MALIA: Le Prix du Bonheur

Partie 36: Le prix du bonheur

- Ce repas est délicieux, tu ne trouves pas ? D'habitude je ne suis pas fan de crustacés, mais là... Hmm, c'est parfait !

- Tout est parfait. C'est un cadeau parfait Marssillac, j'adore !

- Tant mieux poupée. Je suis fatigué du voyage, que penses-tu de rester au bungalow ce soir ?

- Ok. Nous aurons le temps de découvrir le reste demain.

- Je n'en reviens pas d'être sur île paradisiaque avec toi. Et je n'en reviens toujours pas d'être marié à toi ! Parfois, je me dis que c'est trop beau pour être vrai et j'ai peur de me réveiller.

- C'est vrai que c'est incroyable. Je ne veux même pas penser que ça puisse s'arrêter un jour. J'ai trop lutté pour ce bonheur, pour qu'il s'en aille maintenant.

- Fais-moi un petit bisou ?

- Ah non, tu as la bouche pleine de crustacés étranges ! Jamais !

- Ah donc tu ne m'aimes pas assez pour m'embrasser c'est ça ?

- Essuie ta bouche d'abord.

- Maliaaaaaa !

- Pas question que je t'embrasse ! Beurk !

- Tu as toujours des idées et des principes bizarres, Malia. Ceci dit tu as épousé le blanc dont tu ne voulais pas. C'est déjà ça !

- Qui l'eût cru? Je me suis blaguée moi-même. Finalement, je dois dire que ce n'est pas si mal que ça les blancs.

- Et les femmes noires ne sont pas si mal que ça non plus. Elles ont un sex appeal de folie, et puis surtout...

Là, je le coupe net. Autant Marssillac est un homme distingué, autant lorsqu'il s'agit de ces choses-là, il se transforme en beauf malhabile. C'est dingue !

- N'en rajoute pas Thomas. Je sais bien où tu veux en venir.

Thomas sourit et scrute mon visage de son regard bleu profond.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Mais rien. J'admire la femme que j'aime.

- Hmm ! Je te connais pas coeur, qu'est-ce qu'il y a ?

- Tu me prêtes de mauvaises intention.

- Bon... Peut-être que je me trompe alors...

- Tu trompes c'est certain, mais je t'aime quand même poupée ! Tu as fini de manger ?

- Oui, merci.

- Tu en as eu assez ?

- Oh oui ! J'ai assez mangé comme ça !

- C'est parti alors, allons-y !

Thomas m'attrape comme un colis vide, puis il me pose sur son épaule. Nous sommes sur un ponton en planches au dessus de l'eau. Je n'ai qu'une peur, qu'il me jette dans l'eau turquoise du lagon. La nuit, on ne voit mal la profondeur et ça m'inquiète.

- Dépose-moi au sol Marssillac ! Je viens de manger tu vas me faire rendre mon repas... Oh mais c'est pas vrai !

- Je fais ce que je veux de toi. Ce soir tu es ma prisonnière.

- Arrête tes enfantillages ! Tu m'écoutes un peu ?

Nous arrivons au bungalow et mon cher mari daigne me poser sur notre lit. C'est un vrai gamin quand il veut. Il m'a tellement balloté, que j'en ai le vertige et la nausée.

Lui est hilare, j'ai envie de lui taper dessus tant il m'énerve.

- Tu pourras raconter ça à Bou et Anita. Par contre, ce qui va arriver dans cinq minutes, c'est top secret ok ?