Chap.14 : Laisser passer l'Étoile filante ou l'attraper ?
"J'ai reconnu le bonheur au bruit qu'il fait en partant." -Jacques Prévert.
...et oui, j'étais enceinte. À 16, à cause d'un viole, violé par mon propre amoureux.
À une seconde, j'ai même détesté Christ, je me sentais dans un assiette de nouilles, nouée jusqu'à m'étouffer. Que devais je faire ?
Après une longue réflexion , la première chose à faire était de parler avec Christ.
"Christ. Sos. Viens!"
Location sent "
Je reçu tout de suite un appel:
"Nat, qu'est ce qu'il y a?"
"J'ai besoin de toi ." Dis je en sanglotant.
"J'arrive mon ange."
J'attendis sous un arbre, cachant mon visage peint de larmes, des passants.
Pourquoi quand ma vie allait parfaitement bien, devait-elle se chambouler? Ma vie est bénie par la souffrance, ma tête était bourrée d'idées noires .
J'attendais Christ, pour qu'il vienne avec son râteau rassembler ses feuilles d'automne mortes...
Quand je l'aperçu devant moi, mes larmes tombèrent en cascade, j'arrivai à peine à respirer. Entre ses bras, mon souffle sur son coup, je murmurai :" Je suis enceinte mais je ne serai pas mère."
Le regret, la peine et la douleur se dessinèrent sur le visage de Christ, par des couleurs et expressions si lisibles.
" Comment le regret peut-il s'épancher d'une fleur? D'un acte qui devait être le meilleur moment de notre vie? "
"Je ne sais pas, mais je veux savoir ce que nous devons faire."
"Natalya, c'est ton choix. Je suis prêt à être père, nous pouvons voyager, ne t'en fais pas, si tu veux garder le bébé, je sais quoi faire. Si tu ne veux pas le garder, je connais un médecin, qui le, le, le tuera sans en parler à quelqu'un. C'est un ami proche. Le choix est entre tes mains. "
"Voyager? Es tu cinglé ? Je n'ai que 16 ans! Et toi tu auras ton bac dans quelques mois!"
"La démence sauve, nous pouvons aller en Allemagne, Espagne, Italie, Sweden ou même America. Après la mort de ma mère, j'ai reçu une certaine fortune, je passerai mon bac, je travaillerai, nous aurons un enfant, une famille et une maison. Même un mariage si tu veux. Tout peut se passer bien. Mais évidement tu peux le tuer. Je ne peux pas te forcer à quitter ta famille, le pays, ton école, ni tes amis. Je suis prêt à faire n'importe quoi pour toi. N'importe quoi! Et je te le redis, je suis désolé. "
"Le passé demeure du passé, tout se passe au présent. Mais si je vais avec toi et le bébé, vas tu m'aimer pour toujours? Ou juste pour quelques années puis me laisser avec un petit enfant dans une rue que je ne connais pas !? "
" Natalya! Comment peux tu penser cela? Comment me lasser de ces deux bijoux où se mêle l'or avec le fer, la mer avec la terre. "
"Christ! Les sentiments ne sont pas stables. Ma peau non plus, elle va rétrécir comme un vieux vêtement , je vais être moche un jour."
"Natalya! Même Quand tu marches on croirait que tu danses, la beauté n'est pas dans ce que je vois, mais ce que je sens. À jamais je t'aimerai Natalya . Pour l'amour de Dieu crois moi. Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai. Je t'aimerai toujours Natalya! Merde ! Pourquoi ne suis je pas poète ??? Je n'ai pas les mots de Baudelaire pour te dire combien je t'aime, mais j'ai le futur qui te le prouveras. Ne pense pas à cela. Tu as deux choix: Soit vivre avec l'homme que tu aimes avec ton enfant mais quitter ton pays et ta famille. Soit tuer un enfant, un bébé qui aurait pu t'appeler mère."
"Christ, ce n'est pas facile. Ce n'est pas facile d'être mère, je sais à peine nouer mes lacets . Et je sais que la passion sèche, à force d'être exposée à la lumière, et si on met notre passion des maintenant au soleil, tu t'ennuieras de moi, et tu me laissera seule avec un enfant dans un désert!"
"Et nous revoilà au même point de départ Natalya ! M'écoutes tu quand je parle!?"
