Partie 2 | L'incompréhension

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- Malia

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- Malia... Je... En fait... Euh... En fait, j'ai...

Ça ne sent pas bon du tout, la nouvelle que Khalil veut m'annoncer ne me dit rien qui vaille ! D'un, il m'appelle Malia et en général quand il m'appelle comme cela c'est que nous sommes fâchés ou qu'on va devoir faire quelque chose qui me déplaît. De deux, il n'arrête pas de bafouiller et quand il cherche trop ses mots c'est mauvais !

- J'ai fait une énorme bêtise ! Et...J'ai...

- D'accord, as-tu tué quelqu'un ?

- Non !

- As-tu volé ? Écrasé quelqu'un ?

- Non !

- As-tu pris une seconde épouse alors ? Je ne sais pas moi ; c'est quoi ta grosse bêtise à la fin ?

Je le taquine pensant le détendre alors que mes questions empirent la situation. Mon époux semble très contrarié et c'est presque en larmes qu'il commence à me dire la vérité :

- Khalil, tu plaisantes rassure-moi ?

- Je suis désolé bébé ! Je suis désolé... Tu ne méritais pas ça, je sais. J'ai mal calculé mon coup ! Pardon bébé, répète-t-il inlassablement.

À cet instant précis, je n'écoute plus rien. Khalil n'a pas pu me faire ça ? Lui et moi c'est à la vie à la mort, nous nous disons toujours tout. Mais qu'est ce qui lui a pris de me faire un truc pareil ?

Clairement, c'est de la haute trahison !

Je m'étonne de n'avoir rien vu venir ! Il y a eu New-York, la Suisse pour se changer les idées chez des amis. À aucun moment, je n'ai décelé un changement de comportement. Peut-être étais-je encore trop fragile à l'époque. Je ne comprends pas ; surtout qu'aujourd'hui tout va mieux. Là, Khalil fout tout en l'air !

Écœurée !

Mon mari m'avoue qu'il avait mis notre maison en hypothèque il y a quelques mois et que par malchance, le placement qu'il a fait n'a finalement rien rapporté. Ne parvenant pas à rembourser ses échéances, la banque a balancé plusieurs relances et maintenant nous sommes au contentieux. Ils vont nous saisir la maison !

En gros, nous sommes à la rue et sans le sou.

- Expliques-moi au moins pourquoi ?

Khalil baisse la tête et ne sort plus aucun mot. Je suis hors de moi, il mériterait bien une bonne gifle mais je refuse d'enfoncer le clou. Que je m'agite et que m'énerve ne sert strictement à rien, ce qui est fait est fait. Nous allons devoir assumer ses bêtises et rendre la maison. Il m'annonce aussi que nous n'avons plus que trois semaines pour quitter les lieux.

Je n'en reviens pas ! Je ne sais même pas pourquoi il a eu besoin de mettre notre maison en gage. Nous avons travaillé dur pour pouvoir nous l'acheter.

MALIA: Le Prix du Bonheur      Où les histoires vivent. Découvrez maintenant