6- Stage.

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"Je crois à la chance, et je me rends compte que, plus je travaille dur, plus j'en ai."

- Thomas Jefferson

Tu te souviens ? Quand à notre dernière année de collège nous devions trouver des stages ? J'étais assez effrayé par l'idée, pour aucunes raison en particulier. Sur un des bancs du collège, on discutait.

"Tu stress pour rien sérieux, en plus c'est dans deux mois.

-C'est sûr que pour toi c'est rien, tu réussis toujours tout.

-Mais tu va réussir, tout le monde réussi, en fait ta pas le choix Li'."

Je ne pu me retenir de soupirer, parce que tu avais raison. La sonnerie se fit entendre, nous annonçant qu'il fallait retourner en cours.

Monsieur musique, comme disaient les gens de notre classe, nous parlait de l'histoire des arts. Comme si le stage ne me faisait pas assez peur, le professeur rajouté de la pression sur mes épaules. Je flippais pour rien, je le savais, mais hey, ça ne se contrôlait pas! Il fallait qu'on trouve un stage à deux, parce que l'idée d'aller vers l'inconnu me faisait peur - l'ironie, quand on sait que j'avais déjà déménagé 2 fois en 10 ans, à deux coins opposés de la France- alors y aller seul n'était pas une option qui m'attirait beaucoup.

Heureusement, à la sortie des cours, quand je t'ai demandé si nous pouvions chercher un stage ensemble, tu m'a fait ce sourire rassurant, dont seul toi à le secret, en m'assurant que tu ne ferais rien sans moi. Immédiatement, mon angoisse s'est amoindri. Et un soucis en moins, un !

Le lendemain, c'est-à-dire un mercredi, nous avions chercher toute l'après midi un endroit qui nous prendrait tout les deux comme stagiaire. Et un seul avait accepté, le dernier lieu. Une bibliothèque. Ni toi, ni moi n'étions intéressé par ce genre d'endroit, mais c'était le seul bâtiment à nous avoir donné une réponse positive, et à avoir prit nos coordonnées. Pour la seule fois de ma vie, j'espérais retourner dans un bâtiment emplit de livres.

Tout les formulaires remplis, nous sortions de l'établissement. Tout sourire, tu t'es tourné vers moi.

"Tu vois, on serra tous les deux, pas la peine d'avoir peur, ça va bien se passer. Je vais chez un pote ce soir, si tu vois ce que je veux dire, tu m'as fait un clin d'oeil, et je ne voulais pas savoir ce que tu voulais dire, mais malheureusement je voyais très bien, donc tu va rentrer seul Li', à demain. Tu m'as donner un tape sur l'épaule puis t'es retourné.

-Beurk, j'avais pas besoin de savoir ! Tu as ris légerement, À demain.

Puis je suis parti.
*
Deux mois plus tards, j'étais devant ta porte, à 9 heure du matin. Je t'attendais pour qu'on puisse aller à notre troisième, et avant dernier jour de stage. Tu sortais de chez toi vêtu d'une énorme doudoune, une écharpe, des gants et un bonnet, jamais je ne t'avais vu autant couvert. Tu as éternué, et la question ne se poser même plus. Monsieur était malade.

"Salut .
-Salut mec. Enrhumé ?
-Ouais, ma mère m'a enroulé d'autant de choses qu'elle le pouvait. L'horreur." Tu avais secoué la tête de lassitude, j'avais souris.

On s'était mis en route directement, et un quart d'heure plus tard on y été. Finalement je m'y plaisais bien, à cette bibliothèque. Les personnes qui nous avaient pris en charge étaient vraiment gentilles, et j'étais un peu déçu que le lendemain serait notre dernier jour.
Encore une fois, nous avions aidé des personnes à trouver des livres qu'ils cherchaient ou nous les avions conseillé. Je n'aimais pas lire, et toi tu le faisais rarement mais grace à Julie, une des femmes travaillant à la bibliothèque, qui elle était une mordue de lecture, nous étions apte à aider les gens sur leurs choix.
En réalité c'est toi qui faisais tout le boulot, moi je restais juste derrière toi en répétant juste ces quelques phrases:
"Bonjour, pouvons-nous vous aider ?"
"Quel type de livres cherchez-vous?"
"Vous cherchez un film en particulier ?"
"Au revoir et merci de votre passage"

J'étais seulement là pour les formules de politesse, c'est toi qui les conseillais. Tu étais doué en tout, je t'admirais, et je pense que si je te voyais, actuellement, je t'admirerai.
Le lendemain, je devais y aller seul, parce que ton rhume s'était avéré être une grippe. Et je flippais carrément, parce que c'était toi habituellement qui gérais les clients.
Pendant le chemin pour y aller, je t'avais au téléphone

"Nath' , je crois que je vais pas y aller non plus, je peux pas tout seul!

-Non, tu va y aller, et faire comme si j'étais là et très bien te débrouiller. Prends un peu confiance en toi mec ! Ta voix était drôlement bizarre, et je suis quasiment sûr que si je n'avais pas si peur je me serais moqué de toi.

-Mais je s-

- Oh merde Liam! Tu m'avais coupé.
Écoute, j'ai mal à la tête et tu me les casse là. Tu va pas - un éternuement ta coupé toi-même, mais quand j'ai voulu en profiter et en placer une, tu as vite repris la parole- les laisser tomber. Porte un peu tes couilles, ou je me ferais un plaisir de te les arraché! Puis tu as raccroché, comme ça.

J'étais gelé sur place. Tu avais eus un langage plutôt crû, alors que ça n'était pas du tout dans tes habitudes. Au lieu d'être vexé, j'ai ris. Et bizarrement, ces mots m'ont plutôt encouragé, je tenais à mes bijoux de famille quand même!

Donc j'y suis allé, et j'ai fais comme tu m'avais dit. J'ai porté mes couilles.

Et quand un mois plus tard, j'ai appris que mon rapport de stage était l'un des meilleurs du collège, j'étais vraiment fier de moi, et je te remerciai mentalement plusieurs fois. Mon père avait été très étonné et fier lui aussi, c'était l'époque où il pouvait encore l'être. Encore une fois, je réussissais grace à toi.

Je détestais peut-être les livres, mais aujourd'hui je ferai n'importe quoi pour en avoir un entre les mains. Je suis entrain de devenir fou dans cet endroit Nathan. Un livre me changerait sûrement les idées. Et j'ai besoin d'encouragements de ta part aussi. Vraiment.

Mais, c'était avant...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant