15. Lettres perdues

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PDV Hermione.

Je ne voulais que deux choses. Mourir était la première. Effacer tous ces affreux souvenirs était la seconde. L'un annulait le deuxième, l'autre ne laissait que plus d'espaces pour le second. J'étais là, j'étais libre, mais plus que tout ici, sur cette fenêtre avec cette excellente prise au vent et ce vide, ce néant qui s'ouvrait devants moi. Ce grand trou noir dont on ne pouvait voir la fin. J'apercevais la forêt interdite derrière le "trou", le vent faisait bouger les branches et le feuillage des grands arbres, je les contemplais pour la dernière fois de ma vie. Je ressentais un immense vide à la place de mon cœur, une douleur insupportable, une pression constante qui n'avait cessé de m'enserrer la poitrine depuis maintenant trois semaines. J'avais ruminé toute la soirée. Essayer de trouver un moyen de trouver la mort pour me soulager de toute cette douleur. Et lui faire le moins de mal...

Flash-back

Avant ma libération, Lucius m'avait lancé un dernier Doloris et m'avait attrapé par les cheveux pour me chuchoter au creux de l'oreille ; "Je ne te laisserai plus jamais dormir paisiblement, dès que tu fermeras les yeux, tu verras la mort qui t'attendra, sans jamais te toucher, tu ne désireras plus qu'elle. Plus jamais tu ne vivras, plus jamais tu ne pourras le regarder sans voir toutes tes souffrances, plus jamais." et il m'avait négligemment balancée contre le mur de pierre me provocant une bonne migraine suivit d'une perte de conscience. Je venais de me réveiller dans la neige froide et avais vu Drago au loin, me porter. Je m'étais blotti dans ses bras chauds en réussissant à dire son prénom.

La mort, il me l'a toujours refusée, je ne sais pas trop pourquoi, me voir souffrir devait être plus satisfaisant.

Et pourtant je la désirais tellement, le repos, le calme, la fin. Bercée par un silence sans interruption. Mourir pour une bonne raison aurait été préférable. Mourir pour la guerre, pour sauver Harry ou Ron, mais pas pour ma propre personne, cela ne serait que de l'égoïsme, non, je ne voulais pas cela, je voulais juste mourir utilement.

Je m'étais couché et avais trouvé le sommeil. Je me souviens encore de mon premier rêve à mon retour de Poudlard. J'étais dans la forêt, pas interdite plutôt couverte de neige, j'entendais un bruissement de branches et de feuilles, je me retournais et fis face à une biche dont émanait une aura noire. Elle me faisait peur. Plus elle s'avançait et plus l'aura devenait sombre. La biche se transforma en un squelette vêtu d'une cape et d'un capuchon rouge comme le sang aux reflets noir et ayant une baguette. Je m'étais réveillé dans une sueur froide, étais sortie du lit et avais accouru dans la chambre de Drago. Elle était vide, "Serdaigle pour la nuit", sa devise me revînt en tête, comment pouvait-il faire cela ? Je courus pour descendre les escaliers et sortir de cet appartement où l'air commençait à me manquer. Je cours sans m'arrêter, sans réfléchir, sans savoir vraiment où aller. J'atterris à ma "cachette" la tour d'astronomie. Sans avoir remarquer l'homme qui dormait a

Fin du flash-back

PDV Drago.

Elle se tenait devant le vide comme pour s'y jeter. Je lui attrapais le poignet où était une vilaine trace violette.

- Viens, Hermione !

Je lui tirais doucement le bras pour qu'elle descende, ce qu'elle fit en regardant toujours la forêt interdite.

Elle tourna la tête pour éviter de me regarder dans les yeux.

- Hermione regarde-moi, s'il te plaît.

Elle s'y refusait. Je la pris dans mes bras quand une seconde larme dégoulina le long de ses pommettes.

Elle s'accrocha à moi, planta ses petits doigts dans mon dos, car j'avais encore oublié de prendre un t-shirt avant de partir.

Pour l'amour de Granger (dramione)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant