Chap.12: Épée à deux lames: Un drame !

95 8 1
                                    

"On est souvent trompé en amour, souvent blessé, et souvent malheureux, mais on aime . " - Alfred De Musset.
Chap.12: Épée à deux lames: Un drame !
... Deux jours de funérailles, deux jours de tortures,de pleurs et de malaises ont passé comme si c'était dix siècles et une minute. Même mon encre a séché, tellement les mots tristes ont absorbé l'existence de l'inexistence des expressions de mes sentiments.
Nous étions le 4 janvier,un matin paisible sans parler des tempêtes de neiges en dehors de la maison. Nous nous relaxions dans le grenier, je buvais mon thé, ma tête collée à celle de Christ qui même s'il essayait de la cacher, montrait de l'amertume . Beaucoup de décisions c'étaient prises en ses quelques jours, mamie allait éternellement ( si le mot littéralement existe ) vivre avec Christ. Pourquoi? Ils s'entendaient bien, elle prendra soin de lui, et elle n'aura pas besoin de rebâtir sa maison brûlée lors de l'incendie .
Le 6 janvier j'allais reprendre mes cours et cela voulait dire que je devais revenir chez moi, et m'éloigner de Christ, je ne lui avais pas encore annoncer la nouvelle, il était assez troubler, mais il fallait que je le fasse .
"Christ..?" Murmurais-je en battant les cils un peu plus rapidement que la normale, je les associais à ceux de mon coeur.
"Oui ma princesse?"
"J'ai besoin.." Balbutiais je ne pouvant pas continuer la phrase car je savais que si je le faisais, un événement mal allait se passer.
"De quoi as tu besoin mon ange? De l'or ? Un arc-en ciel? Une Unicorne? " demanda t-il en me taquinant .
"Non."
"De quoi alors? Laisse moi deviner. Un baiser? Oh petite capricieuse tu dois dire "s'il te plait" sinon pas de bisous ." Lança t-il d'un ton joueur .
"Est ce que l'offre de l'Unicorne est toujours disponible? "
Il rétorqua vite en utilisant un ton moqueur hilarant :" Oh non mademoiselle ! Et mes baisers sont mieux que milles Unicornes . Je vous l'assure et vous le savez déjà. "
Je pouffais de rire en lui jetant un oreiller sur la figure .
" Bon, si tu ne veux pas de mes baisers, je les offrirais à d'autres filles, j'ai une liste de filles qui attendent que le grand majestueux et canon prince Christ les embrasse, pour qu'elles deviennent des princesses." Ronchonna t-il .
Il me faisait bien rire mon amoureux. Je l'imitais en utilisant le même ton:" La princesse Natalya n'a pas besoin de tes baiser pour en devenir une. Elle est déjà une parfaite reine. Pendant ce temps continue à faire le Dom Juan. "
"Tant pis. Et vos désirs sont des ordres. À moi de commencer avec la liste, et comme premier prénom nous avons Narumi. " déclara t-il en clappant des mains .
Sans penser j'ai jeté ma tasse de thé sur ses mains, il cria de douleur, en effet ce que je buvais était assez chaud . Ma réaction était peut être un peu exagérée mais je n'allais pas l'admettre .
"Je te rappelle que Dom Juan a fini aux enfers!" Fis je fanfaronner .
Alors il répondu doucement:"Laisses moi t'embrasser ."
Ses mains chaudes trempées de thé me prirent par le menton pour me délivrer un baiser vigoureux comme une étoile filante. Hélas Il ne dura pas longtemps pour je ne sais pas quelle raison.
J'observais sur le visage de Christ un sourire en coin, c'était sa vengeance ; me rendre assoiffée de lui .
"S'il te plait ." Grognais je.
"Ah oui! C'est mieux comme cela!"
Et sans laisser un millimètre seul, il fit joindre sa bouche à la mienne qui après une vingtaine de secondes laissa mes lèvres pour voyager vers mon cou . Et les sensations se débattaient en moi, je m'accrochais à son pull en me délivrant à son savoureux emprise. Ses mains s'agrippaient autour de mes hanches.
J'étais vraiment frustrée quand quelqu'un frappa à la porte, l'acte élégiaque s'évada.
C'était mamie Gloria.
"Alors mes jeunes vous venez prendre votre petit déjeuner? Et toi Christ c'est quoi cette tache sur ton pull et tes mains? Donne moi ton vêtement pour que je le lave ."
Et en un mouvement, il devint torse nue, j'admirais chaque cm de son corps divin! Mon petit ami a un corps sublime! Chaque muscle était plus parfait que l'autre, je me mordais les lèvres en le contemplant.
"On dirait que la vue plait à quelqu'un !" Marmonna Christiano en me jetant un clin d'oeil .
Je sentis la chaleur agripper mes joues qui étaient rouges.
"Laisse moi te montrer mes muscles!" Hurla mamie excitée en levant son pull, et des muscles s'affichèrent, certainement ils étaient de loin différents de ceux de Christ , mais je dois l'avouer, c'était super! Pour une vieille femme, ses muscles et son corps étaient épatants.
" Woah! Grandma je savais que tu faisais de la musculation et de la boxe, mais pas à ce niveau si sérieux !" Dénonçais je.
Elle ricana un peu puis dit :" Ah tu devrais voir des matchs de catch entre Christ et moi!"
Mamie Gloria est vraiment bizarre .
"Bon je vous laisse, nous aurons des invités, elles arriveront d'une minute à l'autre. ". En finissant sa phrase elle sortit.
"Christ, j'ai besoin de te dire quelque chose. "
" Je sais Natalya, je sais. Tu vas partir demain. J'ai appris la nouvelle avec peine mais c'est normal, tu dois rentrer, et revenir au lycée, mais je sais qu'on se reverra et qu'on parlera tous les jours . Je pensais dramatiser l'histoire, mais après ce que j'ai survécu, c'est mieux de laisser les choses couler que de trop y penser. Je resterai positif !" Annonça t-il le sourire aux lèvres.
Et il me prit dans ses grands bras qui réchauffèrent mon esprit . Je me sentais dans un cosmos composé d'uniquement d'oxygène et d'amour...
Je suis allée prendre une robe grise avec un collant et des bottes noires. J'ai laissé mes cheveux noires lisses et faiblement ondulés tomber sur mes épaules et mon dos. Pour le maquillage, juste le nécessaire, du mascara et un rouge à lèvre rose claire . Pendant ce temps Chrit portait une veste noire , un jean et ses Timberland.
Nous avons rejoins mamie dans la cuisine, et comme surprise les invités étaient déjà là . En les regardant , la confusion se mêla à mes regards. C'étaient 4 femmes, âgées de 70 ans à peu près, et elles étaient pire que bizarres .
"Bonjour." Dis je poliment .
Elles hochèrent de la tête comme réponse .Ma grand-mère commença à les présenter.
"Nat,Christ, je vous présente "Hortensia" connue sous le nom de madame Dandin Lacour . "
Je camouflais un sourire ironique en contemplant cette femme. Elle avait les cheveux jaunes, jaunes non pas blonds. Des yeux marrons, du rouge à lèvre Fuchsia et des cernes sur son visage évidemment . Elle était vêtue d'un long manteau rose claire, et avec un sac vert de la même couleur des nombreux colliers autour de son cou.
"Et elle, c'est Nora, connue sous le nom de madame Abéba . "
Abéba ? C'est une fleur éthiopienne si je ne me trompe pas, mais je ne pense pas que c'est son origine, probablement celle de son époux. Physiquement elle était encore plus bizarre qu'Hortensia, ses cheveux étaient roses, ses yeux verts, et ses vêtements l'étaient aussi.
"Enchantée." Murmurais je.
"Et elle c'est Véra! La célibataire !!" Présenta mamie en applaudissant et les autres femmes firent de même .
Elle avait un regard plus ou moins sévère, sa chevelure était verte. Mais qu'est ce qu'elles ont ses femmes avec les cheveux colorés? Ma crinière était si sèche et sombre. Véra portait une veste bleue avec une jupe de la même couleur. Elle avait entre les mains une sacoche noire.
Pour terminer mamie me présenta Alexandra McCall, une américaine, et biensur ses cheveux étaient étranges, sans coiffures bizarres elle ne pouvait pas être membre de la 'bande' . Ainsi ses cheveux étaient bleus, avec un béret jaune, de la même couleur que ses bijoux et son accoutrement qui était similaire à celui de Vera, juste la couleur était différente.
On s'est installé doucement, la table était pleine de bonnes nourritures. Des tartes, des croissants, des biscuits, des fruits, du jus, etc.
