La farce d'une morte

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Elle travaillait tous les jours pour sa colocataire à l'usine de chaussures et le froid, et un silence funèbre entre ces deux femmes laissait entrevoir une réelle mésentente. Cette femme, esclave de sa colocataire se nommait Lucie Filasse surnommée par ses collègues Lulu. Lulu était très fleur bleue, innocente et épanouie, jusqu'au jour où tout bascula.

Son amie, Mathilde Pinveau était venue à l'improviste pour passer une soirée entre amies. Ce soir-là, Lulu, exaspérée par sa journée de travail, avait décidé d'assassiner cette colocataire forte déplaisante. Tout était organisé. Le jour, l'heure et l'endroit idéal qui ne laisserait aucune trace de cette « fâcheuse » soirée. A sept heures, sa colocataire réparera le robinet de la salle de bain. Car à chaque fois, l'eau qui allait dans les tuyaux de l'évier, finissait sa course dans ceux de la douche.

À ce moment-là, Lulu la poignardera dans le dos. Au petit matin, la colocataire alla comme prévu dans la salle de bain armée d'une caisse à outil. Lulu s'approcha d'elle et en un coup de couteau, la transperça laissant s'échapper le sang dans l'évier. Le couteau qui lui servait à éplucher les patates était devenu l'arme du crime. Lorsque la colocataire, peu à peu blanche, vit la lame du couteau ressortir de son ventre, elle comprit qu'elle était allée un peu trop loin. Mais il était trop tard. Le meurtre était commis. Lucie déplaça le corps vers sa chambre, l'enroba de papier adhésif et l'enferma dans le placard.

Le lendemain matin, à neuf heures et demie, Mathilde sortit de la salle de bain vêtue d'une serviette et trempée de sang. Elle se dirigea vers Lulu qui était assise sur le canapé en regardant la télévision et lui dit : « Pourquoi il y a du ketchup à la place de l'eau dans la douche ? Ah, c'est encore une mauvaise farce de ta colloque, j'en suis sûre ! »

Humour NoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant