Chap.8: Le Noyau De Mon Atome

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~De même que le fleuve retourne à la mer, le don de l'homme revient vers lui.- Proverbe chinois .

Chap.8: Le noyau de mon atome
Une grande silhouette apparue, ce monstre a le dont de tout gâcher,Emile suffoquant de colère grognait comme un ogre des ténèbres, que j'aimerai qu'un éléphant s'assoie sur sa tête , qu'un vilain crapaud lui lâche les lèvres et qu'une pieuvre lui tire les mains. Terrifiée je ne pu remuer le pouce, pendant que Christ se releva, prêt à l'affronter . En une seconde je scrutais Emile le frapper fort, que mon amour s'écroula par terre , le regard de ce serpent tomba sur moi, il était prêt à mordre. Il s'approcha de moi, mit sa main sur mon cou comme pour m'étrangler, en peu de secondes je me sentis en manque d'oxygène, ce scélérat me gifla les joues qu'elles devinrent rouges, j'essayais de me défendre, mais il était trop agressif, après plusieurs reprises , la seule idée qui me vint en tête était de lui mordre la main. Merci Jésus, cela a marché. " Sale chienne" cria t-il en me relâchant, et à la même seconde, Christ le tint par son cou et le poussa sur le mur, son nez saigna . Il le jeta par terre et fut assez généreux avec les poings, il avait vraiment l'intention de l'envoyer en enfer, et s'envoyer en prison. J'étais exténuée, je reprenais toujours mon souffle, trop harassée pour protester, tout ce que j'ai pu faire c'est crier. Mamie ayant entendu des bruits, accouru, je vous l'avez dit mamie est bizarre, elle fait de la boxe, et en un coup elle retira Christ et prit Emile entre ses bras brusquement en le fusillant du regard.
"Qu'est ce qui se passe?!" Jeta t-elle intriguée.
Emile poussa mamie et sortit .
"C'est un monstre mamie!"
" En effet, je suis déçu qu'il a été mon ami " déclara Christ en sueur.
" Quelle est la raison de votre dispute?" Demanda t-elle déçue.
Nous n'avons pas eu le temps de répondre, un bruit de cassement se fit entendre dans la cuisine.
" Maman!" Cria christ en accourant, nous l'avons vite poursuivie .
Destiny était terrifiée , les yeux grands ouverts, assise sur la table à manger.
" Est ce que ce vulgaire,prosaïque, poissard,hypocrite, traitre , sournois, crasseux ,indigne acariâtre d'Emile t'as touché?" Questionna t-il en pleine rage.
" Je ne savais pas que tu avais un tel riche lexique ." Lançais-je en soupirant.
Christ:" Peux tu arrêter avec ton sarcasme?!"
" Je ne sais pas, c'est ma langue officielle ." Désignais -je.
" Si tu ne trouves pas un autre ton , fermes la!" Ordonna t-il
Destiny arrêta notre chamaillerie " Arrêtez vous deux! Non, Emile ne m'a pas touché , mais il a jeté mon bol de soupe sur le mur!"
Et nos regards tombèrent sur le mur sale, par un soupir Christ rejoignit sa chambre...
Les heures passèrent, je ne faisais que lire, et envoyer quelques texto à mes amis. J'avais trouvé un livre très passionnant, et très touchant . L'auteur racontait la vie d'un homme qui trouva son amour lors de la deuxième guerre mondiale , malgré les bombes et les coups de fusils, leur amour n'a pas été tuer . Son amante avait perdu ses bras, mais il resta fidèle à elle, son amour ne diminua pas d'un pour-cent. Cela me fit rêver et me fascina . Ma lecture fut interrompue quand mamie m'éteint la lanterne et me proposa d'aller me coucher . Je voulais avant passer prendre une petite douche; en me dirigeant vers la salle de bains j'entendis des voix par la porte de Destiny, je jetais des regards par la serrure, Christ était dans ses bras , elle le cajolait et ils avaient un Album entre leurs mains. J'offris mon oreille à la porte .
