Oeuvres des Outsiders

Les Larmes de Cassidy (Roman historique)

Les Larmes de Cassidy par AmyWane

Oeuvre éditée, seul le prologue est disponible sur Wattpad.

Résumé: En 1935, lorsque Blanche Dumont se réveille dans un hôpital parisien après des années de coma, elle ne le sait pas encore mais sa rencontre avec le docteur Alban-Wilson va changer sa vie. Blanche est en réalité une aristocrate irlandaise au passé fastueux et tumultueux qu'elle dévoile petit à petit au docteur...

Extrait:
"La pluie fine mordait son visage inondé de larmes. Ce contact liquide fit rejaillir les derniers tréfonds de tristesse enfouis au plus profond d'elle-même. Courir, toujours courir, encore et encore pour oublier la douleur lancinante et tenter d'apaiser vainement un cœur meurtri. Que faire face aux malheurs et à la souffrance ? Que faire lorsque le désespoir menaçait de faire sombrer une âme ? Que faire, toujours que faire ! Il y avait-il des solutions face à la noyade, à la suffocation et à la fatalité lorsqu'une âme semblait être plongée dans les abysses de l'accablement ?

Elle oubliait la ville de Paris qui était belle pourtant, son allure majestueuse éclairée par les réverbères et le mince croissant de lune. Cette jungle lumineuse, farouche et insaisissable où sur les pavés, battaient encore les bottes ouvrières et quelques carrosses empanachés. Elle évoluait inconsciente, aveuglée par les larmes et le trop plein de chagrin. Elle n'avait qu'un unique but : le Champs de Mars. Elle semblait sourde et son regard exprimait toute la détresse d'un cœur tourmenté.

Là, était la splendide avenue des Champs-Élysées dont les boutiques aux frontons illustres déversaient sur les trottoirs les dernières élégantes chargées de paquets. C'était là au regard, le beau Paris, Paris la Belle qui étalait sa verdure, ses rues et son histoire à la face du monde. Pourtant, elle restait insensible à la délicate et poétique beauté de Paris au petit soir. Elle n'avait pas cessé de courir, les pneus crissèrent, les passants hurlèrent et elle rencontra son destin.

« Votre tombeau sera le mien » prononça-t-elle dans un dernier soupir, puis ce fut le noir de la fin, le noir éternel, le noir de l'oubli..."