Fantôme

Chapitre 4

Lorsque je sentis sa main se resserer sur la mienne, une vague de soulagement s'est emparée de mon corps tout entier. Jay a ouvert les yeux et les a posé sur moi. Nora était à mes côtés ainsi que Nate et Alec. Après tout Jay faisait casiment partit de notre bande maintenant.

- Oh putain ma tête. Grogne-t-il. Je peux savoir c'que je fou ici ?

- Tu te souviens plus ? Ta dispute, et... Répondis-je avant qu'il ne me coupe.

- Si si je me souviens. Ton mec c'est un malade, il veut ma peau ou quoi ?

- C'est pas mon copain, et c'est à toi d'me dire ! Pourquoi vous vous êtes disputé et pourquoi j'ai entendu mon nom avant qu'il ne te pousse ?

- Tu poses déjà trop de question Aria, tu me donnes mal au crâne.

En tant que super susceptible que je suis, évidemment je me suis vexée. Je demande alors aux autres de m'accompagner à la cafétéria mais au moment ou je me lève, Jay m'attrape le bras. En nous regardant, les autres comprennent que j'ai besoin d'un moment avec lui.

Après que les autres n'aient quitté la pièce, je reste silencieuse toujours aux côtés de Jay.

- Je suis désolée je ne voulais pas être désagréable. Mais cette dispute est vraiment entre moi et Derek. En tout cas ce mec est dangereux et je veux pas que tu l'approches. M'ordonne-t-il l'air vraiment déterminé à me "protéger".

- Je suis assez grande pour me protéger Jay ! Tu n'as pas a décider à qui je parle. C'est mon ami !

- Tout ce qu'il veut c'est te récupérer mais il n'y arrivera pas.

- Pourquoi ça ?

- Je te parie qu'à la fête chez Jason ce week-end il va tout faire pour te reséduire.

Tout le lycée est invité chez Jason, c'est un rituel de chaque année, ce mec est pleins aux as et beaucoup se demande s'il a des parents ou non.

- Aucun risque, j'ai un garde du corps.

Je lui fais un clin d'œil et quitte la pièce. J'ai besoin de savoir pourquoi ils s'est battu avec Derek. Je décide donc de me rendre chez la personne concernée. Quelque part je regrette d'avoir à faire ça parce que ma situation avec Derek est vraiment complexe. Je l'aime bien, mais je ne conçois pas un jour pouvoir l'aimer, ce que je trouve stupide puisque j'y arrivais dans mon "ancienne" vie..

Arrivée devant sa porte, il vient m'ouvrir à peine ais-je eu le temps de sonner.

- Aria ? Me demande-t-il l'air surpris.

- Salut Derek.

- Entres, vas-y.

J'entre et me tourne vers lui, déterminé à ne pas perdre de temps.

- Écoutes Derek je suis venue ici pour te demander des réponses. Pourquoi tu t'es battu contre Jay ?

- Ah je vois. Moi qui pensais que tu venais me demander comment j'allais ! J'suis un sacré con de penser que tu tiens encore à moi. T'es vraiment égoïste comme meuf, tu m'oublies et tu fais rien pour te rappeler. À la place tu friquotes avec ton sauveur qui débarque de j'sais pas où c'est du n'importe quoi !

- C'est quoi ton problème avec lui Derek ?! Pourquoi t'es tellement con !

Nos tons montent et bientôt nous sommes au somome de l'engueulade.

- Parce qu'il y a quelques mois c'est moi que tu aimais, c'est moi que tu voulais ! Maintenant c'est lui ! Avant même d'essayer de te souvenir tu m'as remplacé et c'est dégueulasse.

- Je n'y peux rien moi si ma mémoire ne veut pas se souvenir de toi !

- Barres toi de chez moi.

- J'ai pas eu de réponse, Derek.

- Casses toi je t'ai dis ! Hurle-t-il comme s'il allait tout détruire sur son passage.

Sous sa colère je prend donc la porte, mais je suis déçu de ne pas avoir eu de réponse. Il a dit que j'aimais Jay mais je ne suis pas amoureuse de lui c'est seulement.. mon meilleur ami ? De toute façon ma vie est beaucoup trop instable ces temps si pour que je puisse m'autoriser à aimer quelqu'un.

La semaine se passa et Jay devait sortir de l'hôpital demain, donc aujourd'hui est le plus long jeudi de ma vie. Le week-end approche à grand pas et tout le monde attend impatiemment la soirée de Jason. J'y vais avec tous les autres, mais j'ai peur que ça dérape encore entre Jay et Derek.

En sortant de cours je me dirige vers mon casier. Alors que je marchais tranquillement une main m'attrape la bouche et me tire en arrière. En repensant à un épisode désastreux d'il y a quelques semaines, la panique m'envahie déjà.