"Nous avons appris la mauvaise nouvelle Christ, que son âme repose en paix." Annonça Nora. Christ ne fit qu'hocher la tête. Il ne voulait pas en parler, il essayait d'oublier...
Je n'étais pas trop attentive à la conversation, je me contentais d'offrir quelques sourires à Christ. Après une dizaine de minutes je décidais de me joindre à leur conversation.
"Madame McCall, est ce que je peux vous posez une question?" Demandais je poliment .
" Certainement ma jolie! Et appelles moi Alexandra."
Elle fut bien gentille et aimable.
"C'est comment l'Amérique? " questionnais-je non pas par curiosité mais pour me mêler à la conversation .
"J'ai passé mon enfance là-bas , j'habitais précisément à Washington, on était là bas à cause du travail de mon père, c'était un vrai plaisir de vivre dans un tel endroit, c'est plutôt beau,les années passèrent nous avons quitté Washington pour revenir ici. " expliqua Alexandra.
"Hah on s'en fou ma belle de ta vie en Amérique, c'est pas extraordinaire ." Râla Vera.
"Ah bon? Racontes moi quelque chose d'extraordinaire !" Grogna Alexandra de colère, ayant mal-prise le commentaire de Véra.
Cette dernière avait un de ses caractères qui tue.
"As tu oublié quand Alain Delon et moi étions dans notre bulle d'amour?"
Nora ricana et riposta :" Bulle d'amour? Véra tu te moques de qui là? Tout ce qui s'est passé entre vous c'est qu'il t'a signé ton cahier de droits et qu'il a demandé ton adresse . Une quarantaine d'années a coulé, et il ne t'a jamais envoyé une simple lettre! Alors de quelle bulle d'amour tu disais?"
Cette Nora est forte.
"Qui sait? Un jour ou l'autre il va m'envoyer une lettre d'amour ! Il attend juste le bon jour. Mieux vaut tard que jamais." Conclut Vera avec détermination.
Et les femmes pouffèrent de rire.
Avec ironie Hortensia déclara:" Alain Delon a plus de 80 ans! Il ne sait plus qu'est ce l'amour. À cet âge là ses hormones me fonctionnent plus!"
Christ en murmurant me demanda:" C'est qui ce mec?"
D'une voix aussi basse que la sienne j'ai répondu:" Un acteur connu il y a 50 ans. "
Alexandra déclara:" oh non! Ils fonctionnent ! Mon époux, il a 81 ans et chaque fois qu'il voit une blondinette, sa langue se relâche!"
...Après quelques moments de bavardages, par curiosité je me suis faufilée dans leurs vies.
"Comment vous vous êtes rencontrez?"
"Oh ! Je vais te raconter! Hortensia et Nora étaient dans le même couvent. Gloria et moi étions dans le même concours de couture quand nous avions 16 ans. Durant une révolution des femmes en 1968 nous nous sommes rencontrées, nous avions 23-24 ans, nous partagions les mêmes loisirs et talents, nous avons aussi rencontré Alexandra. Depuis ce jour nous sommes inséparables . " expliqua Vera.
"Révolution des femmes? " ricana Christ en avalant un biscuit.
Alexandra s'est sentit insultée alors elle jeta son verre de lait sur les cheveux du pauvre Christ.
"Mais qu'est ce qu'elles ont ses femmes à me jeter des verres de thé et de lait? Avez vous déjà entendu parler d'humour et de négocier ? " grogna Christ de fureur et cachant le faible amusement dans ses yeux.
Et les femmes plongèrent dans leurs rires.
"Ça t'apprendra à respecter les femmes ! Fils d'Adam!" Lança Hortensia .
" Mais je les respecte! Plus que tout! Ma mère est une femme, mon amour l'est aussi. Les femmes sont la vie. Et comme l'a dit Louis Aragon: 'L'avenir de l'homme, c'est la femme. Elle est la couleur de son âme.' Je crois entre l'égalité entre les femmes et les hommes. C'est comme le soleil et la lune, les deux sont essentiels. " expliqua t-il.
"Oh ce garçon est un roi!" Acclama Vera . Et la salle fut enterrée par les applaudissements.
"Merci mesdames, mais veuillez m'excusez, je dois me laver la tête." Exprima ce roi en se penchant un peu et avec un ton de courtoisie. Il me fit un clin d'oeil pour me dire de le suivre.
"Moi aussi, à bientôt!" Lançais je rapidement avant de monter les escaliers vers la salle de bain...
