Ça fait déjà quelques semaines, voir quelques mois que tout à commencé. Je ne pourrais pas vous dire exactement ça fait combien de temps qu'on vit, ou plutôt qu'on survit, dans ce monde, puisque j'ai arrêté de compter les jours après trois semaines. De toute façon, savoir quel jour on est n'a plus vraiment d'importance. Disons que pour l'instant j'ai d'autres priorités. Comme trouver à manger. D'ailleurs, parlant de nourriture, aujourd'hui c'est l'anniversaire de ma soeur. En fait, ce n'est pas vraiment le jour de sa fête, mais comme nous n'avons pas pu le célébrer à cause de tout ce qui est arrivé, je tenais à lui préparer un petit festin, peut-être même à lui offrir une petite surprise, pour lui remonter le moral. Du coup, pendant mon ''tour de garde'', j'ai décidé de quitter notre repaire quelques temps afin d'aller fouiller les quelques maisons alentours. Avec un peu de chance, je trouverais peut-être de quoi faire un repas acceptable et un jouet que je pourrais lui offrir.
Je me levai donc silencieusement, faisant bien attention de ne pas réveiller ma petite soeur, Lily, puis je me dirigeai discrètement vers la porte de la salle de bain. Nous étions forcées de dormir dans les toilettes, puisque, généralement, c'étaient les seules pièces dont les portes était équipées d'un verrou. Je quittai donc la pièce, en verrouillant bien évidemment la porte derrière moi, avant de me diriger vers l'entrée. En passant devant l'une des chambres de la maison dans laquelle nous habitions temporairement, mon coeur se serra en pensant que je ne dormirai probablement plus jamais une nuit complète dans un lit confortable, mais je me ressaisis rapidement. J'avais beaucoup de chose à faire et très peu de temps pour les faire, puisque je ne voulais pas laisser ma soeur seule plus d'une heure.
Du coup, j'accélérai un peu après avoir descendu les marches du perron menant à la porte d'entrée de notre résidence temporaire. Je ne m'arrêtai qu'une fois rendue au milieu de la rue, hésitant entre tourner à droite ou à gauche. Finalement, je choisis de reprendre mon chemin vers la droite, puisque la maison voisine semble plus petite, donc plus facile à fouiller, et qu'il y a des balançoires dans la cours, ce qui veut dire que j'y trouverai surement des jouets. Je me dirige donc vers l'habitation. Une fois arrivée, soit moins d'une minute plus tard, je m'approche de la porte d'entrée sur laquelle je donne trois coups. Ainsi, s'il y a des rôdeurs à l'intérieur, ils se dirigeront vers la porte et je m'empresserai de partir silencieusement. Comme ça, je n'aurai pas à me battre inutilement.
Après une minute ou deux, il n'y a toujours aucun signe de vie en provenance de l'intérieur, alors je me décide enfin à tourner la poignée. En constatant que celle-ci est verrouillée, je lance un juron avant d'entamer un tour de la maison à pied, histoire de vérifier s'il n'y aurais pas une fenêtre ouverte ou débarrée. Finalement, j'en trouve une que je pourrais ouvrir pour entrer. Seulement, c'est assez risqué, puisqu'il s'agit d'une des fenêtres du sous-sol. Donc, s'il y a des rôdeurs à l'étage et qu'ils m'entendent, ceux-ci vont venir me rejoindre et je n'aurai aucun issus. Je serai donc forcée de me battre et ça fait bientôt deux jours que je n'ai pas mangé, alors je ne crois pas être en état de le faire. Je finis donc par m'éloigner de cette fenêtre, à la recherche d'un autre moyen d'entrer.
Quelques mètres plus loin, je trouve une autre fenêtre déverrouillée. Je m'empresse de l'ouvrir avant de me faufiler difficilement à l'intérieur. Je me hisse donc sur le rebord de la fenêtre puis, une fois en équilibre précaire sur celui-ci, je balance mon poids de l'autre côté. Seulement, je manque mon saut et, au lieu d'atterir en position accroupie pour amortir le choc, j'atteris sur mes genoux, ce qui m'arrache un grognement ou deux, mais j'ignore ma douleur et me relève. Après tout, ce n'est qu'une chute d'un mètre et demi et je n'ai pas beaucoup de temps.
Après m'être relevée, j'observe la pièce dans laquelle je me trouve. Il s'agit probablement d'une chambre d'invité, puisque seul un lit simple ainsi qu'une petite table de nuit s'y retrouve. De plus, la chambre n'est pas personnalisé et il n'y a aucuns vêtements dans les tiroirs que je viens de fouiller rapidement. À vrai dire, ceux-ci sont vide, ce qui m'amène à croire que personne ne dormait vraiment dans cette chambre. À moins que les gens qui y habitaient aient tout apporté avec eux quand le virus a commencé à se répandre de façon incontrôlable?
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Survival Instinct (abandon)
FantasyJe m'appelle Sara. Un nom banal, qu'on entend souvent, probablement porté par des centaines, voir des milliers de filles ailleurs dans le monde. Par contre, contrairement à mon prénom, mon histoire n'est pas banale. Bien avant que ce virus ne se rép...