Malia est une jeune femme heureuse et bien dans sa peau. Tout lui sourit: amour, santé, travail et amitié.
Mais il suffira d'un jour pour que sa vie tout entière soit déstabilisée. Le destin ne l'épargne pas et les épreuves difficiles s'enchai...
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L'état de Khalil reste stable, ses membres inférieurs ne répondent toujours pas, en revanche côté vision il y a une légère amélioration. Je suis heureuse de l'avoir retrouvé, même si son état général m'inquiète beaucoup.
Mon mari est toujours hospitalisé et il a besoin de soins quotidiens importants. Par mesure de sécurité, les médecins veulent s'assurer que tout est en ordre avant de le laisser revenir à la maison.
Je trouve le temps si long !
Quant à l'audience en appel pour la garde de Souley elle lieu le lendemain. Toute cette histoire a trop duré, il faut qu'on en finisse et qu'on gagne cette affaire. En plus, Je ne peux plus supporter Caroline et l'idée de partager Souley avec elle me rebute.
Je sais que mon avocat n'a pas lésiné sur les moyens pour que nous puissions arriver légalement à nos fins, mais je m'inquiète. Je suis surtout fatiguée de dérouler le film du procès dans ma tête. Finalement, je me résous à m'endormir, en priant dans mon fort intérieur pour que l'audience se passe mieux que la dernière fois.
Vers quatre heures du matin, je reçois un coup de fil, je décroche en panique pensant qu'il s'agit de l'hôpital. - Allo ?
- Malia c'est moi. Je ne peux pas te parler longtemps mais...
- Bou ?
- Oui. Écoutes j'ai dû m'enfuir avec les enfants. Personne ne sait où je suis. Je veux juste que tu demandes à mes parents de ne pas s'inquiéter. Débrouille-toi pour leur faire passer le message sans que Farès ne sache que tu es au courant de ma fuite. Je te rappelle dès que je peux. Tu me manques sœurette !
- Mais où es-tu ? Bou ? Bou ?
Elle a déjà raccroché. Qu'est-ce que Farès a encore fait pour qu'elle s'enfuie comme une fugitive recherchée par Interpol ? Finalement, entre les histoires de Bou et mon audience je ne dors quasiment pas et j'attends fébrilement le levé.
*
Nous attendons devant la salle d'audience, au bout d'un quart d'heure le juge arrive et la séance débute. Cette fois-ci, Caroline n'a pas gain de cause, le huis-clos lui a été refusé.
Ouf !
La grande blonde est appelée à la barre la première, elle raconte n'importe quoi, au point que son propre avocat est dépassé. Après elle, c'est à mon tour de témoigner, forcément, mon discours est un peu plus cohérent que le sien, tout comme les discours des responsables de la pouponnière et du pédiatre de Souley.
Nous nous succédons tous et racontons la même version de l'histoire, Caroline s'agace et manque de se faire renvoyer par le juge qui finit par lui mettre un ultimatum mais celle-ci se fige lorsque Maître Turpin fait appeler son dernier témoin : Muriel Agostino.
Par chance, Khalil a conservé le numéro de cette dernière, il l'a rencontré lors de la naissance de Souleymane. À l'époque déjà, elle était très inquiète pour l'avenir de ce bébé. Après avoir discuté ensemble, ils ont échangé leurs numéros respectifs.