Je voulais aider mon petit ami à se laver la tête. Ce dernier enleva son pull restant torse nu devant moi, il voulait me déconcentrer le malin! Mais qu'il rêve. Je pris la mousse entre mes mains que j'ai enfuis dans les cheveux bruns de Christ.
"Peux tu te baisser ? Je te rappelles que tu es bien plus long que moi, j'arrive pas à t'atteindre correctement ."
Et il se mit à califourchon par terre en me prenant par les hanches, m'obligeant à m'asseoir sur ses genoux. Ainsi j'ai malaxé mes mains dans ses cheveux, ils étaient désormais pleins de mousses.
"C'est le moment de te rincer . Lèves toi ." Ordonnais je en mettant mes mains pleines de savons sur son torse .
"Oh mais pour qui tu te prends à me donner des ordres ma princesse? " souffla Christ dans mon oreille avant de me porter et me planquer au mur de la baignoire. Il laissa l'eau chaude couler sur nous, alors qu'il m'offrait des baisers encore plus chauds . Mes sentiments étaient indomptables, les poèmes se dessinaient sur mon corps m'élevant dans une atmosphère de papillons dorés trempés par l'eau fraiche.
Le son de talons arrêta l'acte, c'était une des femmes qui s'approchait de la salle de bains que nous n'avions pas fermer à clefs . Plus rapidement que dire "ooops" je me suis cachée derrière la porte les vêtements et cheveux trempés.
C'était Nora.
"Oh désoles je ne savais pas que tu es là, je reviens faire mes besoins plus tard alors . " dit elle en refermant la porte.
J'ai lâché un soupir de confort, avant de partir.
" Je te laisse te rincer seul alors. "
En me dirigeant vers ma chambre, des taches d'eau tombaient sur le sol, mamie va me faire la fête si elle les voit.
Je me suis changée en une jupe noire avec un pull gris serré à mon corps , et je me suis séchée les cheveux . Et j'en fis une tresse simple.
En attendant Christ je lisais un peu, lire; cette passion illimitée, cette saveur indescriptible .
À son retour il m'invita à sortir, j'ai accepté volontairement.
Je ne savais pas où on allait, mais j'avais le sourire aux lèvres, ma main avec celle de Christ sur la neige . Je suis soumise au désir de l'amour, il n'y avait rien dans ma tête à part l'amour, mon amour, comme si le temps s'est arrêté et rien ne bougeait à part les sentiments .
Nous sommes arrivés à un café, Christ est entré chercher deux tasses de chocolat-chaud .
"Attend moi ici mon coeur ." Demanda t-il avant d'entrer .
L'attente me semblait longue, donc j'ai décidé de me déambuler en admirant les vitrines. Et j'ai pu remarquer un petit collier, c'était un croissant lune avec un soleil qui le compléter. Cela ressemble tant à notre slogan d'amour. Alors je suis entrée et j'en ai cherché deux, un pour moi et l'autre pour Christ. En parlant de ce dernier, il n'était plus dans le café quand j'y suis retournée.
Je regardais le quartier de droite à gauche. Je ne le trouvais pas. Soudain une main me tira fort pour m'attirer vers un torse musclé, je croyais que c'était Christ mais en levant les yeux c'était un inconnu . Un roux aux yeux verts.
"Coucou ma petite ! Que fais tu seule ici? Besoin de compagnie ?" Dit il en m'offrant un clin d'oeil .
"Non!" Criais je.
"Mais si ma beauté." Et il serra sa main encore plus .
"Lâches la !" Une voie ferme et rogue derrière moi lança .
Je me suis retournée et c'était Emile. Quelle coïncidence .
"Ah bon? Sinon quoi Scrabble? " jeta le méchant étranger .
"Valentino lâches là . Maintenant . Sinon cela va mal se passer . Tu risques de perdre tes dents . " grogna Emile .
"Oh le petit ami jaloux , je ne savais même pas que tu avais une petite amie. " ironisa Valentino.
Et le premier coup se jeta, d'autres les suivirent . Parmi eux venaient de chez Emile et d'autres de chez Valentino. Une vraie bagarre . Le chaos remplit l'atmosphère, je criais, personne ne venait m'aider. Je voulais donner un coup de pouce à Emile, en frappant la main de Valentino, mais sans résultat, il me fit virevolter dans l'air. La serveuse du café accouru m'aider à me relever, et j'aperçut Christ courir de loin, je repris espoir ! Il lança les deux tasses de café à la serveuse et s'est joint au match.
Et en un réflexe il frappa Valentino sur ses narines, il saignait désormais . Et puisque la bataille était désormais 1 contre 2 , plus vite que l'éclair Valentino s'enfuit .
Mais les battements de mon coeur étaient toujours entrain de s'accélérer , et le regard que m'offrit Christ me fit peur.
"Alors les potes, à part vous faire harceler par des inconnus, ça va? " demanda Emile.
"Oui merci, veux tu te joindre à nous? On t'attend sur cette table ." Indiqua Christ en reprenant son souffle .
Emile accepta l'invitation et entra dans le café pour choisir son verre.
Je m'assis devant mon amoureux qui me fusillait du regard, il me donnait la frousse ! Il avait du mal à contrôler sa colère .
D'une voie firme et rogue il me gronda:" Alors, où étais tu? Quand je te dis de m'attendre, tu obéis! Mais non! Il a fallu que tu fasses la madame je sais tout et que tu ailles je ne sais pas où! "
C'est comme si j'étais un enfant de 5 ans qui a fait une grosse bêtise . Je n'aimais pas quand il était contrarié , et je sais qu'il est en colère car il aime me protéger.
"Désolés." Lançais-je en levant les yeux au ciel.
"Je veille sur ta sécurité et toi tu t'en fou! Je ne peux pas te quitter pour une minute? Je t'ai cherché partout, j'avais peur. Et j'avais raison ! Si Emile n'était pas là qui sait ce que cet ogre de Valentino t'aurais fait . " protesta t-il d'un ton méchant.
Je sentais une larme coulait sur ma joue, oh non il ne faut pas que Christ la voit! Sinon ça lui ferai encore plus de mal de me voir pleurer et à cause de lui.
"Où étais tu?" Demanda t-il d'une voie plus douce.
"Il y a ce magasin à côté du café, j'ai vu un collier et je voulais l'acheter car il représente notre éclipse ." Murmurais je en lui montrant les deux colliers .
Un sourire se plaça sur son visage contrarié . Puis il m'aida à mettre le mien et je fis de même.
Il me remercia gentiment "Merci Nat, j'adore."
Emile était de retour avec sa tasse de thé et des cookies.
"J'espère que vous aimez les cookies!"
Le temps passait était silencieux, je parlais à peine, parce qu'en premier lieu, après ce qui s'est passé entre moi et Emile, je me sentais mal à l'aise. Ce n'est pas facile d'être avec la personne qui voulait vous violer, et qui puis vous a sauvé , et enfin vous l'avez embrasser sans penser . En second lieu, Christ était toujours un peu frustré .
"Natalya, je comprend que tu me veuilles à distance, mais saches que je ne suis pas cruel, j'ai une âme ." Insista Emile.
"Tu n'as pas une âme, tu es une âme, et tu as un corps. " rectifiais-je poliment.
"Et avant que je n'oublie, il y a une soirée dans un Pub, pas loin de chez toi, ça sera une nuit de Top, et l'argent récolté c'est pour notre promo, et tu sais bien que ta présence est très importante, si tu ne viens pas, peu de filles viendront . " expliqua le blondinet.
"Pourquoi?" Questionnais je en levant un sourcil .
"Bah tu n'as qu'à deviner! Christ et moi, sommes les bombes de notre lycée! Et généralement c'est nous les rois de l'ambiance folle. "
"Emile! J'ai perdu ma mère il y a quelques jours et tu veux que j'aille à une fête? Es tu fou?" Le ton de Christ devint plus stricte.
" Pourquoi pas? De un, tu es dans le comité ta présence est obligatoire ! De deux je pensais que tu voulais oublier la peine et la tristesse. Change d'humeur ." Supplia Emile.
"Non mec! Et Par respect, j'aime pas, je ne suis pas d'humeur . " certifia Christ.
"Juste pour 10 minutes! Pour les photos! Pour les filles! Les blondinettes ne viendront pas, Ni les filles de la seconde ; si tu n'es pas présent ." Poursuit Emile.
"Tu ne peux pas rester dans la même parenthèse de tristesse pour toujours ! " lançais je .
Christ soupira puis annonça sa décision:"Non c'est non ! "
"D'accord, je comprend; et par respect pour ta mère je crois que tu as raison." Et après ce que j'ai dit, ils changèrent de sujet.