" Oh Mamou, il y a plusieurs choses qui ne peuvent pas être mesurer,comme le ciel, l'infini, et mon amour vers toi." Disait -il.
En effet Christ n'était pas uniquement romantique avec moi. Je ne pu entendre la réponse de Destiny , sa voix était trop basse.
"Oh oui je me rappelle de cette photo! Ce jour çi, papa m'avait acheté au moins cinq barbes à papa , je les aimais tellement! Il me manque beaucoup . Et toi tu es montée avec moi sur ce manège, attends il y a une autre photo de ce jour ci. " continua Christ.
Pour quelques instants , je ne pu plus entendre ce qu'ils disaient . Après une minute leurs voix haussèrent, Destiny sanglotait.
" Oh mon poussin ! Je suis sincèrement désolée de n'avoir pas pu t'offrir une vie de rêves, tu n'as pas eu une enfance facile , ni une adolescence aisée, tu joues le rôle d'une mère, d'un père et d'un ados. Le rêve d'une maman est de voire son fils heureux . Ma mission était de te donner du bonheur, j'ai échoué." Déclarait-elle.
Il l'interrompu " Non maman, tu as réussi, je suis extrêmement heureux , j'ai la meilleure maman au monde , une petite amie formidable, et de la bonne compagnie , à l'exception de ce goujat d'Emile, que j'appelais 'ami' , pendant des années !"
" Moi? Moi la meilleure maman du monde? Je suis laide, un jour j'ai des cheveux, l'autre je suis chauve, je suis malade, faible, je ne peux même pas prendre soin de mon fils, le meilleur garçon au monde." Balbutiait -elle.
"Maman, tu es la plus belle, de tes yeux je peux voire de la lumière, une lumière qui éclaircit ma vie, avec toi je ne peux pas être triste..." Citait Christ avant que mamie ne me tire.
Gloria:" Ce n'est pas bon d'écouter aux portes chérie."
"Mamie, je suis contente qu'il y a cet amour entre Christ et Destiny, mais je suis un peu jalouse, Dieu ne m'a pas offert une maman, mais une sorcière, je vis ma vie sans mère, une vie sans mère est nulle, c'est comme si on rate le seul et unique train. Destiny avec son cancer,et sans son époux, elle fait son possible pour remédier aux problèmes de son fils et lui donner de la tendresse. Ma mère ne m'a jamais dit un mot tendre." Énonçais je les larmes aux yeux.
Mamie me prit entre ses bras et on s'installa dans la cuisine, elle m'offrit quelques cookies .
" Je sais que ta mère n'est pas parfaite,mais c'est elle qui t'as offert la vie. De plus tu m'as moi, tu peux compter sur moi, je serai toujours prête à t'aider . Et je te le promets, tu es très importante pour moi, je t'aime beaucoup."
Après plusieurs câlins, je suis montée prendre mon bain. Mamie m'avait réconforté, elle a enlevé le couteau de mon coeur, mais la blessure y était toujours. J'aurais aimé avoir une vraie maman, une maman qui pourrait prendre soin de moi, m'aimer et m'encourager . Après m'être bien lavée, j'arrêtais l'eau, je me séchais quand j'entendis une mélodie au dessus de moi. Je suivis mon ouï , elle me guida au grenier que je n'ai jamais visiter. Je savais bien que mamie m'avait prévenu une demi heure plutôt qu'il ne fallait pas écouter aux portes mais c'était plus fort que moi. J'entendis le son d'une guitare avec un chant plus raffiné que celui d'un ange avec une harpe. En approchant plus mon oreille à la porte, je cognais ma tête ce qui fit un bruit, et déclencha l'arrêt de la musique.
" Qui est-ce?" C'était la voix de Christ avec un ton méfiant. En réfléchissant si je devais répondre ou faire comme si je n'ai pas passé, mon adorable copain qui se met en colère facilement ouvrit.
"Nat? Je ne savais pas que tu connaissais mon monde secret. " lança t-il en se grattant le menton, les yeux peu ouverts.
"Je ne le connais pas, mais cela ne me ferai pas de mal si tu me le fais connaitre , ça semble d'être un chouette endroit." Répliquais-je en jettant un coup d'oeil par le quart ouvert de la porte grinçante en bois .
Il me l'ouvrit m'offrant à entrer , et en à peine quelques secondes mes yeux étaient occupés à scanner l'endroit.
" C'est quoi ça? Un atelier? Un club pour des missions ? Une salle de répétition? Un endroit de réunion pour un club de criminels? Ou rien qu'un grenier? " demandais-je extrêmement surprise.
"Un peu de tout, c'est mon monde, je mets entre ses murs des symboles des trucs les plus importants de ma vie. " fut sa réponse.
Les yeux grands ouverts je dévorais chaque coin de ce grenier, je commençais par admirer la première partie qui s'afficha en premier devant mon regard quand je suis entrée. Un matelas par terre avec quelques coussins colorés et peu ordonné avec une guitare allongée sur eux comme pour prendre une sieste . Je levais les yeux un peu plus haut, et des photos étaient accrochées. Je pu reconnaitre celle de sa mère, celle de son père, j'avais déjà vue une de ses photos, celle de mamie, celle de Karim et d'autre personnes que je ne reconnaissais pas, je levais le regard et la toile qu'avait dessiné Karim était accrochée. Je ne l'avais plus vu dans la chambre ces derniers jours, je savais désormais où mon portrait était. Mon regard descendit sur une corbeille remplit de photos déchirées, en me concentrant plus je pu savoir que c'étaient des photos de Christ et d'Emile, il anéantissait tous les souvenirs de ce scélérat.
Il s'approcha de moi, mis sa main sur ma hanche me rapprochant à lui. Je lui chuchotai à l'oreille comme si c'était un secret qu'on voulait le cacher de nous même:" Tu le détestes beaucoup maintenant. C'est ton ennemi . "
"On ne souffre jamais que du mal que nous font ceux qu'on aime. Le mal qui vient d'un ennemi ne compte pas." Énonça t-il .
"Victor Hugo avait raison. Enfin il a toujours raison, les écrivains n'écrivent jamais quelque chose sans sens. Ils transforment les pleurs,les problèmes, le sang, les sourires de la société en mots."
Il me sourit et m'offrit comme réponse un 'Bien dit Nat.'
Je continuais mon exploration , je tins un journal rouge avec des dessins et des posters dedans.
" Un journal intime?" Demandais-je.
" À peu près, Emile et moi écrivions nos aventures et bêtises dedans ."
Voulant respecter son intimité, je remis le journal à sa place jusqu'à ce qu'il me donna la permission de le lire. Il m'expliqua que les pages écrites en bleu étaient écrites par lui, celles en vert par Emile.
Je commençais par arracher des yeux les mots, la page que j'ouvris était écrite par Emile.
' C'était un jour d'école ordinaire, comme chaque lundi matin nous avions notre professeur d'histoire, Mr Philippe, très gentil mais ennuyeux, on s'en fou du roi Archiduc Ferdinand et on s'en fou encore plus de la vie au moyen âge, une vie sans portables et consoles est une vie déjà pire que monotone . Et ce qui nous ennuyait le plus, c'était le moment où il commençait à raconter comment il a collecté ses timbres,il aimait ses timbres comme ses enfants, comme nous on aime les jolies poitrines , il nous racontait l'histoire de ses timbres plusieurs fois, il prenait plaisir à le faire . Nous avons pu prendre notre vengeance lorsqu'il oublia son cartable en classe. Durant la récréation nous avons prit notre temps à les coller partout sur le mur. Quand il est revenu prendre ses affaires, il s'effondra en sanglot " Mes bébés! Mes bijoux! Mes amours!" . C'est un peu sadique de dire cela mais c'était vraiment amusant."
Je rigolais puis j'ai tourné la page, cette fois ci, son créateur était Christ.

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