7- Les erreurs aident à apprendre

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"La vérité de demain se nourrit de l'erreur d'hier"
-Saint-Exupéry
***

Tu te souviens ? Ce jour d'avril, où tu avais enfin décidé de revenir me parler, d'arrêter de m'ignorer ? Je n'avais pas souris comme ce jour là depuis les premiers jours de janvier, ou je t'avais dis ce que je ressentais.

Dans ce parc, celui ou je t'avais parlé de la mort de ma mère et ma soeur, 4 ans après ce jour. Il était 7 heures du matin, un jeudi. Depuis quelques semaines, j'avais pris cette habitude. Venir seul, pour être dans un endroit calme. Le vent faisait tourner le tourniquet, ou peut-être était-ce mes pieds. Je fixais les vieilles cages de football, en songeant que tu allait fêter tes 17 ans sans moi. La première année depuis que je te connaissais ou je ne serais pas avec toi. Depuis le jour ou tu m'avais ignoré, je n'avais pas versé une larme, pas une. J'avais juste été un robot, faisant les mêmes gestes chaque jours, sans émotions. Froid, comme avant de te connaître.
Mais ce jours là, après 4 mois sans te parler, le barrage qui retenait mes émotions s'est effondré, réduit en poussières. Comment j'avais pu tout détruire comme ça ? Les larmes ont coulées. En silence au début.

"Liam ? Puis ta voix est venu à moi.

J'ai commencé à laisser s'échapper des sanglots, beaucoup trop bruyant, et je ne pouvais plus les arrêter. Depuis combien de temps je n'avais pas entendu mon nom prononcé par toi? Ça ne pouvait pas être toi, j'avais mal entendu le timbre de cette personnes qui me parlait. Ton manque me faisait délirer.

Je ne pleurais jamais. Jamais. Tu le savais. J'avais pleuré deux fois devant toi, c'est à dire deux fois en quatre ans. Je n'affichais jamais mes émotions, et une des seules fois où je l'ai fait, mon coeur est tombé de plusieurs centaines de mètres. J'ai sentis une main sur mon épaule, je me suis levé d'un coup sec, comme si le contacte m'avait brûlé.

-Me touche pas putain ! Ma voix était sèche, grave. Comme si j'étais un robot. Mais, les larmes qui coulaient, prouvaient que non, je n'en étais pas un, le sentiment qui m'arrachait le coeur était là.

Ton expression facial restait neutre, mais tes yeux exprimaient de la peine. Mais qu'est ce qui te peinait ? Le fait que ce soit moi qui te rejettes, où bien le fait que tu voyais enfin à quel point cette situation m'avait fait mal? Je préférais penser que c'était la première hypothèse, histoire de te rendre égoïste, et donc me faire dégoûter de toi. Mais bordel, ça faisait encore plus mal.

-S'il te plait. Je sais que j'ai merdé... Ta voix était suppliante, et j'ai failli repartir en sanglots, mais je me suis retenu.

Sauf que ça n'a pas duré longtemps, et mes nerfs ont lâchés. Mais je n'ai pas pleuré. J'ai était pris d'une hilarité incontrôlable, littéralement.

-T'as merdé ? Je riais encore, Est-ce que tu imagine, juste quelques minutes, à quel point moi, j'ai merdé ces quatre derniers mois ? Je riais toujours. Je n'arrivais pas à dormir la nuit, mes notes ont chuté d'au moins cinq points par moyenne en chaque matières, alors qu'elles n'étaient déjà pas glorieuse. Mon rire s'était calmé, mais était toujours là. J'étais un véritable zombie. Je n'avais même pas mal, je ne ressentais rien. J'en oublié de manger et boire, tu te rend compte ? Moi, l'accro à la bouffe. Toi, t'as merdé? Mon rire s'est finalement arrêté. Ton visage semblait choqué, désolé, et un peu de colère s'y glissait aussi. Je te voyais au déjeuné, mangeant avec tes autres "amis", parler, et même rire de temps à autres. Quand tu es tombé malade il y a un mois, c'est moi qui devait te passer les copies, même si j'ai demandé à Fred de te les rendre, et j'ai vu ton travail, toujours aussi parfait. Ma voix était dépourvue d'émotions, je m'effrayais moi-même. Alors celui qui à merdé ici, c'est pas toi. C'est moi.

Mais, c'était avant...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant