Lost Boy (Ashton Irwin)

Chapitre 27

"Maman, il est où mon survêtement ?" Demanda le jeune garçon, en fouillant de fond en comble sa penderie.

"Je n'ai pas eu le temps de le laver, il était pleins de terre. Je le laverais ce soir."

"Mais maman, c'est aujourd'hui que j'ai sport !"

"Tu n'en as pas un autre ?"

"Mais non, je l'ai donné à Harry, il était trop petit !"

Anne-Marie quitta la salle de bain, sortit un sac de son placard et le tendit à son fils aîné.

"Tu n'as qu'à prendre celui là. Il est trop grand pour moi."

Ashton ouvrit le sac, et en sortit un jogging rose.

"Mais il est rose !"

"Et alors, c'est la mode chez les garçons de porter du rose."

Oui Maman c'est la mode, sauf quand tu es le souffre-douleur de ta classe. Mais il ne pouvait pas lui répondre ça. Elle ne devait surtout pas apprendre qu'il se faisait intimider.

"Sinon tu me fais une dispense d'EPS, ça sera plus facile."

Il priait pour que sa mère dise oui. Il ne pouvait pas se rendre en sport avec une telle tenue. Mais malheureusement pour lui, sa mère n'était pas du même avis.

"Ashton Fletcher Irwin, rappelles moi pourquoi j'ai été convoqué avec ton prof de sport la semaine passée."

Il soupira.

"Parce que je séchais le sport..."

"Et qu'est-ce que Monsieur Robinson t'as dit ?"

"Que je devais aller à tous les cours, et ne pas oublier mes affaires, sinon je serais collé..."

C'était foutu. Dans moins d'une heure, il se ferait insulter et subirait les moqueries de ses camarades.

"Voilà, alors tu vas me faire le plaisir d'aller en cours de sport. Maintenant, vas finir de te préparer, on part dans dix minutes."

Il mit à contre-cœur le jogging dans son sac, et finit de préparer ses affaires.

Une demi-heure plus tard, il était dans le vestiaire, au milieu des garçons de sa classe. Les gars discutaient de foot, se racontaient leur weekend, comment ils avaient réussi à avoir Kimmy ou Cloe dans leur lit. Et Ashton restait planté dans un coin du vestiaire, ne sachant quoi faire. Il prit finalement son sac, et partit se changer dans les douches.

La forte odeur de transpiration mélangée aux odeurs des remontées d'égouts lui piquait les poumons. Mais il était trop occupé à penser à ce qu'il allait se passait d'ici quelques minutes.

Il sortit le survêtement du sachet, et le regarda avec dégoût. Comment est-ce que sa mère avait-elle pu s'acheter une telle horreur ? Ça ne lui ressemblait pas. Mais bon, la question n'était pas pourquoi elle l'avait acheté, mais pourquoi il devait le porter.