Heey voici le chapitre 9.

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Enjoy !

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Je soupirai et partis prendre mon petit-déjeuner. Je croquai dans une pomme et tournai les talons pour me rendre à nouveau dans le désordre. 

Je passais la main dans mes cheveux emmêlés, en me tenant sur le pas de la porte. Je ne pouvais pas laisser cela comme ça, malgré le fait que je devais partir pour l'école. Je rassemblai le tas de la feuille et les jetai dans un coin de la pièce. Je fis de même pour les habits et les posant sur mon bureau ou sur mon lit. J'attrapai, au passage, des vêtements pour la journée. 

Je troquai ma tenue de nuit pour un pantalon bleu-marine, ainsi qu'un pull à manches larges blanc. Un manteau sur mes épaules, je descendis les marches des différents étages pour rejoindre la sortie de l'immeuble. J'étais sortie de bonne heure ce matin. 

L'infirmière m'avait indiquée de ne pas forcer mes muscles, mais que je devais un maximum bouger pour les animer. J'optai, donc, pour une marche matinale et ne prit pas le bus. Je regardais le paysage autour de moi. Tous semblait normale. Le vent soufflait tranquillement, en ce matin d'hiver. Les arbres étaient nus, dépourvus de toutes feuilles. Celles-ci habillaient le sol gelé. Les poubelles étaient fixées aux trottoirs, comme d'habitude. 

Des vieux journaux et d'autres débris débordaient des différentes corbeilles. Un sentiment de nostalgie me parcourut. Cela me semblait être une éternité depuis la dernière fois que j'avais vu cette rue ou encore sentir le faible souffle du vent circuler entre mes mèches ou encore parler à mes amis. 

Oh, je n'avais pas prévenu Gwen ! Je regardai l'heure 7 :45. Je décidai de l'attendre en face de son habitation. J'accélérai un peu le pas jusqu'à chez elle. Je m'assis sur un banc en bois. 

Je savais bien que cette fille était à cheval sur les principes de la ponctualité. 

Elle ne devrait pas tarder. Quelques instants plus tard, je vis une chevelure blonde sous un bonnet brun. C'était bien elle, mais elle semblait vaguement avoir changée. Gwendeline était magnifique. Sa silhouette fine habillé d'une veste en cuire mettait en valeur ses formes. 

Elle jeta un regard furtif autour d'elle. Soudain, elle se figea.

 Ses yeux bleus fixaient le sol. Elle releva la tête en direction du banc. J'esquissai un petit sourire en lui faisant un petit signe de la main. Sa bouche s'entrouvrît en émettant un cri de joie. Elle dévala les quelques marches et courut. 

Instinctivement, je me levai en ouvrant les bras. Elle vînt s'engouffrer à l'intérieur.

- Rima, je n'y crois pas, murmura-t-elle.

Nous restâmes quelques instants ainsi.

- Pince-moi je rêve, continua-t-elle.

- Avec plaisir.

Je lui pinçais le bout de l'épaule.

- Aïe, se plaignit-elle. C'est une expression !

Je ris et elle déposa ses mains froides sur mes joues et me fixa de son regard bleu intense.

- C'est bon de te revoir, Rima.

Je lui souris en guise de réponse. Ses yeux étaient légèrement rouges et gonflés. Avait-elle pleurée récemment ? Un soupçon d'inquiétude me titilla la poitrine. Elle se dégagea et nous prîmes le chemin de l'école.

- Bon, raconte moi alors quand es-tu sortie de ce fichu hôpital et comment te portes-tu? me questionna-t-elle.

- Hier, à peine. A mon réveil, lundi passé, j'ai eu une rééducation pendant quelques jours. J'ai encore mal si je force trop mes muscles, mais ça va je tiens debout.

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