Chapitre 1

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Doucement, la lumière pénètre mes yeux et l'éblouissement est presque douloureux. J'essaie désespérément de mettre mes idées au clair sans réellement savoir ce qu'il m'arrive. Des crampes s'empare de chaque membre de mon corps et la douleur est à son comble. J'ai l'impression que si je bouge ne serait-ce que d'un centimètre, c'est mon être tout entier qui se brisera.

Lorsque mes yeux se sont enfin habitué à la lumière, je parviens enfin à distinguer des ombres, puis des silhouettes. Sept personnes se trouvent dans cette chambre d'hôpital que je distingue parfaitement maintenant, mais je n'en reconnais que trois, mon frère et mes parents. Ma mère se jette sur moi lorsqu'elle entend un gémissement sortant de ma bouche.

- Aria mon trésor mon dieu, tu m'as fais si peur ! Hurle-t-elle à travers la chambre en me serrant dans ses bras.

- Maman ? Je suis où ? Demandais-je totalement désemparée.

- Tu es à l'hôpital mon cœur. Nous sommes tous là, ne t'en fais pas.

Les autres personnes présentes s'avancent vers moi et m'offrent de merveilleux sourires de soulagement et de joie, mais je ne parviens pas à savoir qui ils sont.

- Et bien tu ne dis pas bonjour à tes amis ma belle ? M'interrogea ma mère comme si tout cela était normal.

- Je ne les connais pas maman, ce ne sont pas mes amis, et je voudrais qu'ils sortent ! Criais-je alors, ayant un début de migraine.

- Tu te moques de nous Aria ? Parce que si c'est une blague ce n'est vraiment pas drôle ! Tu ne peux pas nous avoir oublié ! Annonça un garçon blond aux yeux bleus vraiment beau. Il s'avança vers moi et continua. Enfin, c'est moi Derek ! Tu ne peux pas m'avoir oublié ! Et Nora ! Et Nate !

- Assez ! Je veux que vous partiez tous ! Maintenant ! Exigeais-je en hurlant, la peur ou la colère, je ne pourrais pas dire.

Ma mère fait donc sortir tout le monde, et après que mon père m'ai embrassé, ils décident tous les deux d'aller à la cafétéria pour "faire une mise au point" comme a dit ma mère, me laissant seule avec Alec, mon frère qui est aussi toute ma vie. Lui et moi sommes faux jumeaux, et, nous avons toujours été inséparable.

- Alors comment tu te sens petite sœur ? Me demanda-t-il d'un ton presque éteint.

- Je.. En fait, je me sens bien, mise à part ces gens qui sont apparemment mes amis que je ne reconnais pas du tout. Répondis-je d'un air encore plus dépité que mon frère.

- Dis Aria.. Tu ne te souviens vraiment plus d'eux ? Genre, ils ne te disent même pas un tout petit quelque chose ?

- Non Alec, ces gens ne me disent rien. C'est tellement troublant, je n'ai même pas l'impression de les avoir seulement aperçu quelque part. Excepté la belle brune aux yeux chocolat, et à la peau matte ! Parles moi d'eux s'il te plaît !

- Et bien, Derek, celui qui n'en revenait pas que tu l'ai oublié, c'est ton copain depuis 8 mois. Vous êtes très heureux ensemble, et tu l'aimais beaucoup mais tu me disais toujours que tu n'étais pas amoureuse. La belle brune c'est Nora, ta meilleure amie depuis la crèche, c'est peut-être pour ça qu'elle te dit quelque chose, c'est la seule qui remonte aussi loin dans ta mémoire. Et puis les trois autres c'est Ethan, Nate et Camille. C'est ta bande quoi, vous êtes toujours ensemble, depuis le collège. Tu sais au moins en quelle classe tu es ?

- Oui oui, je me souviens de tout, excepté les gens, en fait. Je veux dire, je ne pourrai pas te dire qui est mon professeur principal ni à quoi il ressemble, mais je sais que je suis en terminale ES et je connais tout ce que j'ai pu acquérir pendant les cours. C'est seulement les visages, c'est comme si.. Comme si l'on venait d'emménager ici.

- On va tous t'aider à retrouver la mémoire, je te le promets saloperie.

- Je sais Alec, merci, heureusement que je t'ai toi.

Sur ces mots il décide de me prendre dans ses bras et à cet instant mes parents rentrent. Ils nous annoncent qu'ils ont parlé aux médecins et que ces derniers leurs ont annoncés que c'était normal que j'ai perdu la mémoire, que ça allait revenir mais que ça pouvait prendre des semaines comme des années. Tout le monde allait devoir m'aider à cette tâche, et, au moment ou il m'expliquait que ces prochaines semaines allaient s'avérer compliqué, je me posa une question.

- Maman ?

- Oui ma belle ? Dit-elle toujours de sa voix douce et chaleureuse en se tournant vers moi.

- Comment je suis arrivée dans ce lit d'hopitâl ? Ajoutais-je.

- Tu as fais un accident de voiture ma belle. Un sanglier a traverser la route et a détruit la voiture ce qui t'a envoyé dans le faussée. Nous avons eu si peur. Elle se met alors à sangloter alors je lui prend la main et la sert fort pour lui montrer que je vais bien désormais. Elle me regarde désespérée pour enfin ajouter. Tu peux sortir ce soir et revenir à la maison. Il y a déjà 8 jours que tu es ici dans le coma, et je veux pouvoir bien m'occuper de toi.

Déjà 8 jours.. Ca semble être une éternité. Les médecins disent que je pourrai retourner en cours lundi, dans 4 jours, car plus tôt je reprendrai une vie normal, plus les chances de retrouver rapidement la mémoire augmente.

J'ai hâte de pouvoir retrouver ma vie, si on peut dire ça, mais je me sens seule. Alors je décide d'appeler la seule personne que je pense connaître dans toute cette histoire complètement folle.

- Oui allô ? Dit une voix douce et séductrice au téléphone.

- Nora ? C'est Aria. Tu pourrais venir chez moi s'il te plaît ? Tu peux emmener toutes les photos ou souvenir que tu as de nous si tu veux bien. Demandais-je, peu sûr de moi.

- J'arrive dans 10 minutes.

En l'attendant, je me plonge dans les dizaines de photos de moi et mes amis accrochés partout dans ma chambre. C'est incroyable comme on a l'air inséparable, comment peut-on oublié cela ?

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