《 Je ne comprenais pas pourquoi mes larmes menaçaient de couler. Sae a été odieux avec moi, et je ne méritais certainement pas de pleurer pour les mots de ce sale type. 》
« Alors pourquoi je me sentais si mal ? »
Deuxième partie de Soulmates - Et ta...
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En un rien de temps, mes vacances se sont changées en quelque chose de totalement différent.
C’est ce que j’aurais dit si tout avait viré au cauchemar avec l’arrivée soudaine de mon frère ; sauf qu’à mon grand étonnement, ce ne fut pas le cas. En tout cas, pas de ce que j’attendais de pire. Sae avait l’air d’avoir bien accepté la nouvelle concernant ma relation avec Bria, ainsi que ma paternité. Enfin, difficile à savoir à vrai dire, il avait toujours cet air neutre avec lui, cet air de je-m’en-foutisme qui laissait sans arrêt paraître de l’indifférence envers tout ce que l’entourait. Mais en tout cas, depuis ces jours-ci, il passait beaucoup de temps avec Nao, jouait avec lui tout en apprenant à connaître son petit neveu. Rien que les voir s’amuser ensemble, Nao tout heureux qu’une de ses idoles fasse partie de sa famille – ainsi que mon frère accepter ce dernier, me donnait le sourire aux lèvres. Moi qui avais des craintes au départ, ces dernières se sont rapidement dissipées en voyant leur complicité grandir.
Cependant, je n’avais pas le même ressenti avec Bria ; elle me paraissait distante, et ça depuis l’arrivée de Sae. En effet, elle ne participait plus vraiment à nos sorties, préférant rester à l'appartement. Un jour, elle prétextait la fatigue, un autre jour, le décalage horaire. Des excuses valables, peut-être, mais j’avais l’impression que c’était plus que ça. Comme si quelque chose la tracassait réellement, quelque chose qu'elle ne voulait pas admettre ou partager. La coïncidence avec l’arrivée de mon frère n’était pas facile à ignorer, et je me demandais si cette soudaine réserve ne venait pas de là. Je pouvais comprendre si la situation l’irritait après tout : je n’avais jamais cru bon de parler de Sae à Bria, pas par choix ou par secret, mais parce que notre relation fraternelle s’était réduite à une absence totale. Sae avait disparu de ma vie pendant si longtemps que je ne pensais même pas qu'il y aurait un jour où son existence serait significative pour Bria ou Nao. Mais peut-être qu'elle se sentait laissée en dehors de cette partie de moi, de ce passé que je n'avais jamais jugé utile de partager. Et si c'était vraiment ça qui la contrariait, je pouvais parfaitement le comprendre. Alors pourquoi prétexter des mensonges ? Pourquoi me dire que tout va bien ? Quand j’ai essayé de lui en parler, ma copine m’a assuré que ça n’avait rien à voir avec Sae, que c’était vraiment juste la fatigue. Peut-être qu’elle disait vrai, ou peut-être qu'elle s'obstinait à prétendre que tout allait bien pour ne pas créer de tension supplémentaire ? Je ne sais pas. Bria était du genre assez têtue quand elle le voulait, ayant ce côté obstiné, presque imperméable, comme si admettre ses doutes ou ses craintes reviendrait à montrer une faiblesse. Je compatis car je suis également pareil ; mais que ce soit la fatigue, Sae, ou autre chose, je sentais que quelque chose clochait, et me laisser dans le doute me procurait un goût amer, comme un sentiment de rejet que je détestais.
- Ben alors, c’est pas ton délire de rêvasser comme ça.
Perdu dans mes pensées, je n’entendis que trop tard la voix de Julien Loki, puis vit ce dernier s’asseoir près de moi, sur les gradins d’un terrain de foot. Face à moi, Sae et mon fils Nao se trouvaient sur la pelouse, en train de se faire des passes. Je me tournai alors vers mon coéquipier, les sourcils froncés d’étonnement :
- Qu’est-ce que tu fous là toi ?
- J’ai pas le droit de venir m’entraîner sur le terrain ?
- Tu t’entraînes même pendant tes congés alors ?
- Ça m’arrive parfois.
J’hochai légèrement la tête, à la fois impressionnée et en accord avec sa réponse. Avec le temps, j'avais fini par me rendre compte que Julien et moi, on se ressemblait plus que je ne l’aurais cru, surtout quand il s'agissait de foot. Au début, je me méfiais un peu de lui, parce que ses motivations me semblaient floues, presque insaisissables. Mais au fil des entraînements, des matchs, et des discussions, j'avais compris qu'on partageait la même passion dévorante pour ce sport. On avait tous les deux un objectif clair, précis, et on se consacrait corps et âme à notre travail. La gloire, la richesse, le pouvoir ? Des choses futiles, sans grand intérêt. Tant qu'on pouvait jouer, rien d'autre ne comptait vraiment.
- À quoi tu pensais ? Me demanda alors mon coéquipier.
J’haussai les épaules, l’air détaché :
- Rien de particulier.
Mais en réalité, mes pensées étaient déjà tournées vers le terrain, où Sae et Nao continuaient de se faire des passes. Julien suivit mon regard et observa mon fils, avant de sourire, un brin de bienveillance dans les yeux.
- Alors c’est lui ton petit héros ?
Je souris à mon tour, sans rien dire. Il n’y avait pas besoin de mots pour ça. Un moment de silence se fit, où je pouvais entendre le léger soupir exagéré de Julien à côté de moi.
- Tu sais, ton frère, Sae, il est venu parce qu’il s’inquiète pour toi, parla soudainement celui-ci.
- Qu’est-ce que tu veux dire ? T’étais au courant qu’il comptait rester sur Paris ?
Il haussa les épaules, me regardant de son air à la fois narquois et mystérieux :
- Qui sait ? En tout cas, une chose est sûre : si Sae voulait repartir en Espagne, il l'aurait fait, même s’il savait qu'il ne te reverrait pas avant longtemps.
Je restai silencieux, les yeux fixés sur Sae qui jouait toujours avec Nao. Une part de moi se demandait si Julien avait raison, si Sae était vraiment là pour renouer et récupérer ces années perdues. Après tout, il n'avait jamais été du genre à exprimer ses sentiments ouvertement ; montrer ses émotions, c’était clairement un domaine dans lequel il refusait de s’apparenter. Pourtant, quand on était gosses, il me montrait beaucoup d'affection, beaucoup d'attention, mais depuis son départ pour l'Espagne, tout ça avait changé. Il s’était enfermé dans une bulle d’indifférence et de distance, me laissant avec l’impression d’avoir perdu ce frère qui comptait tant pour moi.
« Mais peut-être… »
Peut-être, juste peut-être que cette fois, les choses allaient être différentes. Le voir là, sur ce terrain, avec mon fils, c’était comme une lueur d’espoir. Une chance pour nous de reconstruire quelque chose, de retrouver un peu de ce qu’on avait perdu. Je me mis à légèrement sourire en les observant de loin : Peut-être que cette fois, je n’aurais pas à dire adieu à ce frère que j’avais tant perdu.
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NDA : J'ai fini la saison 2 de Blue Lock, du coup j'ai été 2× ++ inspiré haha, après bon, je lis les scans mais j'ai dead ça quand même.
En tout cas, je dois dire que Rin est... ben c'est Rin quoi, le gars veut buter tlm ptdrrr
Par contre Sae, j'avais bien cerné le personnage. Même l'insolence est choquée de lui mdrr
De toute façon Bachira reste mon bébé pas de débat.
Bisouuuuuus ✨️
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