𝒞𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇ℯ 12

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𝓡𝓾𝓫𝔂
















- T'ES MALADE, CONASSE ! hurle-t-elle, le visage déformé par la colère et la douleur.

Elle saigne, mais elle tient bon, toujours aussi insolente. Ses mots m'effleurent à peine. Ce n'est plus Julianna ici. C'est Ruby, la tueuse qui ne laisse rien passer.

Le sang gicle, elle hurle à pleins poumons :

- QU'EST-CE QUE VOUS FOUTEZ ? ABATTEZ-LA ! ELLE VIENT DE PLANTER VOTRE PATRONNE JUSTE DEVANT VOUS !

Mais personne ne bouge. Ils ont tous vu le baron m'ordonner de planter le couteau. C'est un ordre. Point final.

Un mal de tête me frappe violemment, la voix de mon frère résonne dans ma tête, son rire brutal me brûle les entrailles.

Je saisis de nouveau le couteau.

- Mais d'où elle sort cette folle ? S'écrie Julian en avançant d'un pas.

Jason, lui, éclate d'un rire pur et net. Il est assis en arrière, les bras croisés, les yeux pétillants comme s'il regardait une scène de théâtre trop bien jouée.

- C'est encore mieux que ce que j'imaginais.

Mais avant que je puisse abattre la lame une seconde fois, une main retient la mienne.

- Ça suffit. T'as déjà assez fait d'erreurs, murmure-t-elle.

Le regard de Nour impitoyable. Pas une menace, c'est un jugement. D'un geste rapide, elle tente d'arracher le couteau de mes mains. Le choc brutal de nos forces s'affronte.

Je serre les doigts autour du manche, refusant de lâcher prise.

Elle s'acharne à arracher le couteau de mes mains, ses doigts crispés sur le manche. Je serre fort, refusant de lâcher prise.

Soudain, d'un coup sec, elle frappe mon poignet contre la table en bois. Un choc brutal me traverse, mais je serre les dents.

Je grimace légèrement, juste assez pour que ça paraisse vrai. Pas trop, pas assez pour éveiller les soupçons.

Puis, brusquement, le Baron lève la main.

- Sortez, tous ! ordonne-t-il, sa voix calme mais tranchante. Dit-il en faisant référence aux hommes

Un garde ouvre la porte et eux tous sortent.

Je fais un pas, prête à franchir le seuil...
Mais à peine ai-je bougé que Nour me retient par le bras. D'un geste sec, elle me repousse en arrière.

- Toi, tu restes ici, lâche-t-elle.

Et avant même que je ne réagisse, elle m'oblige à m'asseoir. La poigne ferme, autoritaire. Mes yeux croisent les siens, mais elle ne cille pas.

Un silence tendu s'installe.

Puis la voix du Baron retentit à nouveau, glaciale, implacable :

𝚁𝚞𝚋𝚢: 𝙳𝚒𝚊𝚖𝚊𝚗𝚝 𝙱𝚛𝚞𝚝 𝙰𝚞 𝙲𝚘𝚎𝚞𝚛 𝙳𝚎 𝙻'𝚊𝚋î𝚖𝚎 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant