8- Le départ

55 5 5
                                    

( C'est le chapitre ou vous comprendrez tout mieux, même si certains auront peut-être déjà compris)

"Et comme chaque jour, je t'aime davantage, aujourd'hui plus qu'hier, et bien moins que demain."
-Rosemonde Gerard
***
Tu te souviens ? Quand mon père a annoncé notre déménagement? Je ne pouvais pas y croire, jusqu'à ce qu'il me montre la petite maison ou on vivrait. Il était si fier de me la montrer, de pouvoir vivre autre part que dans un appartement, ce que j'avais toujours réclamé. Nous étions le 3 juin, quand il m'a annoncé ça, et les camions de déménagement arrivaient le 19. Ce soir là, je t'avais appelé en panique, j'avais peur, je ne voulais pas déménager. Encore moins aussi loin que Lyon. À plus de 500km, c'était juste impossible. Tu avais dormi chez moi ce soir là, et mon père avait accepté, même à la dernière minute, parce qu'il savait que la séparation serait dur. Mais il ne savait pas à quel point. C'est là, qu'on avait enfin décidé de le lui dire. De lui annoncé que je n'étais pas hétéro.

Depuis 3 mois que nous étions ensemble, c'était compliqué, mais tellement bien. De ma vie, jamais je n'avais été si heureux. Au lycée tout le monde savait que tu étais en couple, mais pas avec qui, et de même pour moi. Tu étais très sociable, moi pas, alors avouer ma bisexualité au lycée ne serait pas vécu pareil. Mais on ne se cachait pas vraiment, seulement personnes n'y faisait attention. On se disputait de temps en temps, mais ça avait toujours été comme ça, ce n'était pas parce qu'on était en couple que ça changerait. Tes parents étaient heureux de me voir arriver chez toi, depuis notre dispute des 4 mois, ils m'adoraient encore plus qu'avant. Nous avions décidé de leurs annoncer notre relations à eux avant mon père, parce qu'ils connaissaient ton orientation sexuelle et qu'ils le prendraient bien mieux que lui. Ça nous ferait un soutien morale. Enfin, on le pensait.
Mais ça ne fût pas le cas. Le 10 juin, on leurs avait dit

"Écoute Liam, vous allez déménagez, je pense que Nathan et toi devriez rompre dès maintenant, ça vous aidera à mieux vivre cette distance...

-Non Isabelle, vous ne comprenez pas, j'aime trop votre fils pour m'en séparer. Ma voix n'avait jamais parût aussi désespéré.

-Écoute mon garçon, ton père me serrait l'épaule de sa grande main, je suis désolé, mais même si vous croyez sûrement que vous êtes le grand amour de l'autre, vous êtes encore jeunes, c'est votre premier vrai amour à tout les deux, mais vous en verrez d'autres. En plus, ton père n'acceptera jamais que tu puisse aimer les hommes Liam, tu le sais au fond de toi. Le pire, c'est qu'il avait raison. Je comprend tout-à-f-

- Non papa! Vous ne comprenez rien! " Tu avais crié, puis tu t'es levé de ta chaise, faisant tomber celle-ci au sol.

-Mon bébé écoute-

-Non putain ! Tu avais coupé ta mère, et avais été vulgaire. Je me casse ! Jamais tu avais si mal parlé à tes parents, tu étais tellement respectueux envers eux, ça en avait choqué ton père.

-Nathan ! La voix de ton père et le bruit de la porte claquant avait rugit au même instant.

Calmement, je me suis levé, et je l'ai ait salué avant de partir.

-Au revoir."

Je suis parti à ta recherche, même si je savais exactement ou tu étais ; dans le parc. Celui où tu es devenu mon meilleur ami, et celui où tu es devenu plus. Ce jour là, tu as pleuré dans mes bras. J'allais partir, c'était certain. Pourtant il fallait qu'on fasse quelques chose, on ne pouvait pas laisser faire ça sans essayer. Alors, une semaine après ce jour là, après s'être préparé mentalement, après avoir passé du temps ensemble, à se câliner, s'embrasser et plus. Pour la première fois, on avait fait plus, j'avais fait plus avec un homme. Et si je devais le refaire ce serai avec toi, seulement toi.

Mais l'annonce n'a pas été bien pris par mon père. Tu voulais lui annoncer avec moi, mais j'ai préféré le faire seul. Et il l'a très mal pris. Tellement qu'il m'a roué de coups.
Jamais, il ne m'avait frappé, jamais. Mais apparemment, son fils devait avoir des enfants, les Nathans devaient être seulement des amis, et il devait aimer les femmes et seulement les femmes. Il était professeur de judo et de karaté, et un très bon boxeur, je n'ai juste rien pu faire. Le lendemain j'ai retrouvé mon téléphone bousillé, et je devais faire mes cartons. Je l'ai entendu te parler par la fenêtre, te dire que nous passerions te dire au revoir avant de partir, mais je savais que c'était faux. J'avais l'impression d'être face à un inconnu. Ses coups ne m'avaient même pas parût douloureux. C'est l'acte en lui même qui l'avait été. Il me regardait avec mépris, comme si chacuns des coups qu'il m'avait donné allaient me purifié parce que j'étais sale. Physiquement, ça allait. Mais émotionellement, j'étais détruit. Et à ce moment là je ne me rendait pas compte que ce n'étais que le début. Le 19, nous étions parti comme des voleurs, et je n'avais même pas pu te dire au revoir.

Ça fait 2 mois aujourd'hui, jour pour jour. Je le sais parce que mon père était de bonne humeur aujourd'hui, il m'a laissé savoir l'heure et la date quand il est venu, sans me frapper avec ce bâton. Il m'a même donné une carotte, alors que j'avais déjà eût droit à une pomme et une tranches de jambon 2 jours avant. Elle était cru, mais c'était déjà ça. Il a dit que si je me tenais tranquille, il me laisserai peut être allé dans la salle de bain prendre une vraie douche dans quelques jours. Il est devenu complètement fou, mon père à disparu, laissant place à ce malade il y a 2 mois et 2 jours aujourd'hui.


Mais, c'était avant...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant