Malia est une jeune femme heureuse et bien dans sa peau. Tout lui sourit: amour, santé, travail et amitié.
Mais il suffira d'un jour pour que sa vie tout entière soit déstabilisée. Le destin ne l'épargne pas et les épreuves difficiles s'enchai...
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Les forces de l'ordre et les secours arrivent très rapidement, les témoignages et les dépositions des personnes présentes dans le restaurant sont enregistrées. Les pompiers stabilisent l'état de Thomas et immédiatement après, nous nous mettons en route vers la Salpêtrière.
Je tiens la main de mon ami qui est blanc comme un cachet d'aspirine. Le pauvre est en très mauvaise posture.
- Prends mon portable Malia et appelle mon frère stp ! Arrive-t-il à bafouer.
- Ok ! Thomas ! Je le ferai dès qu'on arrive à l'hôpital, pour l'instant concentre-toi. Ne me lâche pas ok ?
Thomas hoche la tête, la douleur est intense, elle s'inscrit sur son visage. Le pauvre est à deux doigt de tourner de l'œil. Arrivés à l'hôpital, on me demande de patienter dans une des salle d'attente. Je n'ai pas le droit de l'accompagner jusqu'au bloc de soin. J'en profite pour prévenir le frère de Thomas. Ce dernier arrive très vite et sans nous connaître, nous tombons dans les bras l'un de l'autre.
- J'espérais bien te rencontrer un jour, mais pas dans ces conditions, lâche-t-il.
- Moi aussi. Je suis désolée. C'est de ma faute Lucas ! Tout est de ma faute. Je suis désolée, dis-je inlassablement.
- Mais non ! Ce n'est pas toi la dévariée, c'est ce type. Ne t'inquiète pas ça va aller, me rassure Lucas.
Le film de l'agression de Thomas passe en boucle dans mon esprit, je suis tellement stressée que je finis par contacter ma mère :
- Yii ! Malia! Mais c'est qu'elle histoire ça encore ?
- Maman c'est Adboul...
- Comment va Thomas ? Tu as appelé ses parents ? Attends je mets le haut-parleur pour que ton père et tes frères entendent !
- Il n'a plus ses parents, il n'a que Lucas, son frère.
- Et toi tu n'as rien ?
- Rien Maman. Thomas a tout pris à ma place ! C'est ma faute, ce qui lui arrive !
- Calme-toi ! Cyané et Kwadjo arrive. Ne bouge pas !
- Mais Maman, mais où veux-tu que j'aille ?
Mes frères arrivent trois quart d'heure plus tard. Je fais les présentations avec Lucas et nous nous asseyons tous silencieusement. Nous attendons un long moment avant qu'on veuille bien nous donner de ses nouvelles. Dans mon fort intérieur, je prie de tout mon cœur que tout se passe bien.
Les gens vont finir par croire que je suis une veuve noire, s'il lui arrive quelque chose !
Presque quatre heures que nous sommes là et toujours aucune nouvelle. Je me dirige alors vers l'accueil des urgences pour en savoir un peu plus, c'est là que je remarque un visage familier. C'est Arsène, le jeune homme qui a mis Abdoul en fuite la première fois qu'il m'a agressé.
