquement et lui ordonne de sortir.

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