Inside me

8.

Comme promis, nouveau chapitre !

N'hésitez pas à laisser un petit vote ou me dire ce que vous pensez en commentaire, ça me fait plaisir :)

Enjoooy.

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Après quelques jours de rééducation, j'étais enfin sortie de l'hôpital avec ma mère accompagnée de Keith. Ils étaient rayonnants, lorsqu'ils m'ont vue. Me sautant dans les bras tout les deux, en tentant de rendre leur étreinte, je protestai tout de même de douleur, car ils me serraient beaucoup trop fort. Ils m'avaient, ensuite, lâché en me souriant radieusement. Je souris à mon tour faiblement. Je me demandais pourquoi mon père n'était pas aussi présent. 

Après réflexion, il devait sûrement être occupé avec son travail qui l'avait empêché de pouvoir se libérer ou à l'étranger pour un voyage d'affaire. Durant le trajet, mon frère se tourna du siège de devant et déclara sur un ton joyeux :

- Eh Rimoche ?

- Quoi, grommelai-je en roulant des yeux entendant mon fameux surnom attribué.

- Joyeux Noël et bonne année.

- On est mi-janvier, Keith, ris-je.

- Je sais, mais je tenais à te le dire.

Il se retourna et redirigea sa tête sur la route. Un sentiment de bonheur me submergea dans la poitrine. Je reportai mon attention sur les gouttes d'eau qui tapait contre la vitre de la fenêtre. Le reste du trajet se passa en silence.

Arrivée à la maison, je fronçai les sourcils en inspectant les murs, les meubles, la déco. Tout avait changé. Peut-être que mes parents avait fait des travaux durant mes trois mois d'hospitalisation. Je ne posai pas de questions sur la disposition des différents meubles ou leurs couleurs, contente d'être enfin à la maison. Ma mère se dirigea dans la cuisine et commença à préparer le souper. Je partis dans ma chambre m'occuper. 

Mais qu'est-ce que ? Cette dernière me semblait changée, différente. Mes parents ne l'auraient jamais changée sans ma présence. Je m'arrêtai sur le seuil de la porte et regardai les murs bleus remplis d'images et de photos éparpillées sur leurs surfaces.

A mon souvenir, ils étaient oranges avec quelques cadres photos bien alignés. Les meubles aussi avaient changés de places et certains étaient remplacés par des nouveaux. En haussant les épaules, je m'allongeai sur le lit en contemplant le plafond. Je fermais les paupières, pendant une minute, peut-être deux ou même une heure.

Lorsque je les ré-ouvris, je vis ma mère penchée sur moi qui allait sûrement me réveiller. Elle était venue me dire que le souper était prêt. Je la suivis jusqu'à la cuisine et m'installai sur une chaise. Il y avait seulement trois assiettes, trois verres, trois serviettes, trois fourchettes et trois couteaux. 

Je les comptais et les recomptais dans ma tête. Fronçant les sourcils, je demandai à ma mère:

- Maman, tu n'as pas mis les couverts pour papa ? Il est en voyage d'affaire ? parlai-je enfin de la question qui me brûlait les lèvres depuis la sortie de l'hôpital.

A ma question, elle écarquilla les yeux et commença à bégayer.

- Ton...ton père...n'est pas là.

- Je vois très bien qu'il n'est pas là. Je vais l'appeler.

- Non, tu...tu...ne peut pas, récidiva-t-elle.

- Mais pourquoi ? l'interrogeai-je.

Quelque chose clochait. Je n'aimais pas ça. Je cherchai son regard, mais elle avait baissé sa tête qui était masqué par ses doigts. Ses mains m'empêchaient de déchiffrer son expression. Elle garda le silence un moment.