"Désolés, je suis fatiguée, mentalement."
Il me prit entre ses bras en me chuchotant des mots doux comme son coeur:"Tout va bien se passer, je te le promets. Viens on va manger quelque part, tu connais la ville plus que moi, à toi de choisir."
...Nous sommes allés manger dans un petit restaurant dans un coin de la ville.
"Il y'a trop de fromage mais c'est délicieux. Tes pattes sont à ton gout j'espère." Disait il en avalant.
Je n'étais pas d'humeur à répondre.
"Nat? Ça va? Tu penses à quoi?"
"À quoi à ton avis ? J'ai une créature dans mon ventre, et je dois savoir quoi en faire . Et le plus vite possible. La nuit malgré le faite qu'elle est sombre, elle illumine . Elle porte conseil on dit. Je prendrai la décision ce soir. Tu vas faire quoi pendant ce temps ?"
"Je pense rester ici, trouver une chambre d'hôtel, et selon ton choix on verra. Si tu le gardes, on partira le plus tôt possible, et si tu veux le tuer, ça doit se faire aussi cette semaine. Fais le bon choix Natalya. "
"Comment le savoir ? Comment savoir faire le bon choix?"
" Mélange la raison avec tes sentiments, mais en de bonnes proportions. "
.... Après deux heures, on se dit au revoir, et je suis rentrée chez moi.
J'avançais, j'entrais et sortais de mes pensées, un petit aller retour dans mon inconscient et toujours aucune idée de ma décision. Je cherchais, je creusais, ma tête fut un champs de bataille et je poursuis ma recherche. Cette recherche perpétuelle était similaire aux enfants qui cherchent l'or sous l'arc en ciel. Je n'y arriverai pas.
Je ne voulais pas être mère, si tôt. Je ne pouvais pas quitter ma maison si facilement, je suis mineure, et je ne pouvais pas leur dire, ils me tueraient et le tuerai , déjà ils ne savent pas que j'ai un "petit ami" qui entre parenthèse m'a violé, et je porte son bébé, le notre. Donc je ne pouvais pas dire à mes parents qui déjà s'occupent peu de moi.
Voyager ? Trop dangereux pour moi. Le tuer ? Le plus facile pour une lâche comme moi.
Assise sur le bord de ma fenêtre, je pleurais à croire qu'il pleuvait.
Soudain je reçu un texto de Christiano.
"Mon amour, arrêtes de pleurer, tout ira bien. "
"Comment sais tu que je pleure ?"
"Regarde devant toi, près du chêne entre les feuilles, tu pensais vraiment que je t'aurai laissé seule avec un chaos d'idées?"
Et oui, il était là bas, il me regardait , avec un regard si doux, oh que je l'aimais.
J'envoyais un autre texto:" Viens, j'ai besoin d'un câlin, il n'y a que mon petit frère, peux tu grimper ?"
Je l'aperçu s'approcher, et Hop, il fut dans ma chambre, et dans mes bras.
Il souriait.
"Pourquoi tu souris ?" Demandais-je en le regardant droit dans les yeux.
"Comment ne pas sourire quand je vois tes yeux ? Dans tes yeux, il y a une plume d'artiste qui quand on la voit fait sourire. "
"Mais tu es le seul à la voire ."
"Pas tout le monde comprends l'art. "
Puis nous avons laissé nos lèvres gambader, elles se rejoignaient pour quelques instants puis se quitter et retrouver d'autres régions libres, les épaules , le coup ...
Mais ce ne fut pas pour une longue durée, mon petit frère hurla :" Mama papa et Enzo sont là!"
J'ai vite pensé à cacher Christ dans l'armoire mais c'est trop cliché. À peine le temps de me retourner qu'il était au bord de la fenêtre, m'envoya un baiser en l'air et sauta.
Au même moment Ralph ouvrit la porte en riant.
"Nat, descends manger, sinon la méchante sorcière te punira. "
J'ai vite refermé la porte, et un cri me fit sauter sur place.
"Au voleur ! Sale cambrioleur !"
C'était la voie d'Enzo mon grand frère. J'accouru voire de la fenêtre ce qui se passait.
Mon frère frappait Christ, très fort. Je ne pouvais pas crier, cela allait attirer l'attention de mes parents. Alors je me suis jeté de la fenêtre, si Christ pouvait le faire, je pouvais le faire aussi.
J'avais un peu mal aux genoux, mais c'était surmontable. J'accouru et j'ai supplié mon frère d'arrêter.
"Enzo, s'il te plait, arrête, c'est mon ami ."
"Ton ami? Pourquoi sort il de la fenêtre et grimpe t-il au dessus de la barrière pour sortir ? Nous n'avons pas de porte d'entrée ?"
"Enzo, arrêtes de me questionner s'il te plait !"
"Ah d'accord, je laisse mon père finir cette liste de questions! "
"Non! Non ! Je te promets de tout te dire ! Je t'en supplie ! Laisse le partir Enzo, s'il te plait."
"Tu vas tout TOUT et tout me raconter ! Eh , bye toi."
Christ me fit un petit sourire pour me rassurer et s'en alla, le pauvre il avait du sang qui coulait de sa bouche ou de son nez, je n'ai pas pu dissocier.
"Dans ta chambre Natalya. Illico presto . " ordonna t-il.
....J'étais assise au bord de mon lit angoissée et Enzo faisait les 50 pas.
"Alors, c'est ton petit copain?"
"Oui"
"Pourquoi le cacher ?"
"Tu connais maman et papa... Je n'aime pas qu'ils fassent partie de ma vie privée, maman va se moquer, et papa va faire le ronchon. Puis ils vont se disputer. Comme d'habitude. Et ils s'en fou de nous Enzo! Pourquoi leurs dire?"
" Ok, c'est tout ?"
"Oui" balbutiais je les yeux fixés sur le sol.
"Regarde moi, Natalya ! C'est tout? Honnêtement. Tu dois avoir confiance en moi."
" Quand j'étais chez mamie, j'ai perdu..." Je lui fis un signe de doigt .
"Une bague ? Oh no! La bague en diamant de mamie !!"
"Non Enzo. Enzo j'ai perdu ma virginité ."
Son ton devint plus stricte :" À 16 ans Natalya? À 16 ans ?!"
Je lui ai raconté toute l'histoire du viole .
Il est resté devant moi scotché, les yeux grands ouverts , et je pouvais sentir son sang brûler.
"Et ce n'est pas tout. Garde ton sang froid je t'en supplie. Reste calme ok? Je suis enceinte ."
"TU es quoi?" Cria t-il.
"Baisse ta voix Enzo, tu m'as dis d'avoir confiance en toi , et je t'ai dis tout."
Il s'accroupi par terre, fermant son visage avec ses mains qui lui servaient de rideau.
Apres quelques moment il me demande qu'est ce que je comptais en faire .
"Le tuer. "
"Bon choix, tu es trop jeune pour être mère ."
"Ça doit rester un secret entre nous. "
"Un secret. D'accord. "
Et la porte de ma chambre s'ouvrit.
"Un secret? Qu'est ce que vous cachez ?" Dit mon père les sourcils froncés.
Mon coeur arrêta de battre , il allait tomber et pourrir dans mon estomac tellement j'avais peur.
"Rien." Murmura Enzo.
L'intensité de la voie de mon père s'éleva:" Je veux savoir maintenant!"
Je tremblais, Enzo soupira, je sentais qu'il allait tout dire.
"La semaine prochaine c'est ton anniversaire, et nous voulions te faire une surprise, mais tu as tout gâché! Bravo père ! "
Mon frère venait de me sauver la vie, son idée était si brillante !
"Oh. Je suis désolé . Pour une fois que vous me faites une surprise ! Sorry." Et il ferma la porte derrière lui.
"Pauvre papa, il se sent coupable." Dit Enzo en rigolant.
J'accouru prendre mon frère entre mes bras.
"Tu es mon héros Enzo!"
"Et je le serai pour toujours petite soeur ! Je vais te couvrir , personne ne connaitra ton secret , je te le promets. Tout se passera bien."
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L'Éclipse
RomanceNatalya, à travers l'encre des nuits divergentes , la valse des rimes , et des sentiments passionnés peints par une "ribiera" de pivoines , nous raconte son histoire, sa vie, jusqu'à la fin, or Jusqu'au jour où ses ailes couvrants le monde de lumièr...