just HOLMES

Le code

Je sors l'objet du trou où se trouvait la brique.
-«Un téléphone?»
-«Mon téléphone...»
Ji-yong le fixe et ne le lâche pas du regard.
-«Eh! Qu'est-ce que tu fais?!»
Pierre arrive pour me dire que «je suis sur une scène de crime et que tout objet s'y trouvant est une pièce à conviction».
Je cache donc rapidement le téléphone dans la poche droite de mon trench.
-«Il y avait une brique mal placée dans le mur, j'ai cru qu'il y avait quelque chose mais non, il n'y avait rien.»
-«Toi, tu caches quelque chose...»
-«Et si tu t'occupais de tes affaires gros nez?!»
Ji-yong avait-il vraiment insulté Peter?
Je suis prise d'un fou-rire, ce qui n'est pas pour améliorer ma situation!
-«Tu te moques de moi?! Non mais attends un peu...»
Il sort de la maison, sûrement pour aller trouver Lestrade en espérant que celui-ci me dise de ne plus revenir, mais je doute sérieusement qu'il le fasse.
-«Ji-yong! J'ai failli me faire tuer à cause de toi!»
Je ris encore un peu et il en profite.
-«Avec son gros pif il devrait sentir quand il dérange quelqu'un!»
Et c'est reparti! Et les copines du fou-rire lui emboîtent le pas! Je les attrape rapidement à l'aide d'un mouchoir.
C'est vrai qu'il a un gros nez mais je m'étais promis de ne jamais attaquer sur le physique. Je commence à me dire que cette promesse est purement stupide et que je ferais bien de vite la briser!
-«Allez, on rentre pour voir ce qu'on trouve sur ton téléphone. Il t'es assez précieux, je me trompe?»
-«Non pas du tout...»
-«Tu mens très mal.»
-«Comment tu sais?»
-«La manière dont tu l'as regardé tantôt. On aurait juré que tu venais de retrouver l'amour de ta vie!»
-«Dans un sens c'est un peu ça.»
Nous sortons de la maison afin d'appeler un taxi et de rentrer à Bakerstreet.
-«Emmanuelle?»
Lestrade marche dans ma direction, suivi de Peter. Un vrai lèche-botte celui-là!
-«Oui.»
-«C'est vrai que tu as pris quelque chose dans la maison?»
Et voilà, ça va chauffer...
-«Oui, c'est vrai.»
-«Pardon?»
Je sors le téléphone de ma poche.
-«J'ai trouvé ce téléphone derrière une brique qui déformait un poster. Figure toi que c'est celui de mon client. Je rentre donc chez moi pour le lui rendre.»
-«Tu vois! Je te l'avais dit!»
Évidemment, il fallait s'y attendre, l'emmerdeur ne sait pas se taire plus de 5 minutes. C'est un fait et on ne peut rien y faire!
-«Oh...»
-«Je suis désolée. Si tu veux, je peux aller le remettre...»
-«Non non vas-y!»
-«...»
Alors là... Même moi je ne comprends pas!
-«Vas le rendre à ton client si c'est à lui.»
-«Oh... Merci beaucoup!»
-«Attends... Tu ne vas quand même pas la laisser partir?»
A force de vouloir mettre son grain de sel, Peter va finir par se ramasser un coup de salière!
-«Si c'est celui de son client, il a un droit de propriété. Et c'est tout à fait normal qu'il ait envie de le récupérer!»
Je profite du début de conflit entre les deux hommes pour m'éclipser et appeler un taxi.

Ellipse du trajet

Mme Hudson m'attend encore dans le hall et n'a vraiment pas l'air content...
-«Excusez-moi Madame. Promis, demain je rentrerai plus tôt.»
Je monte les escaliers et rentre dans mon chez moi.
-«Je te l'ai pas dit tantôt mais je te félicite pour le poster. Il fallait avoir l'oeil.»
Jiyong sourit de toute ses dents.
Je dépose mon trench sur le porte-manteaux et me jette ensuite sur mon canapé en cuir.
J'allume le téléphone afin de pouvoir accéder aux informations dont il est rempli mais...
-«Il y a un code.»
-«Oh oui je sais. C'est mon téléphone tout de même! Le code c'est...»
-«Attends! Laisse moi deviner! C'est ta date d'anniversaire.»
-«Euh... oui. Mais comment...»
-«Pfff! Un classique!»
-«Je voulais dire que le code c'est 0888.»
-«Tu es né en août 1988?»
-«Oui. C'est si surprenant?»
-«Non. 27 ans c'est exactement l'âge que je te donne.»
Je tappe donc les chiffres 0, 8, 8 et encore 8 puis appuie sur la touche «entrée».
-«C'est bizarre.»
-«Qu'est ce qui est bizarre?»
-«Ça ne fonctionne pas.»
-«Quoi?»
Ji-yong se place à côté de moi afin de voir l'écran.
-«Quelqu'un à changé ton code.»
-«Et on n'a plus que 3 essais.»