Une trentaines de minutes plus-tard, nous étions de retour à la maison. La bande des vieilles femmes aux cheveux colorés n'étaient plus là.
Nous avons déjeuné tranquillement et en peu de temps, Karim nous a même rejoint et a cherché des 'Falafel'. Après avoir fini j'aidais mamie à faire la vaisselle tandis que Karim gribouillait dans son coin dans le salon. Il n'était présent que depuis une heure, et la salle était déjà mal-ordonnée . Mamie piqua une crise quand elle aperçu une tache de peinture jaune sur le mur.
Alors que Christ était introuvable ! J'ai fouillé toute la maison, à part la chambre de la pauvre Destiny qui nous avait quitté. Cela me donnait des frissons d'entrer dans la chambre d'une morte. J'ouvris le quart de la porte et l'aperçu . Ainsi Christ était assis à califourchon sur le lit en mousseline d'une couleur grise avec de faibles rubans roses . Le maitre de mon coeur avait entre ses deux mains tremblantes une photo dans un cadre en bois. Des larmes s'effondraient sur cette image en la noyant dans un océan de tristesse, puis il essuya la goutte avec la pomme de sa main comme pour dire au revoir lentement ; je n'oublierai jamais ce paysage. La photo était celle de ses parents et il était au centre, rien qu'un enfant innocent de 3 ans. Mes yeux devinrent humides, le liquide griffait mes joues comme le chat noire dans mon coeur .
"Pourquoi moi? Pourquoi toutes les misères doivent être dédié à moi? Dieu où est la justice ? J'en suis à mon dernier souffle . " murmura t-il.
Je me suis mise à ses cotés, l'ai pris entre mes bras en embrassant sa joue .
"Oh mon bébé, mon amour, toi ma seule raison de vivre; mon paradis. Entre tes bras je suis dans le monde de l'au-delà, malgré cela j'ai mal, mal dans le paradis. Promets moi, que ton coeur sera mon tombeau, ensemble jusqu'à la fin . Je n'ai plus que toi ! Promets moi que tu ne me quitteras pas ." Il s'effondra en sanglot .
"Je te le promet,
Non pas, par pitié
Mais parce que je t'adore
Tu rends mon esprit fort. " soufflais-je.
Il jeta un baiser parfumé à mes douces lèvres.
"Ce baiser signifie trois mots, 'je t'aime .'" Annonça t-il.
"Alors faisons un long discours ." Je taquinais en jetant un vif clin d'oeil.
"Oh oui! Le plus long discours, un discours sans fin ." Et en termina sa phrase, nos yeux se fermèrent et nos bouches se mêlèrent. Je pouvais imaginer les pétales de roses se déchainer autour de moi comme un orage de passion.
Pendant ce moment sublime, il passa sa main entre mes cheveux noires alors que je passais mes bras autour de son cou.
Au bout d'une minute, nous avons pris une petite pause, en nous perdant dans nos regards...
Et brusquement, ses doigts se collèrent à mes cuisses pour me soulever et me cogner au mur et poursuivre ses bisous charnels .
"Cet amour aveugle m'ordonne d'animer mon touché ."
Et il respirait l'odeur de mon cou en le mordillant avec une dose d'érotisme si douce et si puissante.
Il s'arrêta soudainement, levant un sourcil, s'éloignant un peu, et il laissa ses larmes se versaient sur ses joues.
"Je sais ce n'est pas facile, mais si tu veux un conseil, quand elle te manque laisse l'art te soigner, rien de mieux que l'art pour nous soulager."
"Est ce qu'écrire une chanson est de l'art?" Demanda t-il les yeux trempés d'une eau mêlée à la sécheresse de l'injustice.
"Evidement ."
Il se leva, se dirigea vers une armoire et en fit sortir une guitare. Il en avait beaucoup.
"Combien de guitares as tu?" Questionnais je par curiosité.
"6, j'aime les collectionner . C'est ma passion. Et maintenant écoute la chanson que j'ai écris à ma mère un peu tard.." Murmura t-il en laissant la première note se déchainait dans la salle.
D'autres suivirent la première, la mélodie était bellicisme! Sa voie se mêla au son de sa guitare en bois :
"Avec elle, j'ai construit mes plus jolis souvenirs,
Et maintenant c'est elle mon meilleur souvenir.
Et ma douleur sera dans quelques temps mon pire souvenir.
Trouvez moi un moyen de m'effacer TOUS mes souvenirs.

L'ÉclipseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant